Après une période d’accès anticipé d’un peu plus d’un an qui nous avait clairement laissés sur notre faim, Conan Exiles est enfin officiellement disponible sur PC, PlayStation 4 et Xbox One depuis fin mai. Malgré quelques bugs qui subsistent, le jeu semble avoir fait du chemin pour sa sortie complète.
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ToggleConan jusqu’au bout des ongles
Conan Exiles, c’est une histoire de barbares, de tétons saillants, de corps musclés et de testostérones. C’est un univers qui prend place dans celui de Conan le Barbare. Très rapidement on se rend compte que l’ambiance est respectée à la lettre et fera rapidement tilt aux amoureux de l’oeuvre de Robert E. Howard. Le soft se base sur un monde ouvert où l’objectif principal sera de survivre et de faire face aux nombreux dangers qui guettent notre héros. Un univers impitoyable et qui donne la sensation de vouloir repousser les curieux qui approchent à tâtons dans l’aventure de Conan.
Dès le lancement, on aura droit à une cinématique assez impressionnante où l’on retrouve notre héros cloué en plein désert. En tant qu’exile, vous êtes ainsi pris au piège et condamné à mourir ici, crucifié. Sauvé de justesse d’une tempête, on se retrouve seul, au beau milieu de nulle part, où il faudra récupérer ses premiers vivres pour s’abreuvoir et se ravitailler si besoin. Sur le papier, Conan Exiles est assez classique. Les habitués du genre ne seront clairement pas dépaysés avec une progression et des mécaniques dans la même veine qu’un ARK : Survival Evolved ou d’un Rust.
Avant de se jeter à l’aventure, il reste une étape importante : la personnalisation de son personnage. Pour le coup, on se retrouve avec un outil de création basique qui fait cependant le tour des options habituelles : coupe de cheveux, couleur de votre peau, pilosité faciale, il est même possible de choisir la taille de ses attributs (seins et engin de son personnage selon le sexe choisi). Bref, Funcom se contente de survoler chaque aspect du personnage sans proposer un grand nombre de différenciations entre les différentes options. Ceci dit, le choix de la religion reste le petit plus sympathique avec la possibilité par exemple, de se faire passer pour un cannibale.
C’est ce qui s’appelle mordre la poussière
Se présentant comme un jeu bac-à-sable, il n’y a pas grand-chose à retenir du scénario en lui-même. Une fois l’introduction passée, vous voici lâchés en plein désert avec seulement une petite outre avec de l’eau et un journal qui ne vous servira pas à grand-chose pour survivre. Il faudra ramasser des pierres, taper dans quelques éléments du décor pour ramasser du bois et autres fibres végétales puis fabriquer vos tous premiers outils. Quasiment tout ce que vous voyez à l’écran peut être détruit puis ramassé afin de confectionner de nouveaux objets. La récolte n’a cependant rien de bien stimulant, les animations sont assez ternes et la récolte ne vous semblera jamais gratifiante.
La première chose à faire sera de se créer un abri puisque celui-ci sera nécessaire pour sauvegarder votre position et surtout éviter de repartir du point de départ à la moindre mort. Bien sûr, chaque mort signifie aussi la perte de certaines ressources et il vous faudra recommencer la plupart des opérations si vous n’avez pas entreposer cela quelque part. Votre personnage sera aussi limité aux recettes qu’il connaît. Au début, celles-ci sont rudimentaires et peu nombreuses mais évolueront au fil du temps et de l’expérience glanée. Outils de récolte (pioche, hache), vêtements, paillasse… voici les premières étapes. De la survie et du crafting, tout ce qu’il y a de plus classique. Ceci dit, en plus des habituelles jauges de soif, faim et autres, il reste une composante survie particulièrement intéressante avec les tempêtes de sable. Vous allez déguster, soyez-en sûrs…
Chaque action réalisée par votre héros vous permettra de gagner en points d’expérience. Récolte de ressources, fabrication d’objets, terrasser une créature, tout ce que vous faites vous permettra de faire évoluer votre personnage et d’augmenter ses caractéristiques à chaque palier franchi. Etant donné que les niveaux augmentent assez rapidement au début de l’aventure, cela permet de trouver un peu de motivation en cas de mort et de retrouver ce que l’on a perdu plus facilement. La progression en elle-même reste assez classique mais cette facilité de gagner des niveaux nous pousse à ne pas trop désespérer en début d’aventure. Puis vous finirez par vous spécialiser dans un domaine bien précis pour vos recettes (maçonnerie, armes/armures…) et les possibilités deviennent particulièrement intéressantes à haut niveau. Par contre, les débuts avec l’artisanat restent quelques peu abrupts. Même si les premières recettes restent simples, il faut prendre un peu de temps pour bien tout comprendre. La faute à une interface complexe peut-être ?
Exilé, seul et contre tous
Si vous n’êtes pas un joueur motivé par la curiosité ou que l’idée de jouer à plusieurs vous rebute, Conan Exiles va vite devenir ennuyant. Il faut dire que si l’on fait fi de quelques créatures dans le désert, il n’y a qu’une poignée de PNJ que l’on croisera et qui tiennent des avant-postes. Généralement hostiles, ces derniers offrent vraiment très peu de possibilités, et c’est là qu’intervient la dimension coopérative et multijoueur. Ce dernier vous donnera davantage d’objectifs à réaliser avec un véritable but à atteindre.
Il vous sera par exemple possible de défendre votre base contre d’autres joueurs ou encore faire face à une armée de PNJ en étant plusieurs dans un groupe. Il y a bien évidemment un système de clans où il sera possible de construire collectivement et de fortifier à l’aide de matériaux et de gardes non joueurs. C’est là l’un des pans les plus intéressants du soft et il faudra bien sûr compter sur d’autres ami(e)s pour ne pas trop s’ennuyer.
Les combats quant à eux n’ont rien d’exaltants non plus. C’est assez creux et il n’y a aucune profondeur à attendre du système. Même si le choix de l’arme est important et qu’il faut être réactif, c’est souvent celui qui tape le plus fort et celui qui a le plus d’endurance qui va sortir victorieux d’une rixe. La parade, bien qu’utile par moments, n’a que trop peu d’intérêt, tout comme le port d’un bouclier qui passe au second plan. Malgré la variété du bestiaire et le large d’éventail d’armes, les affrontements sont mous, les attaques sont lourdes à cause des animations lentes et l’on ne ressent aucun retour lorsque l’on tape un ennemi. Cela manque d’impact et on se retrouve avec des joutes dénuées de peps. Un comble pour un Barbare tel que Conan.
Enfin, et même si cela s’est amélioré au fil du temps, Conan Exiles est un jeu sorti d’une longue période d’accès anticipé et ça se ressent. C’est-à-dire qu’une bonne partie des problèmes techniques déjà connus à l’époque a suivi le soft dans sa sortie définitive avec des bugs en tout genre et une version loin d’être parfaitement optimisée. Ceci dit, Funcom a tout de même su apporter plusieurs patchs correctifs et sans pour autant apporter un tableau parfait, le titre s’en tire plutôt bien à l’heure actuelle (quoique, quand le studio ne déploie pas un patch qui rajoute autant de bugs qu’il en corrige).
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