Quelques années après avoir publié Dakar 18, leur jeu de course très moyen, les développeurs de chez Bigmoon Entertainment reviennent avec un tout nouvel opus : Dakar Desert Rally. Quatre années après avoir détruit leur précédente proposition, avons-nous trouvé le présent titre un peu meilleur ?
Rapide spoil : oui, le titre est meilleur. Pourtant, il reste encore pas mal de chemin à faire avant de pouvoir proposer un jeu à la hauteur de ce que les amoureux de sports mécaniques espèrent. Nous allons revenir sur tout cela ensemble dès maintenant.
Condition du test : nous avons testé Dakar Desert Rally sur PlayStation 5. Durant nos sessions de jeu, nous avons parcouru l’ensemble des circuits proposés par le titre, ainsi que testé toutes les catégories de véhicules mises à notre disposition. Pour écrire ce test, nous avons accumulé un peu moins d’une vingtaine d’heures de jeu.
L’envie de faire mieux
Tout comme son prédécesseur, Dakar Desert Rally manque cruellement de modes de jeu que l’on peut voir chez n’importe quel concurrent. Le premier et le plus criant, notamment, est l’absence d’un simple mode « course rapide ». Hormis les courses en ligne, le titre se concentre sur votre carrière comme pilote.
Pour ce mode, les développeurs ont eu la bonne idée de proposer cinq classes de véhicules différentes, avec de nombreux modèles pour chacune de ces catégories. D’ailleurs, le titre propose aussi de nombreux événements sportifs auxquels participer avec toutes ces catégories, ce qui signifie qu’il y a pas mal de contenu, et ce pour tous les goûts.
Côté difficulté, le titre s’oriente vers une approche différente. Cette approche a plutôt des allures de type de conduite que des allures de réel mode de difficulté. Ces types de conduite sont au nombre de trois : Sport, Professionnel et Simulation.
Le premier, Sport, vous propose de participer à chaque course en compagnie des autres coureurs, tout en offrant une maniabilité plus aisée avec de nombreuses assistances. On pourrait presque faire le rapprochement avec un mode arcade. Le mode Professionnel, quant à lui, vous propose de faire chaque épreuve seul, comme ce serait le cas pour une vraie compétition de rallye. Les aides, quant à elles, sont moins nombreuses.
Enfin, le mode Simulation offre une expérience toute autre. Ce mode de conduite ne sera, d’ailleurs, disponible qu’après avoir atteint le niveau 25 de pilote. Il n’offre aucune aide et c’est au joueur d’apprendre à lire une feuille de route, à s’orienter seul et à prouver sa valeur en toutes circonstances. Il s’agit d’un mode à destination des férus de sports mécaniques et désireux de passer du temps à étudier chaque épreuve.
Mais des moyens absents ?
Si ce système de modes de conduite est une bonne idée, il faut tout de même dire qu’il a quelques défauts. Il est regrettable, par exemple, de ne pas pouvoir ajuster les paramètres tels que la difficulté de l’IA. Si vous souhaitez vivre une expérience « arcade », vous êtes voué à jouer dans un mode « facile ». Sans parler du fait que ce mode « facile » n’a rien d’accessible à tout le monde. Un nouveau venu dan le monde des jeux de sports mécaniques ne s’en sortira pas avant d’avoir tenté, tenté et retenté de nombreuses fois. Autant dire que l’idée est bonne, mais l’exécution l’est beaucoup moins.
De plus, il convient de dire que les copilotes ne sont pas fort utiles. Les indications sont généralement données bien trop tôt ou bien trop tard, faisant de ces derniers des ennemis plutôt que des alliés. Sans parler du fait que les indications sont trop peu nombreuses (en mode Sport, encore une fois). Il arrive fréquemment que le copilote annonce une dune, suivie d’un énorme rocher alors que vous avez déjà heurté ledit rocher.
Malgré ces quelques soucis, Dakar Desert Rally est suffisamment accessible en comparaison à son prédécesseur. Tout nouveau venu pourra apprécier la facilité à prendre une voiture ou un camion en main. Si ces derniers connaissent quelques ratés dans la maniabilité, l’expérience globale est plutôt bonne. Et les décors traversés lors des épreuves sont très agréables à parcourir. L’ensemble est plutôt bien réalisé, il faut le dire.
Il est dommage par contre que les autres classes de véhicules soient moins maniables. Il est impossible pour un nouveau d’apprécier la conduite d’une moto tant cette classe souffre d’une maniabilité catastrophique. On passe plus de temps à tenter d’apprendre à piloter le véhicule qu’à l’apprécier. Sans parler de la caméra qui est parfois bien capricieuse et qui peut vous lâcher en pleine cuvette ou en pleine épingle. Autant dire que grâce à elle, de nombreuses carrosseries ont été repeintes en gris.
Autant le dire, il faut pas mal de temps et d’acharnement pour réellement apprécier jouer à Dakar Desert Rally. Le jeu a de bonnes idées et est bien meilleur que Dakar 18, mais il souffre encore de nombreuses erreurs d’exécution de la part des développeurs. C’est dommage, car de nombreux nouveaux venus bouderont ce jeu après à peine quelques épreuves tant le tout peut s’avérer délicat à prendre en main.
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