Danganronpa 2: Goodbye Despair est sorti sur nos petites PS Vita européennes le 4 septembre 2014 et il s’est ouvert aux joueurs PC via Steam le 19 Avril 2016. Concrètement et il est important de le dire tout de suite, il est rudement conseillé de vous lancer d’abord sur Danganronpa: Trigger Happy Havoc et ce, que ce soit sur PS Vita, PC ou avec la version PS4 qui comporte ce premier épisode et la suite testée aujourd’hui.
Ainsi, si vous découvrez la licence, on vous conseille fortement de vous rendre directement sur le test de Danganronpa: Trigger Happy Havoc histoire d’éviter les risques de spoils puisque nous parlons ici de la suite du scénario de ce premier opus. Voilà, vous êtes maintenant prévenus et on va pouvoir attaquer le test comme il se doit ! De plus, commencer par le premier opus permet de découvrir l’installation de l’histoire mais aussi, les mécaniques de gameplay basiques puisque dans ce nouveau volet, les nouveaux procès prennent une autre dimension.
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ToggleUn paradis à portée de main
Danganronpa: Trigger Happy Havoc utilisait pour background l’école de la célèbre Hope’s Peak Academy et finalement, c’est un tout autre décor que nous allons retrouver dans cette suite intitulée Danganronpa 2: Goodbye Despair. Cela est finalement plutôt logique puisque si le lieu choisi avait été le même, il aurait tout bonnement été question d’un simple copier/coller avec des personnages différents.
Ainsi, fini l’enfermement total dans une école où toutes les fenêtres qui possèdent des grosses plaques de métal vissées et bonjour, le paradis ! Oui, vous avez bien lu, le paradis. Ainsi, ce nouveau groupe de personnage va se retrouver sur une île paradisiaque perdue quelque part et où il est impossible de s’enfuir puisqu’il y a la mer partout autour de nos étudiants. Le background fait donc office de paradoxe puisqu’il lie l’aspect destination de rêve et jeu de la mort comme notre ami Monukuma aime tant orchestrer.
En tout cas, pour cette nouvelle aventure, ce n’est pas Makoto Naegi que vous allez incarner mais Hajime Hinata, un nouveau héros ne se souvenant plus de son talent… Car oui, pour rappel, les étudiants de la Hope’s Peak Academy incarne l’espoir et de ce fait, ils sont tous excellents dans une certaine discipline. Pour cette suite, on trouvera des talents comme Sonia Nevermind, l’ultime et adorable princesse, Ibuki Mioda, l’ultime musicienne, Nagito Komaeda, l’ultime chanceux ou encore, Mahiru Koizumi, l’ultime photographe.
Cela étant dit, un peu comme dans le premier, les étudiants arrivent à la Hope’s Peak Academy et des choses étranges se déroulent. Le premier visage que vous verrez sera celui d’Usami, une toute mignonne petite lapine et c’est grâce à elle que vous vous retrouverez sur cette merveilleuse île. D’ailleurs, on ne l’a pas dit mais il s’agit de l’île de Jaberwock. Bref, une fois sur votre lieu de destination, Monokuma ne tardera pas à débarquer et l’histoire pourra commencer pour de bon ! A noter que les informations majeures que l’on apprenait sur le jeu de la vie et de la mort du premier Daganronpa sont toujours présentes et expliquées pendant les premières heures de jeu ce qui permet de laisser place à énormément d’interrogations sur le déroulement de toute cette histoire.
Défaut majeur revenant une nouvelle fois sur cette suite, la non traduction française des dialogues et de ce fait, si vous êtes anglophobes, il est tout simplement impossible de pouvoir profiter du jeu. Heureusement, les excellents doublages sont toujours présents et ce, aussi bien en japonais qu’en anglais.
Le nouveau casting de personnages est assez différent de l’ancien et on peut dire que le chara-design de chacun est encore une fois à la hauteur de l’univers. De plus, les personnages possèdent tous un caractère bien particulier ainsi que des motivations propres à eux et il faudra passer un maximum de temps avec eux afin de découvrir leur développement… Néanmoins, nous sommes toujours dans un jeu de la mort et de ce fait, on ne sait jamais avec qui passer du temps puisqu’ils risquent tous de mourir à un moment ou à un autre…
Le scénario est en tout cas à la hauteur des espérances, les procès sont encore plus tordus qu’avant et surtout, encore plus longs et finalement, on se laisse facilement emmener dans cette nouvelle aventure. Les développeurs ont su renouveler la recette sans tomber dans le piège du « déjà-vu ». Même si le déroulement temps libre -> meurtre -> enquête -> Procès (class trial) sont toujours présents, l’histoire, les personnages, la Monokuma féminine et le lieu où se déroule la trame scénaristique parviennent à donner suffisamment d’intérêt à cette suite pour ne plus nous faire lâcher le jeu.
Quoi de neuf sous les palmiers ?
Si vous avez déjà terminé le premier Danganronpa, vous connaissez d’ores et déjà les bases du gameplay. Si vous les aviez oubliés, vous pouvez toujours consulter le paragraphe A Deadly Class Trial du test de Danganronpa: Trigger Happy Havoc afin de vous faire une petite piqûre de rappel. Si vous êtes opérationnels, alors on peut directement passer à toutes les nouveautés de gameplay qu’offre cette suite.
Si le premier opus nous emmenait dans la prestigieuse Hope’s Peak Academy et qu’à chaque résolution d’enquête et de procès on pouvait voir de nouvelles zones du bâtiment s’ouvrir à nous, ce Danganronpa 2: Goodbye Despair, lui, en fera de même en nous donnant accès à de nouvelles îles. Ainsi et autant le dire tout de suite, les lieux sont beaucoup plus grands et variés que ce que pouvait nous proposer le background de la Hope’s Peak Academy. Forcément… Ici, place aux palmiers, à des plages ensablées, des hôtels paradisiaques et on en passe. Ainsi, si nous aurons toujours les déplacements rigides en vue à la première personne lors de l’exploration des bâtiments ou des zones du jeu, on verra notre héros pour les plus grands déplacements avec un système de side-scrolling. Ainsi, c’est très simple, lorsque vous utiliserez cette nouvelle manière de se déplacer pour aller de l’hôtel au ranch ou encore d’une île à une autre. Cela fonctionne plutôt bien et la possibilité de courir voire d’accélérer le déplacement avec le pad directionnel est vraiment une très bonne chose.
Les pièces de Monokuma seront encore de la partie afin d’obtenir des présents pour vos camarades. Néanmoins, vous ne les trouverez plus au hasard dans les décors. En effet, Monokuma a planqué des stickers un peu partout sur l’île et il faudra bien regarder les plafonds, les murs et tous les endroits suspects afin de les ramasser et de faire le plein de pièce. Evidemment, vous en obtiendrez aussi toujours à la fin d’un procès et leur nombre dépendra une fois de plus des rangs obtenus lors des diverses phases de ces derniers. Cela étant dit, Monokuma vous proposera toujours de tenter votre chance avec sa machine de hasard revisité au goût des îles. Si vous n’aimez pas la chance, vous pouvez toujours passer par le supermarché qui possède une machine où là, il est possible de choisir les cadeaux que vous souhaitez acquérir.
Côté skills, le fonctionnement change également et ce n’est plus à la fin d’une discussion entre amis que vous en remporterez mais rassurez-vous, ces derniers vous donneront toujours autant un coup de pouce pour les procès avec leurs effets divers et variés. Bref, désormais, ce sont des fragments d’amitié que vous gagnerez à la fin d’une conversation et ensuite, via le menu, vous pourrez acheter des skills en dépensant les fameux fragments. Le système est plus sympathique dans le sens où l’on peut débloquer tous les skills sans forcément être obligés de passer du temps avec leur détenteur. Entendez par là qu’avant, si un skill bien particulier vous intéressait, vous étiez automatiquement obligés de discuter avec la personne en question. Ici, plus besoin.
Pour ce qui est des Class Trial ou procès en français, il y a pas mal de nouveautés et de changements bien sympathiques. Commençons par le pire point constaté qui réside dans le fait que certaines phrases sont écrites à la verticale… Si avec une console portable, cela pose déjà problème et que nous sommes gênés dans le plaisir du jeu, imaginez un peu sur la version PC du jeu… bref, il faut tourner la tête pour parvenir à lire tout en arrivant à gérer le gameplay dynamique des procès… un bémol donc.
Ensuite, les autres nouveautés sont tout de même beaucoup plus intéressantes et l’on notera que ce Danganronpa 2: Goodbye Despair est plus difficile que Danganronpa: Trigger Happy Havoc qui lui, installait les bases. Ainsi, dès le premier procès, vous remarquerez que vous aurez déjà de nombreuses truths bullets (les preuves) à choisir pour découvrir les contradictions et mensonges que les personnages tentent de faire avaler à tout le monde. Rassurez-vous, si la difficulté est croissante, elle est loin d’être insurmontable et si vous êtes un minimum à l’aise en anglais et que vous essayez de faire passer la logique avant tout, vous parviendrez à avancer.
Grosse nouveauté en tout cas, ce sont les phrases bleues ! Celles-ci s’ajoutent donc aux contradictions et mensonges de couleur orange et elles permettent de prendre le parti d’une personnage qui apporte une information cruciale au débat. Au final, on peut désormais rejoindre l’avis des autres ou être contre. Contradiction, vérité et opposition, le soft se complique et ce dès le premier procès ! Ainsi et comme on le disait, on gagne en complexité et en plaisir de jeu. Comme d’habitude, il y a aussi plusieurs choix de niveaux de difficulté et plus cette dernière sera haute, plus il y aura d’éléments à l’écran et forcément, les enquêtes seront plus compliquées à résoudre.
Le mode Gambling a lui aussi été revu et il s’appelle maintenant Super Gambling. Avant, il s’agissait juste de tirer sur des lettres dans le bon ordre pour écrire le mot faisant office de solution en bas à gauche de l’écran. Désormais, les lettres apparaissent toujours dans tous les sens et de toutes les couleurs mais surtout, elles se déplacent à vitesse différente de gauche à droite de l’écran. Le but sera toujours de tirer sur les bonnes lettres sauf que maintenant, vous pourrez aussi les fusionner ou tout bonnement les détruire. L’intérêt ? C’est que lorsque deux lettres différentes se croisent, elles vous causeront des dégâts et ça, il faut l’éviter ! En plus, choisir la mauvaise lettre du mot vous octroiera aussi des dommages. De ce fait et pour remédier à cela, vous pouvez utiliser la touche X pour prendre une lettre et en appuyant à nouveau sur la croix à un autre emplacement du terrain de jeu, vous la déposerez ailleurs ! La déplacer permet donc d’éviter que deux lettres différentes ne se rentrent dedans et vous cause du dégât. Autrement et comme on le disait, vous pouvez aussi fusionner les mêmes lettres entre elles mais l’ennui est qu’elles deviendront de plus en plus grosses ce qui engendre le risque que des lettres différentes les touchent. Bref, cette session de jeu devient clairement plus compliquée et force vraiment à réfléchir tout en ayant la pression de ses lettres se déplaçant de droite à gauche…
Pendant les procès, un personnage entrera parfois en obstruction avec votre point de vue et de ce fait, vous prendrez part à une autre nouveauté, les duels ! Ici, l’écran sera séparé en deux sous la forme d’un écran scindé et vous affronterez votre adversaire dans un non stop débat. Le joystick droit devra être orienté dans le sens des phrases que dira votre adversaire et ainsi, l’image à l’écran donnera l’impression que vous mettez des coups d’épée sur ses arguments ! Petit à petit, votre écran prendre l’ascendant sur le sien et vous devrez faire également en sorte d’être équipé de la bonne truth bullet pour pouvoir révoquer une fois pour toute l’avis de votre opposant.
Pour les puzzles sous la forme de BD permettant de reconstruire le déroulement du crime, la complétion est maintenant beaucoup plus rythmée ! Vous avez du temps, des stocks de vignettes et une longue scène reprenant le crime de A à Z les faits. Les stocks de vignette sont choisis au hasard et vous devrez à chaque fois trouver celles qui peuvent être utilisées… Une fois que cela est fait, les vignettes ne servant à rien sont supprimées et un nouveau stock s’offre à vous. Il suffit de suivre le même cheminement jusqu’à la reproduction totale du déroulement du meurtre.
Enfin, l’un des autres éléments novateurs sont les parties où vous allez vous retrouver sur un skateboard ! Vous recevrez des questions et il faudra vous diriger vers les bonnes réponses afin de trouver le chemin vous emmenant jusqu’à la fin du niveau. A noter qu’il y aura des obstacles et précipices en cours de routes. Vous pouvez bien évidemment sauter afin d’éviter les trous. Un bon petit mode vraiment fun et jouissif qui vient apporter une fois de plus du rythme et de la variété.
Le moment ultime de la vérité où vous devez faire avouer le coupable change de décor et quelques mécaniques mais il reste majoritairement le même qu’à l’époque. Le plus gros changement est à la toute fin du battle où vous aurez quatre bouts de phrases correspondant aux touches croix, triangle, rond et carré et il faudra appuyer sur ces dernières dans le bon ordre afin de conclure le battle avec la phrase solutionnant le problème.
En somme et pour le gameplay des procès, ils sont plus longs et riches en rebondissements. Les améliorations les rendent encore plus dynamiques et prenants… On est tout le temps en hâte de connaître le déroulement et le fin mot de l’histoire.
What If
Danganronpa 2: Goodbye Despair apporte donc ce qu’il faut au jeu pour renouveler le tout ! L’ambiance graphique et visuelle est assez aguicheuse pour le genre et le plus flagrant de cette suite, c’est l’aspect coloré. Passer d’une sombre et inquiétante école à un lieu paradisiaque et ensoleillé, forcément ça change. De plus, on retrouve de très nombreux art works d’excellentes qualités et un peu plus de fan service que ce soit dans les personnages ou les images. Cela permet d’ailleurs encore une fois d’apporter de l’humour alors que les textes auront plutôt tendances à nous faire sombrer dans le désespoir bien qu’il y ait quelques lignes assez drôles… Au final, ce Danganronpa 2: Goodbye Despair assure sa crédibilité car les développeurs ont vraiment trouvé le bon juste milieu et cela rend l’ensemble encore meilleur !
Côté contenu, l’aventure vous prendra toujours de bien nombreuses heures et une fois le premier tour de jeu terminé, vous débloquerez, comme dans le premier, un mode libre permettant de pouvoir vous lier d’amitié avec absolument tous les personnages sans le risque de les voir devenir des victimes ou que Monokuma se lance dans ses célèbres exécutions. D’ailleurs, sachez que les punitions du Monokuma pour tous les meurtriers sont toujours agrémentées de très sympathiques cinématiques qui seront toujours aussi choquantes et… touchantes. Bref, un gros coup de cœur montrant une fois de plus que l’on peut faire passer l’émotion d’une mort sans forcément jouer la carte du gore.
Pour les véritables nouveautés, vous remarquerez que plus vous marchez sur l’île ou discuter avec vos camarades, plus vous prendrez des niveaux ! Ceux-ci servent pour votre Tamagotchi-like où une créature grandira niveau après niveau. A noter qu’il est également possible de lui offrir des cadeaux afin que la petite bête ne sombre dans le désespoir total. Il faudra également nettoyer la pièce dans laquelle elle vit.
Au-delà de ça, vous découvrirez aussi un mini-jeu appelé Magical Girl Miracle☆Monomi où vous devrez éliminer des vagues de monstres en utilisant Monomi. Enfin et pour faire référence à notre titre What If, après la complétion de l’aventure une première fois, vous débloquerez Danganronpa IF, un mode vous proposant une courte version alternative de l’histoire de Danganronpa: Trigger Happy Havoc sous la forme de visual novel pur et dur.
Pour finir sur l’aspect musicale, une grande majorité des musiques font leur retour et ce, pour notre plus grand plaisir. A côté, il y a beaucoup de petites nouvelles compositions apportant une touche collant mieux au thème des îles paradisiaques et il n’y a pas photo… C’est encore une très belle prestation du compositeur de la licence monsieur Masafumi Takada. A noter également que la représentation graphique des personnages est restée la même avec le 2D avec la fameuse 3D de la vue à la première personne. Une recette qui marche toujours aussi bien et ce, que ce soit visuellement ou auditivement.
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