Le 17 mars sortira Danganronpa 1.2 Reload et avant de vous proposer notre test complet de cette compilation, il était important pour nous de nous occuper de la série complète et ce, depuis ses débuts. Ainsi, nous allons aujourd’hui parler de Danganronpa: Trigger Happy Havoc, l’épisode du commencement de la licence qui est actuellement disponible sur PS Vita depuis le 14 Février 2014 et sur PC via Steam depuis le 18 Février 2016.
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ToggleIl était une fois, le désespoir
Danganronpa: Trigger Happy Havoc s’apparente aux visual novel japonais et de ce fait, sachez-le tout de suite, il ne faut pas être allergique aux dialogues avant de s’attaquer à la licence car ceux-ci font légions. Néanmoins et rassurez-vous, le scénario et les différentes lignes de dialogues sont admirablement bien ficelés et ce qui risque finalement le plus de vous gêner, c’est surtout le fait que le jeu ne soit pas traduit en français et qu’ainsi, si vous n’êtes pas à l’aise avec la langue de Shakespeare, cela va être la croix et la bannière. A noter tout de même que le doublage japonais a fait le voyage jusqu’à chez nous et ça, c’est une bonne chose.
Cela étant dit et maintenant que vous êtes prévenus sur le plus gros défaut de ce titre, voici maintenant ce qu’il vous attend dans Danganronpa: Trigger Happy Havoc. Tout commence lorsque votre héros Makoto Naegi se rend à l’école de la Hope’s Peak Academy. Une académie qui n’accueille que l’élite et qui ne permet qu’aux étudiants talentueux de la rejoindre. Pour ce faire, cette dernière envoie des invitations et pour notre Makoto qui n’a aucun talent et qui est un élève tout ce qu’il y a de plus normal, il a tout simplement été le vainqueur d’un jeu avec tirage au sort.
C’est ainsi qu’il se retrouve dès les premières minutes de jeu devant l’imposant immeuble de l’école en se disant quelle chance ai-je eu de me retrouver ici. Ainsi, si Makoto est l’élève le plus chanceux, ses futurs camarades de classe ont tous un talent bien particulier et cela va du meilleur joueur de Baseball jusqu’à l’idole japonais la plus populaire ou encore, la super-star de l’écriture de roman à l’eau de rose.
Bref, sachez-le, le casting de personnages est tout simplement excellent et leur chara-design est assez unique en soi. On se laisse donc vite charmer par notre équipe de protagonistes et on créera très rapidement des liens avec chacun d’entre eux. Le problème est que l’arrivée dans cette école ne va pas laisser place à l’espoir qui est… l’esprit de l’académie (Hope’s Peak = Le pic de l’espoir) mais plutôt un long voyage vers le désespoir le plus total.
Ainsi, vous allez être rapidement fixés concernant le destin de votre héros et de ses différents camarades puisqu’un être sadique et vicieux ne tardera pas à faire parler de lui, il s’agit ni plus ni moins de l’ours Monokuma. Tout d’abord, rien que par son chara-design, au passage très réussi, il vous inquiétera et il ne faudra pas vous fier à sa face blanche toute mignonne car elle ne laisse s’échapper franchement rien de bon ou de positif.
Le monokuma vous fait donc vite comprendre que vous êtes prisonnier de cette maudite école et qu’il y a aucun échappatoire. Il vous conseillera de vous habituer à ce style de vie et ensuite, il commettra le pire : instaurer un jeu de la mort entre tous les élève de l’école. Vous serez donc quinze à participer à ce « jeu » et Monokuma utilisera tous les stratagèmes impensables et inimaginables pour pousser les motivations des différents protagonistes afin que ceux-ci passent à l’action en tuant l’un de leur camarade. Menace, belle récompense, chantage, trahison et j’en passe… Tous les moyens sont bons pour Monokuma afin de faire craquer les plus faibles d’entre vous.
Et pourtant, il faut avouer que la récompense à la clé est plutôt belle puisque l’étudiant qui parviendra à faire un crime sans être pris la main dans le sac pourra obtenir sa promotion qui lui permettra de sortir de l’école. Néanmoins, si les autres élèves ne découvrent pas qu’il est l’auteur du crime en question, et bien, c’est game over et tout le monde sera exécuté sauf celui qui aura effectué le crime parfait. Ainsi, les enquêtes seront au centre du jeu et pour permettre de les rendre très complexes, Monokuma a instauré de très nombreuses règles au sein de l’école comme des couvre-feux, l’interdiction de faire plusieurs meurtres et bien d’autres choses encore qu’il ne manquera pas de vous apprendre parfois même en cours de jeu… Un esprit perfide, un sentiment oppressant et un ascenseur émotionnel se mettront en marche dans votre esprit car vous aurez toujours envie d’avoir de l’espoir tandis que le but du jeu sera de vous donner du désespoir. Un sacré mélange qui marche diablement bien et qui nous pousse à ne plus lâcher le jeu…
Malaise
Danganronpa: Trigger Happy Havoc permet à la magie d’opérer facilement grâce à un choix de personnage vraiment malin. Il y en a pour tous les goûts et tous les styles et vous trouverez forcément des élèves pour lesquels vous aurez des coups de cœur. Pourtant, ici, même si le scénario est fixé sur un rail et que vous n’avez pas vraiment de choix changeant la destinée des autres élèves – sauf un mais surprise -, subir la destinée de ces derniers est parfois bien pire et c’est ce scénario que Spike Chunsoft parvient à nous faire vivre.
Une belle prouesse qui a su nous séduire et ce, grâce à un chara-design très qualitatif à l’image de Celeste, Kyoko, Aoi et même Makoto, notre héros. On pourra aussi compter sur les très nombreux art works de toute beauté pour venir appuyer ce point ce qui est fort appréciable tant ils sont très nombreux et très qualitatifs. D’ailleurs, vous remarquerez que le ton de l’aventure tournera parfois à l’humour, au fan service un peu sexy, au désespoir avec d’horribles scènes de meurtres et parfois même à un sentiment de joie… Comme on le dit, l’ascenseur émotionnel fera fureur et les développeurs se sont beaucoup amusés avec.
Enfin, pour accentuer tous les élèves qui ont d’ailleurs de sacrées personnalités et un développement scénaristique admirablement réussi, Monokuma se réservera, lors de procès, le droit d’exécuter avec de magnifiques cinématiques les élèves qui seront affichés au grand jour suite à un crime. Vous l’avez compris, pour parvenir à faire tomber vos anciens camarades, vous allez devoir prouver lors d’un véritable procès le fait qu’ils ont été les auteurs des faits et ensuite, à la fin de la séance, s’il s’avère que vous et vos camarades avaient raison sur l’identité du criminel, Monokuma entraînera l’heureux élu dans une cinématique d’exécution qui sera en rapport avec son talent… Des scènes froides, choquantes, tordues et assez dérangeantes seront donc au rendez-vous… Sachez qu’il n’y a pas d’extrême violence mais les scènes d’exécution parlent d’elles-mêmes et c’est le pire sentiment que l’on puisse avoir… D’ailleurs, si certaines scènes de crime sont parfois assez « choquantes », le sang est d’une couleur rose et atténue quelque peu le sentiment.
Ainsi, Danganronpa: Trigger Happy Havoc mise tout sur l’aspect psychologique plutôt que le gore et si l’on prend un plaisir fou à jouer au jeu et à découvrir son histoire, on a aussi ce sentiment de vouloir vite arriver à la fin pour mettre fin au drame qui se produit sous nos yeux et face auquel, nous sommes finalement bien impuissants. Il n’y a pas à réfléchir, nous aurons un grand nombre se sentiments, de pensées et on imaginera tout et n’importe quoi tout au long du jeu et finalement, la surprise et les rebondissements seront de la partie !
Ainsi, plusieurs phases de jeu sont à prévoir et elles se dérouleront généralement dans cet ordre : temps libre, meurtre/investigation, procès (class trial) et enfin, scène d’exécution. Tout d’abord, c’est pendant le temps libre que vous allez pouvoir sympathiser avec les autres élèves et découvrir la seconde lecture et la profondeur scénaristique de ces derniers. Vous allez pouvoir naviguer librement dans l’école dans une vue à la première personne et vos camarades seront éparpillés un peu partout. Ceux-ci seront représentés en 2D dans des environnements en 3D et le mixe des deux fonctionne plutôt bien, il faut l’avouer même si les déplacements dans l’école sont légèrement rigides. Rien de grave néanmoins car il est possible de se téléporter facilement d’un point A vers un point B et en maintenant le bouton rond, vous pouvez aussi courir vite, pratique. Les décors sont quant à eux soignés et il est possible, grâce à la loupe, d’interagir avec des éléments prédéfinis qui sont dans les salles. Pour faire apparaître tous les éléments que vous pouvez regarder, il suffit d’appuyer sur triangle et cela fera apparaître avec un cercle bleu tous les objets que vous pouvez étudier et d’un cercle rouge les personnages avec lesquels vous pouvez parler. Hors enquête avec un meurtre sur les bras, cette option-là vous sert surtout à découvrir des pièces de Monokuma cachées dans l’environnement…
En effet, une salle bien particulière est présente dans l’école et là-bas, une machine à gashapon Monokuma pourra être utilisée. Elle nécessite l’utilisation des fameuses pièces dont on vous parler et elles vous donnent un objet au hasard. Un pourcentage est indiqué en bas à droite pour vous informer des chances que vous avez d’obtenir un objet inédit… Plus vous utilisez de pièces en même temps, plus vous ferez baisser le pourcentage. Bref, cela étant dit, les objets que vous recevrez seront des potentiels cadeaux à offrir aux différents personnages du jeu. Effectuer cette action permet donc d’approfondir vos relations, d’en découvrir plus à leur sujet mais aussi, de remporter en récompense l’une de leur technique voire, une augmentation du niveau maximum de vos points de skills qui seront sacrément utiles pour les procès.
A deadly class trial !
Juste avant le fameux procès et juste après votre temps libre, l’histoire se développera au compte-goutte vous laissant imaginer tout ce qu’il pourrait se passer puis… un matin, le drame vient vous perturber. On a donc droit à des scènes de crime très poussées et dignes des meilleures séries de police scientifique et ce sera à vous de recoller les morceaux afin de pouvoir avoir des éléments persuasifs lors des procès. Vous devrez donc examiner les corps, l’arme du crime, les alibis et les motivations de chacun, les différents objets utilisés ou encore, les éléments qui auraient pu changer d’une pièce à une autre laissant place à de nouveaux indices.
Une fois que vous avez tous les éléments en poche qui sont, au passage, sauvegardés dans un document gracieusement fourni par notre cher ami Monokuma, vous allez passer en mode procès. Pendant ces phases-là, les accusations seront tantôt contre vous, tantôt contre un « ami » et vous devrez démêler le vrai du faux et parvenir à la conclusion la plus logique. Le tout, pour que vous et vos camarades puissent rester en vie et que vous votiez pour le véritable coupable. Pour cela, vous serez dans une véritable salle de procès où tout le monde se retrouvera en cercle derrière un barreau d’accusation. Tout le monde se voit donc les yeux dans les yeux et personne n’est mis de côté ! Le ton est donné, voici comment fonctionne les procès.
Comme on le disait, pendant le temps libre, vous allez pouvoir obtenir des skills ou augmenter le nombre de points nécessaire pour vous en équiper davantage. Ceux-ci servent pour les procès et ils vous donnent des avantages indéniables pour les différentes phases de gameplay que proposent ces moments-là. Effectivement, vous allez pouvoir tirer avec triangle ce que l’on appelle les truth bullets. A noter également que selon le niveau de difficulté choisie, les choix et possibilités se corseront énormément et de ce fait, on conseille clairement les niveaux les plus hauts aux personnes n’ayant aucun problème en anglais car ce sont des phases rapides où il faut tout analyser et surtout, absolument tout comprendre…
Car oui, avec truths bullets, vous devrez tirer sur les déclarations qui vous paraîtront inadéquates ou fausses. Vous combattrez donc à coup d’objections pour la survie du groupe. Les phrases en question seront surlignés d’une couleur orange mais cela ne veut pas dire qu’il faut tirer sur toutes les phrases de cette couleur… Forcément, il y a du vrai, du faux et c’est votre logique qui vous permettra d’avancer. Plus vous avancez, plus ces phases-là se compliqueront avec l’apparition des contradictions où vous devrez repasser au moins deux fois les séquences pour comprendre où est la contradiction. Pour ce faire, il suffit de laisser appuyer triangle sur la contradiction à sauvegarder et ensuite, relancer la séquence en sélectionnant celle ne correspondant pas… De ce fait, on vous laisse imaginer que lorsqu’il y a de nombreux choix, ce n’est pas forcément évident de percuter la bonne solution et ce, surtout en considérant que le jeu est en anglais et qu’il y a du temps ! Car oui, les procès sont vivants et il y aura une limite de temps afin de pousser la pression. A noter que pour rendre moins pénibles les séquences se répétant, laissez appuyer rond permet de faire une avance rapide ! Attention tout de même à ne pas aller trop vite et louper les phrases qui vous intéressent.
Au milieu de toutes ces phrases, il y en aura aussi de couleur violette qu’il faudra éliminer en appuyant sur le bouton X. En gros, ces phrases-là ne viennent que vous gêner en termes de visibilité mais aussi afin que vous ne puissiez pas tirer sur les phrases oranges. A noter que toucher une phrase violette vous permet de gagner du temps bonus. Néanmoins, si vous la loupez et que vous touchez une ligne orange, vous aurez une pénalité ! Pour faciliter un peu la tâche, vous pouvez activer un bonus avec la touche R1 qui ralentit considérablement le temps. Cela permet d’éliminer les phrases violettes et d’enchaîner avec le tir sur la phrase orange assez facilement. Plutôt sympathique mais attention, l’utilisation de ce pouvoir consomme les étoiles présentes en haut à droite de l’écran et il faut un temps avant qu’elles se régénèrent.
Enfin, vous allez pouvoir changer le type de votre truth bullets. En gros, les truth bullets correspondent à des sujets sur le meurtre et vous pouvez les inter-changer en maintenant la touche L1. Pour être plus clair, on va vous donner un exemple non présent dans le jeu. Vous pouvez avoir ces trois truth bullets : le pistolet de Makoto, l’empreinte de Kyoko et le couteau de Celeste. Les séquences avec les phrases s’enchaîneront et il y aura l’une de ces truth bullets qui correspond à ce que vous devez faire ! Trouvez la bonne et c’est gagné. Néanmoins, sachez aussi que cela peut être une contradiction et là, la quantité des choix et possibilités augmente ! Une affaire n’est jamais simple comme on dit.
Autre phase du procès, le gambling, ici, vous devez trouver le mot correspondant à la solution. Pour ce faire, vous aurez en bas à gauche des cases vides et au milieu de l’écran, des lettres qui iront dans tous les sens. Le but est de tirer sur les bonnes lettres dans l’ordre afin d’écrire le mot correspondant à la solution.
Enfin, pour faire craquer votre adversaire, il y a les phases de The Moment Of Truth. Ici, vous serez carrément dans un jeu de rythme et il suffira d’appuyer sur la touche de votre choix afin de rester en rythme. Des phrases de défense de votre opposant apparaîtront à l’écran et le but sera de toutes les détruire afin qu’il craque et qu’il passe aux aveux ou qu’il abandonne les accusations contre vous. Appuyer sur X permet de cibler les phrases ennemis, appuyer sur triangle permet de les détruire avant qu’elles n’explosent et qu’elles vous infligent des dégâts et enfin (pas au premier procès), vous remarquerez que vous avez des munitions limitées et que carré permet de recharger. Que ce soit X, carré ou triangle, vous devrez toujours garder le rythme lorsque vous appuyez sur l’une de ses touches. Ici, il s’agit vraiment d’une question de gestion ! En gros, il faut gérer ses munitions, les phrases ciblées et tirer sur ces dernières avant qu’elles n’explosent ! Pour vous aider, sachez que la touche R1 vous permet d’activer un bonus qui vous permet de pouvoir effectuer toutes ses actions sans avoir besoin d’être dans le rythme… Pratique mais cela reste temporaire.
Sachez également que si vous vous débrouillez bien dans votre moment de vérité, le tempo finira par monter en termes de vitesse et là, ce sera compliqué de suivre le rythme ! Enfin, une fois que vous aurez fait bien mal à votre opposant et ses accusations, le coup de grâce pourra être donné. Il suffit simplement d’appuyer sur triangle pour mettre fin à sa dernière accusation. A noter que plus tard, vous devrez également changer la truth bullet pour le coup de grâce. Cela se fait toujours de la même manière avec L1.
Pour clôturer le procès, les différentes scènes du crime seront reconstruites sous la forme d’une BD et vous devrez coller les vignettes proposées aux bons emplacements. A noter qu’il y en a qui ne servent à rien et ce sera à vous de faire les bons choix.
The Moment Of Truth
Danganronpa: Trigger Happy Havoc fait donc une belle prestation en maniant habilement les phases de visual novel, d’investigation, de procès et même, de jeux de rythme. L’ensemble est dynamique et le scénario est vraiment passionnant. En plus de cela, si le doublage des personnages est aussi qualitatif en anglais qu’en japonais, on notera des compositions musicales vraiment à la hauteur.
Masafumi Takada est l’homme derrière les musiques et les thèmes sont pour la plupart un véritable coup de cœur. Ceux-ci sont vraiment en adéquation avec les situations et il faut avouer qu’ils font partie du succès indéniable du jeu. Les émotions nous touchent et fonctionnent grâce à la qualité et à la force d’immersion qu’elles apportent.
Côté durée de vie, c’est tout à fait honnête pour le genre et vous allez passer un sacré paquet de temps sur Danganronpa: Trigger Happy Havoc pour découvrir le fin mot de l’histoire. L’avantage est que le jeu vous offre également la possibilité de refaire n’importe quel procès avec la difficulté de votre choix sans avoir besoin de recommencer tout le jeu. Plutôt sympathique pour essayer d’avoir le meilleur rang possible ! Car oui, pendant les procès, vous êtes notés sur votre prestation avec des rangs pour les différentes phases et à la toute fin, vous aurez un rang final ainsi que des pièces de Monokuma à dépenser pendant le temps libre.
D’ailleurs, pour les amateurs de fan service et de relationnel, sachez que si le jeu de la mort vous propose une aventure angoissante et oppressante, vous débloquerez à la toute fin un mode libre permettant de se créer des relations avec tous les protagonistes. Bien évidemment et cela va de soit, c’est une option vraiment fan service qui ressuscite les morts et qui vous permet de découvrir des lignes de dialogues insoupçonnées et si vous vous prenez au jeu, la durée de vie se décuple instantanément, pas mal non !? En plus, dans les extras, il y a aussi des vidéos, des images à acheter avec les pièces Monokuma et bien d’autres éléments de type fan service à découvrir.
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