La série Burnout a sans doute marqué les esprits de beaucoup de joueurs notamment avec les différents volets sur PlayStation 2. Un jeu de course endiablé qui met notamment en avant les affrontements urbains et les fameux Takedown lorsque l’on fonçait dans ses adversaires. Mais après Burnout Paradise, le dernier vrai épisode de la saga, celle-ci s’est arrêtée et nous étions toujours dans l’espoir de voir débarquer un nouvel opus.
Les créateurs de la franchise reviennent finalement pour nous proposer Danger Zone. Si quelques inspirations sont bien présentes et prises de la série Burnout, le concept n’en reste pas moins uniquement axé sur une seule composante. Voyons un peu ce qu’il en découle.
Mon cœur fait boom boom boom
Si la série Burnout proposait majoritairement des courses, un autre mode était présent. Particulièrement adulé par les joueurs, le mode crash permettait à celui-ci de contrôler une voiture bélier qui devait foncer dans la circulation et causer le plus de dégâts autour d’elle. Selon les véhicules qui passaient mais aussi le moment crucial de l’impact, l’accident pouvait alors être terriblement explosif ou autre contraire, totalement loupé. Cette dextérité permettait ainsi de mettre en avant du fun et un système de scoring, reflétant le nombre de pertes financières causées par cet accident. Qu’est-ce que l’on a pu passer de temps sur ce mode, notamment sur Takedown !
C’est ce que propose Danger Zone. C’est même uniquement ce qu’il propose. Après avoir proposé Dangerous Golf, un titre finalement dans le même état d’esprit, les anciens de Criterion se consacrent à un jeu entièrement axé sur le crash. Sympathique sur le papier, le titre fera sans doute passer de bons moments à se défouler sur l’une des composantes que l’on adorait tant sur les Burnout.
Directement plongé sur l’écran-titre, le soft propose de découvrir les différentes composantes mises à disposition. On se tournera sans conteste vers les paramètres pour voir un peu ce qu’il en résulte et l’on reste plutôt déçu de voir que les quelques raccourcis claviers ne sont pas paramétrables sur PC. Si vous disposez d’un QWERTY, il faudra s’habituer à jouer avec WASD ou à modifier la langue de celui-ci. Les touches ne sont pas personnalisables et l’on ne pourra donc pas les interchanger. Fort heureusement, la manette est optimisée et l’on pourra jouer avec sans problème soit sur PlayStation 4 donc, soit en branchant une manette Xbox à son ordinateur.
Par ailleurs, en essayant le mode fenêtré, on remarque que si l’on a défini notre barre des tâches comme non verrouillée (qui se masque automatiquement), on distingue clairement un souci d’affichage en bas avec le bandeau qui ne se remplace pas par le jeu. Malheureusement et l’on est un peu obligé de le dire, l’aspect technique n’est pas le meilleur du monde. Cela dégage une réalisation trop légère et quelques soucis subsistent. En plus, pas d’options audio, il faudra donc passer par le mixer Windows pour ses configurations. Bref, concentrons-nous plus sur le cœur même du gameplay pour le coup.
Quand tu es seul dans un garage
Danger Zone ne propose pas de monde ouvert, il n’y a pas d’environnement élargie et l’on se contentera d’être dans un garage – ou pseudo parking souterrain si vous préférez, ce qui, à notre plus grand désarroi, casse un peu l’ambiance. Le fait d’être isolé rend les environs fades et répétitifs. M’enfin, le principe du jeu est simple : vous contrôlez une voiture et vous allez devoir foncer dans la circulation pour créer un accident. Pour se faire, le joueur devra accélérer et taper à un endroit clé du terrain pour essayer de toucher le plus de monde et avoir le meilleur impact. Puis, dès qu’on le souhaite, il faudra alors utiliser son explosion pour mettre en pièce son bolide et surtout, causer encore plus de dégâts. On pourra alors bouger sa voiture en slow motion et tenter d’ajouter quelques victimes à son compteur. C’est sans conteste l’un des moments les plus importants car l’explosion causera énormément de dommages et fera voler des débris à foison.
Mais au-delà de son importance sur le score, c’est aussi sans conteste, ce qu’il y a de plus réussis dans le soft. Les explosions sont particulièrement bien fichues et la modélisation des particules est d’autant plus respectable qu’elle est parfaitement bien travaillée. Faire exploser son véhicule procure une sensation de puissance destructrice importante et les effets visuels nous en mettent plein la vue. Si les graphismes sont tout juste corrects, les explosions relèvent clairement le niveau et l’on a qu’une hâte : foncez dans le tas pour tout dégommer ! En plein dans la foule et l’on active le Smashbreaker, sa bombe embarquée. L’Unreal Engine fait clairement son petit effet et encore une fois, les explosions sont vraiment dantesques.
Bien sûr, les joueurs de Burnout se rappelleront que certains bonus apparaissent sur la carte et ils sont sans surprise de retour. Le joueur pourra alors diriger sa voiture après l’explosion pour tenter de récupérer des multiplicateurs ou la possibilité d’utiliser une explosion supplémentaire. Le scoring est donc de la partie et il faudra réaliser le meilleur accident pour obtenir le plus haut score. Le soft reste tout de même assez cadré dans le sens où il y a peu de liberté pour causer ses propres incidents. Si vous ne faîtes pas comme il le souhaite, vous n’arriverez jamais à atteindre des sommets et cela reste relativement dommage. C’est basique et sans trop de profondeur.
Plus vous avancerez dans le jeu, plus les niveaux seront bien évidemment complexes et il faudra parfois recommencer à plusieurs reprises pour définir la meilleure stratégie. Le souci étant qu’en étant toujours dans le même environnement, on manque clairement de personnalité et l’on a du mal à adhérer. Quoiqu’il en advienne, les niveaux supérieurs demanderont au joueur de trouver le timing parfait et l’emplacement exact pour réaliser le plus haut score. Le coup initial devra donc être parfaitement bien placé pour toucher le plus de voitures passantes et stopper net la circulation. Mais plus vous avancerez dans les niveaux, plus vous vous en lasserez et moins vous aurez d’envie à continuer.
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