Sorti le 2 juin dernier sur PC, PS4 et Xbox One, Dangerous Golf est un jeu de golf (sans blague ?) développé par un petit studio britannique de onze personnes nommé Three Fields Entertainment, essentiellement composée d’anciens développeurs de Criterion Studios, l’équipe ayant œuvrée sur la célèbre franchise Burnout. Ce jeune studio fondé en 2014 sort donc son premier jeu en la présence de Dangerous Golf, où la destruction est votre principal objectif. Voyons ensemble si ce titre s’inscrit comme une bonne première création pour ce sympathique studio venu d’outre-Manche.
Réveillez le casseur qui est en vous !
Il faut bien le dire, au premier abord ce titre ne semble n’avoir aucun lien avec la série Burnout, alors même que les développeurs l’ont revendiqué comme un successeur spirituel. Loin des voitures et autres carambolages, le but est d’occasionner un maximum de dégâts dans les lieux où vous vous trouvez, pour la plupart en intérieur. On retrouve ainsi des lieux tels que la cuisine d’un restaurant, une station essence, la salle de réception d’un château, une station-service, des toilettes publiques… les endroits sont variés et l’on se plaît à tous les explorer au travers d’un mode World Tour qui vous permettra de découvrir les niveaux disponibles pour chaque pays (France, USA, Australie…).
A chaque épreuve, vous débutez donc à un point de départ qui change en fonction du niveau et le but sera alors de provoquer un maximum de dégâts, comptabilisés en dollars. Vous choisissez donc dans quelle direction vous souhaitez tirer, et en voiture Simone ! Votre balle voltige dans toutes les directions, ricochant et détruisant à peu près tout ce qu’elle touche. Et vous allez voir que c’est à partir de cet instant que les réminiscences de Burnout commencent à pointer le bout de leur calandre.
Effectivement, si au lancement votre balle n’occasionne pas suffisamment de dégâts, vous ne pourrez faire entrer votre balle en mode Smashbreaker. Lorsque ce mode est disponible, il permet à la balle de s’enflammer et de déclencher une explosion dévastatrice permetant de la contrôler pour la diriger dans les directions désirées, afin de provoquer des dégâts encore plus importants grâce au feu qu’elle génère. D’ailleurs, les contrôles sont sans doute l’un des points noirs du titre, dans la mesure où contrôler la balle est assez désagréable… la faute à une caméra pas toujours au top. Ajoutons pour les joueurs PC qu’il est très vivement conseillé de jouer avec une manette, les contrôles au clavier n’étant pas vraiment confortables.
Dangerous Golf se date et se montre en vidéo
Quoi qu’il en soit, c’est par le Smashbreaker que l’on retrouve l’ADN de Burnout et principalement son monde Crash. Celui-ci consistait essentiellement à élancer sa voiture dans la circulation et de provoquer le plus de dégâts possibles. Il y avait également cette possibilité de débloquer un mode permettant de faire exploser sa voiture pour accroître les dégâts. Et l’on peut dire que Three Fields Entertainment a eu le nez creux, puisque que ce mode s’avérait être extrêmement sympathique, et surtout jouissif. Et c’est exactement la sensation que l’on retrouve dans cette première création du studio ! Vous venez de passer une sale journée ? Vous avez envie de retourner votre maison mais vous n’avez pas les émoluments nécessaires pour réparer la casse ? Pas de problèmes, Dangerous Golf est là pour jouer le rôle du défouloir. Le principe du titre est on ne peut plus simple, mais diablement efficace puisque le plaisir de détruire est bel et bien là !
Bien entendu, il ne s’agit pas uniquement de tout casser et de passer au niveau suivant… enfin si… mais non… enfin… bon, laissez-moi finir ! Pour en revenir au mode Smashbreaker, celui-ci possède un temps limité et une fois celui-ci écoulé, la balle redevient tout à fait normale et s’arrête sur place. Dès lors, il sera nécessaire de terminer le niveau de la meilleure des façons : en mettant la balle dans le trou. Eh bien oui, ça reste un jeu de golf quand même ! Vous aurez ainsi la possibilité de faire un dernier tir puisque la balle repartira puissamment et vous pourrez profiter des ricochets pour détruire toujours plus d’objets avant d’atteindre le trou salvateur.Dans la théorie, il est possible de terminer le niveau en ratant le trou, mais il faut savoir que vous perdrez énormément de points (près de la moitié). Parce que oui, il y a bien un système de scoring, comme nous vous le disions, symbolisé par la valeur des dégâts provoqués (en dollars).
Plus de contenu, pour plus de casse
Chaque niveau se conclue par un décompte des points avec les divers bonus (ricochets au tir final, objets spéciaux touchés…) et pénalités (trou manqué) que cela implique. Suivant votre score, vous gagnerez alors une médaille, allant du bronze à celle de platine. Même si cela peut paraître logique, dans ce jeu, point de mode histoire. Le principal intérêt sera donc essentiellement focalisé sur le World Tour qui n’offre au départ que quelques niveaux qui vont se débloquer au fur et à mesure, chaque fois que vous réussissez un niveau et que vous parvenez à gagner les médailles les plus importantes. Un mode coopératif ou compétitif hors-ligne et en ligne sont également disponibles, ce qui est particulièrement appréciable pour ce type de jeu, agréable à jouer entre amis.
Les lieux ne sont en soi pas bien nombreux mais il faut tout de même savoir que pour un lieu, différents niveaux existent, avec des objets et des dispositions chaque fois différents, ce qui changent radicalement la manière de jouer. On ne peut donc clairement pas reprocher un manque de variété au titre. Il faut également savoir que les niveaux sont bien plus complexes qu’ils n’y paraissent et recèlent de secrets en tout genre ! Sur certains niveaux, il est ainsi possible d’ouvrir portes, barrières afin de découvrir de nouvelles pièces avec de nouveaux objets à détruire, et donc toujours plus de points à marquer. Ces passages ne sont d’ailleurs pas toujours simples à atteindre, mais les bonus en valent clairement la peine. Et ce ne sera pas de trop si vous souhaitez gagner toutes les médailles de platine !
Il est aussi à noter qu’au fur et à mesure de votre progression, vous pourrez gagner de nouvelles capacités qui pourraient s’avérer bien utiles afin d’améliorer vos scores. Sans trop en dire, il est par exemple possible de débloquer un laser permettant de viser précisément au premier lancement d’une balle sur un niveau… plutôt pratique, compte tenu de la visée très approximative sans ce bonus. Et tout ceci n’est vraiment pas de trop, puisque si l’on peut avoir comme impression première que les niveaux sont très simples, l’on se rend vite compte que la difficulté est croissante, mais malgré tout assez bien dosées si l’on exclue le problème des contrôles évoqués plus tôt.
Côté réalisation, le titre a été développé sous un Unreal Engine 4 pas très flamboyant mais qui fait le job pour ce type de petit jeu. On regrettera surtout l’aliasing ou les quelques ralentissements notés de-ci de-là au cours du test de la version PC, et qui viennent quelque peu ternir le tableau. Pour la musique, uniquement audible dans les menus, on reste exactement dans la même veine que Burnout, avec de la musique punk-rock sympathique, mais qui manque légèrement de variété. On retrouve également, notamment en introduction, la voix d’un commentateur radio (oui, comme dans Burnout) que certains trouveront sympathique, d’autres très agaçant.
Et encore une remarque : si ce petit jeu se paie le luxe d’offrir une traduction française (ce qui est louable, il faut le dire), on doute énormément de son utilité dans ce type de jeu, surtout lorsque l’on constate les erreurs de traductions… quand c’est traduit ! On se retrouve effectivement avec un jeu à moitié traduit, et pas forcément de la meilleure des façons. Au final, on se demande s’il n’aurait pas mieux valu que le titre reste en anglais.
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