C’est dans une ambiance mêlant un brin de Tim Burton avec le côté décalé des vieux jeux Lucas Arts, Darkestville Castle se place comme étant une aventure fraîche dans un genre qui peine à se renouveler.
Because I’m Bad !
C’est donc dans la peau de Cid, un démon, que l’aventure débute. Ce dernier vit à Darkestville et depuis toujours, il a pris l’habitude de terroriser les habitants de la région. Rien de plus normal pour un démon. Seulement, faire peur aux gens n’est du goût de tous, et c’est le cas de l’antagoniste principal, qui décide d’enfermer le méchant Cid dans son château.
Vous l’aurez vite compris, Cid est en réalité le bad guy de l’histoire, et votre objectif sera de vous enfuir de cette prison géante, sous peine de voir des chasseurs de démons débarquer et vous faire passer un sale quart d’heure.
Vous devrez donc résoudre diverses énigmes au travers d’une dizaine de niveaux, et ce du simple clic de votre souris. Il faudra donc faire preuve d’observation, de réflexion et de logique. Les éléments clés du genre étant bien présents, vous pouvez combiner des objets et bien sûr dialoguer avec d’autres personnages.
Bémol pour les non-anglophones : le titre n’a pas de traduction française !
Le jeu vous permet d’un simple clic avec quels éléments vous pouvez interagir autour de vous. Fonctionnalité un peu facile pour certains, aide utile pour d’autres : elle a le mérite d’exister pour vous débloquer en cas d’impasse.
D’une manière générale, Darkestville Castle est un jeu relativement facile. En effet, si quelques énigmes vous donneront un peu de fil à retordre, il est plutôt rare de se retrouver réellement bloqué. Pour autant, l’humour du titre ainsi que sa facilité à le parcourir rendent l’expérience de jeu plus qu’agréable.
Un titre d’héritage !
Darkestville Castle se veut être dans la digne lignée des anciens Monkey Island ou encore de Maniac Mansion : des titres qui reviennent peu à peu au goût du jour sous la forme de remaster. Les nostalgiques y trouveront leur compte, mais il faut bien avouer que les joueuses et joueurs non-habitués trouveront les mécaniques un brin vieillottes.
Pourtant, le titre ne manque pas de qualité, à commencer par sa direction artistique ainsi que son ambiance sonore, qui font très bien le boulot, et qui parviennent à embarquer le joueur dans l’aventure. La petite pointe d’humour toujours très présente participe à apprécier cet univers décalé mais attachant.
Côté durée de vie, il faudra compter entre quatre et six heures de jeu pour voir le bout de l’aventure. Cela peut sembler faiblard, mais pour du point’n’click, c’est une durée de vie tout à fait honnête qui s’accorde avec le prix du titre qui tourne aux alentours de quinze euros.
Le titre reste dans la zone de confort du genre, mais le fait bien !
D’une manière générale, Darkestville Castle ne réinvente pas la poudre, il reste dans un rail défini et ne quitte jamais sa zone de confort. Si l’on pourra râler contre un manque de prise de risque, les mécaniques déjà présentes font le boulot à la perfection. C’est propre, c’est drôle, c’est frais, et il n’en faut pas plus pour passer un bon moment. Cependant, il faut aborder un bémol de taille : la localisation !
En effet, le titre n’est pas traduit en français, ce qui plombe beaucoup l’immersion pour un non anglophone. Cela peut éventuellement être pardonné dans un autre genre, comme le versus fighting par exemple, mais dans le cas d’un point’n’click, tout comme dans un visual novel, il est primordial de comprendre les dialogues afin de saisir l’essence du scénario.
Même si, ici, l’histoire peut se résumer sur un timbre-poste, c’est tout de même gênant lors de phases d’exploration, où tout comprendre est crucial. Gageons qu’un patch Français débarque bientôt pour corriger cela.
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