Date A Live: Rio Reincarnation profite de son portage PlayStation 4 et PC pour sortir en Occident. Une occasion donc de découvrir la série de Light Novels de Koshi Tachibana (également adaptée en anime). Autant y aller franchement, le principe de cette œuvre, c’est la constitution par le héros d’un harem avec des filles de son âge (16 ans) ou plus jeunes.
Logiquement, en lisant la phrase précédente, vous avez choisi un camp (et peut-être même déjà fermé cette page). Si vous n’avez pas fui à cause d’une nausée subite, vous êtes donc apte à continuer sur cette voie de la vision problématique de la femme et de l’amour, ainsi que des collégiennes en sous-vêtements…
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Toggle« Nan mais moi je suis là pour l’intrigue »
Dans le monde de Date A Live, il existe des Esprits. Leur simple présence peut provoquer des explosions capables de tuer des millions de personnes. L’armée veut donc les détruire pour éviter tout risque. Mais l’organisation secrète Ratatoskr a une alternative plus pacifiste. Il existe en effet un lycéen Shido Itsuka, capable de sceller les pouvoirs des Esprits. La méthode est simple, il suffit que l’Esprit soit amoureux de Shido et l’embrasse.
Coup de chance pour ce jeune hétérosexuel, les Esprits sont forcément de magnifiques filles qui ont plus ou moins son âge (quasiment tout le temps moins ou autant, d’ailleurs). C’est là l’astuce, ce sont des Esprits donc légalement elles n’ont pas forcément d’âge. Enfin, plusieurs sont humaines à la base, mais bon merci d’arrêter de poser des questions ça devient gênant. Un peu comme Sacha, Shido va donc décider de toutes les attraper (ce qui fait que techniquement, il ressemble plus à Pierre qu’à Sacha). Même si cela concerne également sa petite sœur adoptive de 13 ans.
Ceci est un rappel de l’histoire de base puisque Date A Live: Rio Reincarnation est une série d’histoires à part. C’est d’ailleurs une compilation de trois Visual Novels qui viennent s’intercaler à des moments précis sans forcément être canoniques. Seul le dernier jeu propose un résumé assez complet pour suivre le tout correctement, mais comme il spoile les deux autres, autant regarder directement l’anime (et vous faire un avis au passage sur le fait de vouloir ou non vous plonger plus sérieusement).
« One Two Three, viva les Lolis »
Date A Live: Rio Reincarnation pourrait d’ailleurs faire un effort pour indiquer l’ordre dans lequel faire les jeux. En premier, on retrouve Rinne-Utopia, un épisode qui se déroule entre les saisons 1 et 2 de l’anime. Ici, Shido se réveille après un coma et constate que son quotidien a bien changé. En effet, il se retrouve avec Rinne une voisine et amie d’enfance sortie de nulle part. Et la ville est encerclée par une barrière étrange. Il va donc devoir mener l’enquête pour en savoir plus sur Rinne mais aussi apprendre comment briser le dôme invisible.
Nous avons ensuite Arusu-Install. Cette fois-ci, le jeu se déroule entre les saisons 2 et 3. Ratatorskr a créé une suite au dating sim d’entraînement de Shido, cette fois-ci en réalité virtuelle. Il est donc convié pour le premier essai mais un étrange PNJ nommé Arusu fait son apparition ce qui le bloque dans le jeu. Elle veut comprendre la notion d’amour et décide donc de convier le harem du héros dans le jeu pour pouvoir les étudier. Et les protagonistes devront donc trouver un moyen d’échapper à ce monde étrange.
C’est affreusement similaire au premier mais ici, comme c’est un jeu, l’IA s’amuse à générer des scènes où les rôles de chacun pour beaucoup de fan service (souvent anxiogène). On termine avec Rio-Reincarnation qui suit de près Arusu-Install et sert de suite au deux autres jeux. Une fois de plus, l’équipe se retrouve coincée dans une étrange version de leur réalité. Mais ici la présence d’une petite fille calme les ardeurs de l’équipe qui profite désormais des fondations apportées par les jeux précédents pour développer un peu plus le tout. En revanche, c’est beaucoup plus court et dirigiste.
« Monter le Sexual Link au rang Max »
Comme c’est une compilation de plusieurs jeux, chacun avec de nombreuses fins possibles, le volume de contenu est probablement le point fort de Date A Live: Rio Reincarnation. Malheureusement, il est également très répétitif. Les intrigues se ressemblent et ne sont pas captivantes. Et comme il faut revenir à la situation initiale, on a surtout l’impression d’assister à des épisodes hors-série fillers, ceux qu’on aurait habituellement zappé en regardant un anime.
Niveau système de jeu, ce sont des Visual Novels donc rien de très surprenant. Un système de sauvegarde plus précis aurait été bienvenu, avec autant de routes n’avoir que le jour et l’heure de la sauvegarde n’aide pas vraiment à s’y retrouver. Pour varier un peu les plaisirs, on retrouve une petite dimension Persona. Chaque jour après les cours, le héros a droit à une ou deux périodes libres. On navigue donc dans un menu pour parler à deux personnages secondaires puis on passe du temps avec l’une des prétendantes ce qui met fin à la période.
En plus du scénario très ressemblant, la même interface d’un jeu à l’autre et l’utilisation en boucle des mêmes modèles/dessins/musiques n’aident pas l’impression de répétitivité. C’est logique mais la qualité n’est pas suffisante pour qu’on passe outre. Surtout dans un Visual Novel quand l’écriture n’est pas au niveau. Il faut tout de même saluer la présence des doubleuses officielles de l’anime et même la présence virtuelle des bonus des jeux originaux, à savoir les artbooks et Drama CD (des scènes jouées à l’audio par les actrices). Dans le dernier cas, c’est sympathique mais sans le moindre sous-titre, l’intérêt est plus que limité. On signale pour finir que les textes du jeu sont uniquement en anglais.
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