Les héros et héroïnes DC ont eu droit à de très nombreuses adaptations en jeu vidéo ces derniers temps, mais peu s’adressent à un jeune public. Il était donc tout naturel de voir débarquer le dessin animé DC Super Hero Girls sur Switch avec DC Super Hero Girls: Teen Power, qui reprend les codes esthétiques et le pitch de départ de la série pour proposer une aventure plus accessible, tout en représentant de nombreux personnages cultes en provenance de l’univers DC.
Conditions de test : Nous avons principalement testé le jeu en mode portable sur Switch, et ce durant une douzaine d’heures, avec quelques essais en mode docké.
Sommaire
ToggleRetour à l’école pour nos héroïnes
Tout d’abord, DC Super Hero Girls, c’est quoi exactement ? Il s’agit d’une série animée à destination d’un jeune public qui met en avant de nombreux personnages féminins de DC Comics, aussi bien les héroïnes que les méchantes, le tout dans un contexte scolaire, où Supergirl va par exemple dans le même lycée que Harley Quinn, sans le savoir.
Tous ces personnages vont donc se croiser dans la ville de Metropolis, où Lex Luthor fait encore des siennes et où les lycéennes doivent jongler entre leur vie à l’école et leurs missions de super-héroïnes. Un contexte parfait pour proposer une aventure variée, du moins en apparence, où l’on devra alterner entre prises de selfies entre copines et désamorçage de bombes.
On incarne ici Batgirl, Supergirl et Wonder Woman du côté des gentilles, avec Harley Quinn, Catwoman et Star Sapphire chez les méchantes. De quoi avoir droit à six façons de jouer plus ou moins différentes avec des animations propres à chacune, même si le titre demande tout de même toujours la même chose.
Des bonnes idées, mais un manque de précision
Ne vous attendez pas à quelque chose de trop complexe ici, il suffit bien souvent de marteler le bouton d’attaque pour arriver à ses fins ici, même s’il existe quelques subtilités, comme deux coups spéciaux qui se chargent au fur et à mesure du combat. Il est ainsi possible de déclencher une attaque puissante en appuyant sur R (comme l’utilisation de souffle glacé de Supergirl), ou bien de recourir à une attaque ultime un peu plus mises en scène.
On retrouve également des esquives et des déplacements rapides qui rendent les combats très accessibles mais néanmoins sympathiques. Le tout est gâché par une caméra pas toujours bien positionnée et qui se retourne contre nous, malgré la présence d’un lock.
On aurait aussi aimé contrôler plus d’héroïnes ou de méchantes différentes, comme Poison Ivy ou encore Jessica Cruz, mais ce casting est déjà suffisant. On peut voir que cette limitation est sans doute aussi due aux déplacements des personnages, qui sont assez imprécis, surtout lorsqu’il est question de voler (dans les phases où cela est permis).
Et c’est bien dommage car les environnements que l’on traverse ne sont certes pas bien grands, mais ils donnent tout de même envie de s’y balader malgré leur répétitivité. Du moins au début, lorsque l’on se met à la recherche des différents objets à collectionner (comme des photos de tags à prendre) ou que l’on va rendre service aux citoyens, en allant débusquer des chats sur des toits ou encore en détruisant des caméras planquées un peu partout.
On se retrouve vite en face des limites de ces décors avec pas mal de murs invisibles, mais le titre fait au moins l’effort de nous proposer de nombreuses missions à effectuer, ce qui donne alors une bonne durée de vie à ce DC Super Hero Girls: Teen Power, avec plus d’une douzaine d’heures au compteur. Mais le trop est souvent le pire ennemi du bien, et si l’on s’amuse durant les deux premières à découvrir tout cela, on commence à s’ennuyer lorsque la boucle recommence.
Super-héroïnes incognitos
Les phases citadines viennent un peu contrebalancer cela, même si les contrôles deviennent ici trop limités. Dans ces dernières, on pourra s’amuser à se rendre dans la boutique de vêtements pour changer son look, et surtout améliorer le Hob’s Bay. Il s’agit là d’un quartier avec des bâtiments qui pourront être personnalisés au fil de l’aventure, grâce à l’ouverture de nouveaux magasins et de logements, qui offrent presque tous des fonctionnalités en plus, même si l’intérêt est tout de même très limité.
Mais puisque les personnages sont avant tout des ados, et pas des architectes en herbe, ils passeront beaucoup de temps sur un réseau social. C’est là que l’on pourra en apprendre plus sur eux, tout en partageant nos autres photos et selfies. Là aussi, c’est gadget, mais l’intégration de ce système est bien pensé et nul doute que le jeune public aimera recevoir des commentaires sur ses publications, et des « j’aime » en provenance de ses personnages préférés.
Car il faut bien préciser que ce genre de titre s’adresse avant tout à sa cible et à personne d’autre, ce qu’on ne peut lui reprocher. Par ailleurs, en tant qu’adaptation, il s’en sort très bien, car la direction artistique est très proche de celle du dessin animé. Switch oblige, la réalisation est loin d’être spectaculaire, surtout en mode docké, mais celles et ceux qui aiment le dessin animé retrouveront tout de même facilement le style de ce dernier. Dommage cependant que les voix françaises ne soient pas de la partie, ce qui empêchera peut-être les plus jeunes de plonger pleinement dans l’aventure, surtout s’ils ont l’habitude du dessin animé.
Cet article peut contenir des liens affiliés