Après sa sortie sur PC, il était donc temps pour Dead by Daylight de pointer le bout de sa truffe sur PS4 et Xbox One. Avec son ambiance film d’horreur disposant du même principe que l’adaptation de Vendredi 13 dans l’esprit, Dead by Daylight est-il justement mieux que le jeu officiel Friday the 13th ?
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TogglePlusieurs tueurs à contrôler !
Avant toute chose, il faut que vous sachiez forcément quel est le but de Dead by Daylight. Pour faire assez simple, quatre joueurs incarnent des survivants, tandis qu’un seul joueur sera le tueur en série, qui devra les accrocher sur un crochet pour débuter le sacrifice, ce qui libérera une entité dont nous en savons très peu sur elle, et qui est censée les tuer à petit feu. Quant aux survivants, pas besoin de faire un dessin, vous devrez activer quatre générateurs, puis par la suite activer un interrupteur qui activera la porte de sortie, et vous permettra de vous enfuir des mains du tueur. Le concept est un chouïa différent vis-à-vis de Friday The 13th, et sachez qu’au passage vous pourrez choisir parmi six tueurs différents à savoir :
- Le piégeur : Orné d’un masque et disposant d’un hachoir, le bougre pourra également poser des pièges à ours un peu partout, histoire de ralentir des survivants maladroits ne sachant pas où mettre les pieds.
- Le spectre : Doté d’un fracasseur de crânes avec quelques lames rouillées dessus, le Spectre aura le pouvoir, en sus de taper les survivants avec son arme, de se rendre invisible instantanément et donc d’avancer plus vite. En revanche, il ne pourra pas attaquer en mode invisible.
- Le montagnard : Faisant furieusement penser à Leatherface de Massacre à la tronçonneuse avec son espèce de masque à peau humaine, le bougre aura à sa disposition un marteau en arme primaire. Pour l’engin secondaire, il s’agit bien évidemment d’une tronçonneuse, et ce dernier peut directement se ruer avec cette dernière sur les survivants, ce qui les fera tomber à terre d’un seul coup.
- L’infirmière : On arrive avec cette tueuse qui nous ferait presque penser aux infirmières de Silent Hill. La demoiselle pas très accueillante aura quant à elle une scie à os ensanglantée, et pourra directement se téléporter sur de longues distances. En revanche, se téléporter l’étourdira pendant quelques secondes donc attention à ne pas trop en abuser.
- Le docteur : Pour le cinquième tueur, il s’agit là d’un docteur psychopathe pardi ! Le petit coquin aura quant à lui une matraque, et pourra électrocuter ses victimes, ce qui aura pour don de les emmener dans trois états de folie. Ces états de folie augmenteront leur peur, et leur fera voir des hallucinations plus ou moins souvent en fonction de leur niveau de folie, et cela permettra au tueur de repérer lesdits survivants atteints plus facilement.
- La harpie : La dernière et pas des moindres, il s’agit de la harpie. Pas vraiment d’arme principale à sa disposition puisqu’elle utilisera directement ses griffes sur ses victimes. Qui plus est, elle pourra aussi poser des pièges fantômes où si les survivants marchent dessus, cela les désorientera illico. D’ailleurs, une fois le piège fantôme déclenché, la bougresse pourra se téléporter directement sur celui-ci.
Très concrètement, les six tueurs ont un gameplay sensiblement différents via leurs divers pouvoirs, mais on pourra très clairement regretter qu’il manque un équilibrage certain entre ces six tueurs. Pour faire simple, que ce soit avec la harpie, l’infirmière ou encore le montagnard, ce ne sont clairement pas les tueurs les plus faciles à contrôler, et on pourra pester notamment sur l’équilibrage en partie, dont nous y reviendrons un peu plus tard. A savoir que la version PS4 que nous avons testée dispose de tous les DLC sortis jusqu’à présent sur PC, et notez au passage l’arrivée imminente d’un nouveau tueur qui ne sera autre que l’inimitable Michael Myers sur PS4 et One, soit le mythique serial killer des films Halloween et accessoirement déjà disponible sur PC. Franchement, en le comparant à Friday The 13th, Dead by Daylight s’offre d’ores et déjà un contenu un peu plus touffu dans le fond.
Pour le reste, en partie, le tueur peut faire pas mal de choses. En premier lieu, il peut endommager les générateurs déjà réparés par certains survivants pour justement encore plus retarder la réparation finale de l’engin. De plus, quand un survivant met une palette en travers du chemin du tueur pour le ralentir ou l’étourdir, ce dernier pourra détruire la palette en question, et sera inutilisable le reste de la partie. Egalement, notre bon vieux serial killer pourra voir tous les générateurs via des halos oranges, mais également voir quand les survivants effectuent le moindre bruit, pour plus ou moins les repérer. Pour terminer, si le meurtrier de base est plutôt lent lors d’une course poursuite, vous pouvez avoir une petite dose d’adrénaline se déclenchant automatiquement pendant cette course poursuite avec le survivants pour marcher un peu plus vite et rattraper le vilain chenapan. Pour le mettre à terre au passage, le tueur doit le toucher deux fois pour ensuite l’accrocher sur les divers crochets de sacrifice. Le dangereux psychopathe peut d’ailleurs avoir une compétence où il peut tuer directement ses victimes, mais elle se fait rare en général.
D’ailleurs, chose un peu gavante sur le soft, c’est la visibilité parfois assez catastrophique pour le tueur quand il s’agit de trouver un rescapé, ou pendant une course poursuite. En clair, il se peut que vous perdiez de vue votre survivant que vous avez pris en chasse un peu trop facilement, et malgré le fait que vous ayez la possibilité de retrouver sa trace rien qu’en suivant les petites traces oranges laissées quand ce dernier court comme un dératé. Sur ce côté-là, les survivants sont un peu trop avantagés notamment au niveau d’une compétence en particulier qui donne une visibilité globale désastreuse pour le meurtrier. Mais au-delà de ça, incarner le tueur en vue FPS est tout simplement jouissif, et nous donne qu’on se le dise un petit côté surpuissant une fois maîtrisé et pas vraiment déplaisant, comme cela fût le cas pour Jason dans le jeu officiel Friday the 13th.
La mort n’est pas une issue !
Viens maintenant le tour de la partie des personnages censés survivre au psychopathe, dont la jouabilité reste différente. Contrairement au tueur en série, vous voyez votre survivant en vue TPS, et votre but est bien évidemment d’activer quatre générateurs – qui prennent diablement du temps à se réparer -, puis d’ouvrir une porte de sortie pour permettre à vos amis de s’enfuir enfin. A noter qu’il y a également un autre moyen de s’enfuir via une sorte de trappe quand il reste un seul miraculé en général mais pour cela, il vous faudra une clé prévue à cet effet pour l’ouvrir et vous enfuir. D’ores et déjà, le principe devient assez vite répétitif sur la longue, dans la mesure où les moyens pour nos survivants de s’enfuir sont minces, comparé à un Friday the 13th qui ne lésine pas sur les moyens pour permettre à nos protagonistes de s’enfuir. Soit dit en passant, voilà les différents survivants assez clichés que vous pourrez incarner :
- Dwight Fairfield
- Meg Thomas
- Claudette Morel
- Jake Park
- Nea Karlsson
- Ace Visconti
- Feng Min
Chaque personnage, disposant juste d’un léger background en voyant juste quelques vagues informations sur eux, peut porter divers objets, accessoires et j’en passe, mais également des compétences enseignables à chacun et que vous pourrez chopper via le temple, que nous aborderons plus loin dans le test. Au passage, il est à noter que vous avez également la possibilité de personnaliser vos personnages via des objets cosmétiques, soit des vêtements tout simplement. Ce sera un peu la même chanson pour les tueurs mais en changeant juste leur apparence, ainsi que leur arme mais une fois encore, ce n’est que purement cosmétique.
Du coup en partie, que peuvent faire les fameux rescapés ? Premièrement, il sont dénués d’armes et pour vous enfuir du tueur, il faudra prendre les jambes à votre cou, tout en tentant de lui envoyer quelques palettes sur la tronche pour l’étourdir, et vous donner une chance de vous cacher dans une armoire, ou dans les herbes hautes afin que le bougre vous perde de vue. Il est d’ailleurs assez dommage que les survivants ne puissent pas attaquer le meurtrier pour également l’étourdir au passage. Mais sinon, à part ça, le survivant aura aussi la possibilité de fouiller quelques coffres contenant du matériel en général – allant de la caisse à outils pour réparer plus vite ou saboter les crochet pour le sacrifice, en passant par des trousses de soin etc… -. Du coup, pour réparer les générateurs justement, vous devrez faire gaffe à ne pas rater les quelques QTE qui s’offriront à vous pendant que vous le réparez car si vous la ratez, vous allez faire du bruit et attirer le tueur.
En fait, le gameplay du survivant et super simpliste dans l’esprit, et sera en général rempli de QTE quand ce dernier se fait notamment chopper par le tueur. En effet, le bougre pourra tenter de se débattre des griffes du tueur pour se libérer de son emprise si celui-ci tarde trop à vous accrocher sur un crochet. Mais si vous vous faites accrocher malencontreusement, vous devrez soit attendre qu’un coéquipier vous libère, ou alors vous pouvez tenter de vous libérer du crochet sur la première étape du sacrifice mais sinon, passé la deuxième étape vous devrez marteler la toucher indiquée pour ne pas vous faire empaler par l’entité, et attendre qu’un coéquipier vous libère par miracle. Aussi, sachez que si vous vous faites accrocher au bout de la troisième fois par le tueur, c’est la mort assurée.
En somme, la jouabilité en survivant n’est pas vraiment déplaisante et reste un peu moins frustrante, dans la mesure où vous pouvez au moins quitter directement la partie si vous vous faites tuer pour récupérer les points de sang que vous aurez glanés. Qui plus est, le sentiment d’oppression est constant du côté du rescapé, surtout quand vous réparez un générateur. Car en effet, le psychopathe peut bondir sur vous à tout moment. L’ambiance est donc potentiellement réussie qu’on se le dise, puis si vous êtes un tant soit peu malin, vous pouvez facilement échapper aux yeux du tueur si vous la jouez fine, et que vous ne courrez pas comme un dératé.
Maps, Compétences, tout est random !
Bien avant d’en venir aux diverses compétences pour les différents tueurs comme pour les survivants, Dead by Daylight dispose de pas mal de maps. Et la particularité de ces dernières, c’est qu’elles se génèrent aléatoirement à chaque partie, changeant l’emplacement des coffres à ouvrir, tout comme des décors et des générateurs à réparer pour les survivants en l’occurrence. Cela permet en quelque sorte d’avoir des parties à chaque fois uniques, même si on pourra assez souvent reprocher à ce système de génération procédurale de nous donner l’assez mauvaise impression de refaire systématiquement les mêmes maps, ce qui devient assez vite redondant qu’on se le dise.
Sinon, au-delà des maps dont les décors se génèrent procéduralement, il y a bel et bien un système de compétences, sensiblement le même pour les survivants, comme pour les différents serial killers. Tout d’abord vous avez la toile qui affiche divers accessoires, compétences ou bien encore offrandes. Une fois que vous aurez par exemple acheté tous les accessoires, objets ou compétences sur la toile, vous prendrez un niveau supplémentaire, et la toile vous générera de nouveaux accessoires, offrandes ou compétences de manière procédurale. Il faudra donc jouer véritablement la chance pour réussir à dégoter pas mal de bidules ou compétences intéressantes au niveau de leur rareté, mais sachez que les accessoires du meurtrier voire même des survivants ne seront utilisables qu’une seule partie, et vous serez donc contraint de rejouer des parties pour accumuler des points de sang, et ainsi racheter toutes les icônes présentes sur la toile de chacun de vos survivants et tueurs en série.
On appréciera par conséquent ce système car chaque survivant et serial killer ont leur propre toile et pourront monter de niveau, et bien évidemment, les points de sang glanés seront aussi commun du côté des survivants comme des tueurs. Il existe par ailleurs une seconde monnaie que sont les éclats irisés qui se gagnent en restant le plus longtemps possible dans la partie, et vous donne la possibilité d’acheter de nouvelles compétences enseignables pour un personnage ou psychopathe en particulier, en sachant que vous pourrez l’apprendre à d’autres protagonistes ou serial killers en montant de niveau. Ce fameux endroit s’appelle le temple des secrets, qui génère au passage tous les sept jours environ de nouvelles compétences à acheter si vous avez suffisamment de monnaie. D’ailleurs, à noter que chaque survivant et tueur peut porter pas moins de 5 compétences chacun, en sachant qu’au tout début, vous n’aurez qu’un seul emplacement de compétence débloqué, et il faudra par conséquent monter de niveau pour débloquer les autres emplacements.
Le système est globalement intéressant et rafraîchissant. Aussi, à savoir que les divers objets des survivants comme accessoires ou compétences donnent la possibilité à vos protagonistes par exemple de courir plus vite face au tueur, d’augmenter la brume ce qui diminuera la vue chez le tueur, ou bien de réparer vos objets plus vite. Tout cela est en soi bien foutu que ce soit du niveau des tueurs comme des survivants, et sachez que contrairement à Friday the 13th, vous pouvez au moins jouer instantanément le tueur comme le survivant à votre guise. Un système en soi intelligent et dont les p’tits gars de Gun Media aurait dû en prendre de la graine, étant donné que techniquement, Dead By Daylight est sorti bien avant. En somme, ce sera à vous d’assigner judicieusement les compétences et accessoires sur votre meurtrier ou rescapé pour réaliser une bonne partie et encore, l’équilibrage ne sera pas toujours bien calibré.
Des parties qui manquent d’un équilibrage juste !
La partie qui fâchera très franchement sur Dead By Daylight, c’est son équilibrage pour enfin venir à ce point en particulier. En sus d’un déséquilibrage assez flagrant entre certains tueurs à contrôler, les nombreuses parties de Dead by Daylight nous donnent une furieuse impression que les survivants sont parfois un peu trop avantagés. Entre les palettes assez énervantes que le tueur peut se prendre en passant notamment par le fait de perdre beaucoup trop facilement notre victime de vue en la poursuivant, ça fait beaucoup. On ne comptera également pas le fait que les survivants peuvent parfois être beaucoup plus rapides que le tueur niveau vitesse quand vous les pourchassez. Et en fait, cela vient assez logiquement de certaines compétences, un peu trop fortes comparées à celles du tueur par exemple. Il est aussi assez hallucinant que le tueur soit beaucoup trop lent pour casser des palettes, laissant le temps aux survivants d’aller se cacher.
Après ça, à la rigueur ce n’est pas vraiment le soucis que le tueur soit un peu lent car cela fait partie du jeu. Mais le gros point noir, c’est que certaines maps en intérieur ne sont pas du tout adaptées au gameplay du tueur. En effet, il y aura par exemple des parties où vous galérerez à trouver vos proies, au point de terminer la partie sans avoir accroché le moindre survivant, et avec tous les survivants qui se sont enfuis…
Il faudrait donc réellement un patch pour rééquilibrer certains points entre le tueur et les survivants, et surtout le fait que l’on ne puisse pas inviter ses amis en partie normale. Effectivement, vous ne pourrez inviter vos amis que pour des parties en privée, mais pour ce qui est des parties publiques, cela ne marche absolument pas. Du coup, vous devrez jouer uniquement avec vos amis en partie privée, avec possibilité de jouer avec toutes les compétences ou accessoires, ou bien sans, en sachant qu’en partie privée, vous ne gagnerez pas de points de sang… En clair, il y a encore du boulot du côté des p’tits gars de Behaviour Digital pour corriger instantanément le tir.
Ambiance sonore réussie, un peu moins pour la technique
Autant directement commencer par la partie la moins concluante de Dead by Daylight, soit les graphismes de la production de Behaviour. Techniquement, même si la modélisation de nos tueurs comme des survivants paraît en soi assez acceptable en premier lieu, on ne peut pas dire que le reste soit de haute volée. Les textures du soft ne sont pas vraiment très folichonnes et alternent entre le correct voire même le moche, tout comme la modélisation certainement en 2D de l’herbe, et un sol pas vraiment folichon niveau textures. On est par conséquent vraiment loin des standards actuels. Pour le coup techniquement, le jeu arrive même à être clairement en deçà de Friday the 13th. Mais à contrario, Dead by Daylight pourra au moins s’en remettre à sa direction artistique plutôt glauque et horrifique. Certaines maps nous font bizarrement penser à l’univers des films Massacre à la Tronçonneuse, et ça fonctionne assez bien. La mayonnaise prend bien qu’on se le dise, malgré la répétitivité flagrante des maps.
On termine tout de même sur une bonne note avec le sound design de Dead by Daylight. Les divers thèmes musicaux sont efficaces, et arrivent très clairement à nous plonger dans l’ambiance film d’horreur de ce Dead by Daylight. Les musiques arrivent concrètement à nous faire ressentir un gros sentiment d’oppression à tout moment, surtout quand nous incarnons les survivants. Au passage, la soundtrack est paradoxalement bien meilleure que celle du jeu Friday the 13th, cependant, dommage qu’il n’y ait pas de doublages dans ce titre. Pour le reste, les bruitages sont en soi de bonne facture, sans gros plus.
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