Alors que Dead Rising 4 est prévu pour le mois de décembre 2016, Capcom a réitéré tous les Dead Rising parus sur consoles de septième génération de façon à ce que les joueurs souhaitant se prêter aux aventures de Frank West et Chuck Green puissent les découvrir sous une forme optimale. Issus d’un triple pack, les volets Dead Rising, Dead Rising 2 et Dead Rising : Off the Record se voient tous portés pour une sortie le même jour, le 13 septembre 2016 tarifé à 19.99€ chacun. Correct, pour la valeur des titres et pour fêter dignement les 10 ans de la franchise. En revanche pour le prix du Triple Pack à 49.99€, à voir selon vos préférences entre cet opus et le deuxième originel…
Ici, nous allons nous centrer sur Dead Rising 2 : Off the Record, paru le 14 octobre 2011 et dernier sorti en date sur septième génération mettant en scène Frank West dans Fortune City suite à sa magnifique survie à Willamette. Sauf que Fortune City est la ville où Chuck Green aura déjà fait son chemin dans le Dead Rising 2 originel… et aura vécu les mêmes moments.
Avant de prendre le test dans son fond original, je vais faire un aparté sur la qualité du portage. En effet, sans trop de surprises, le jeu supporte parfaitement le framerate qui s’élève à 60 images par secondes constant avec un 1080p natif résolvant de nombreux soucis de clarté niveau visuel par rapport aux versions PS3/360 et leur 720p/30fps. Les textures se révèlent toujours aussi vieillie, mais rien d’étonnant à ce sujet, et il est tout de même bien rassurant de savoir que le jeu supporte le MSAA x2 pour ce qui est du traitement de l’aliasing, offrant des contours relativement net par rapport à sa version d’origine. Le test ci-dessous est représentatif de l’intégralité des plateformes, incluant donc les versions PS3, Xbox 360, PC, PS4 et Xbox One. Le test a été réalisé sur une Xbox One.
Retour à la case départ pour Frank West
Revenons-en à nos moutons. Dead Rising 2 : Off the Record nous replonge dans la peau de Frank West, photographe/journaliste professionnel de son métier ayant survécu à l’épidémie de Willamette dans le premier épisode. Notre antihéros à l’humour inspiré et parfois déplacé a souhaité replonger de lui-même dans ces problèmes importants qui auront contaminé de grandes villes en transformant tout humain en zombie ayant faim de chair fraîche. Mais notre homme se trouve déjà infecté, et le temps compté par le jeu sera en deux étapes : un temps sera consacré à la prise de Zombrex, l’antidote pour Franky toutes les 24h, et l’autre sera l’arrivée de l’armée, planifiée pour 72h qui comptera en vérité bien moins pour vous de façon à ce que vous ne jouiez pas 72h. Par ailleurs, il est évident que durant vos périples vous devrez à chaque journée partir à la recherche d’un Zombrex, mais fort heureusement il n’y en aura pas beaucoup à rechercher…
Bref, vous devriez l’avoir à peu près compris, il semblerait que ce second opus soit totalement dénué d’intérêt pour ceux s’étant déjà prêté aux aventures de Chuck Green, sauf s’ils n’ont pas apprécié ce personnage. En effet, le jeu retrace les mêmes évènements que Dead Rising 2 en apportant quelques petites modifications, ainsi que bien évidemment les dialogues qui ont été revus avec des cut-scenes ayant subi le même sort. Heureusement, sinon la cohérence serait bien absente..! L’objectif sera de savoir qui est à l’origine de cette épidémie, comment, et il semblerait qu’une organisation appelée Cure milite contre la maltraitance des zombies… et eux seraient derrière tout ça. Est-ce réel ? C’est ce qu’il faudra découvrir, muni de votre appareil photo et de votre expérience de destructeur de zombie.
De ce fait, vos missions s’enchaîneront donc normalement jusqu’à arriver jusqu’à la fin du jeu… Ah non, pas tant que ça en fait. Les missions ont un enchaînement assez… frustrant qui se joue avec le temps d’ailleurs. Par exemple, pour la première mission, afin de ne pas trop spoiler, il vous sera demandé d’accéder à une pharmacie pour récupérer votre premier Zombrex et d’escorter une pharmacienne. Si la mission est réussi, bravo… et il faudra attendre que le temps passe jusqu’à un certain moment pour qu’un personnage vous téléphone afin de vous donner votre prochaine mission. Vraiment, vraiment frustrant si l’on veut se centrer sur le scénario (bien qu’il ne soit pas des plus extraordinaires, mais permettra d’évoluer plus vite). En attendant, vous aurez parfois des quêtes secondaires limitées dans le temps ou des missions sauvetages lorsque, du peu de fois, vous rencontrerez des survivants à la recherche de sécurité. Mais quel calvaire d’escorter quelqu’un dans Dead Rising 2 : Off the Record tant l’IA est déplorable et fonce dans les zombies, tant le PNJ n’est pas armé et fait limite exprès de ne pas vous coller à la semelle histoire d’être en sécurité. Essayer d’extraire un humain face à une horde de zombie, c’est comme éplucher une pomme avec une perceuse. C’est difficile, oui.
Pour les moins fanatiques du contre-la-montre de la campagne, un mode Sandbox s’invite exclusivement dans cet épisode Off the Record, toutes plateformes confondues. Dans ce dernier, votre personnage est synchronisé avec votre progression de la campagne, et vice-versa. Ce mode s’apparente à un véritable open-world libre d’accès et libre d’utilisation : vous êtes le roi de Fortune City, vous faites ce que vous voulez, quand vous voulez avec qui vous voulez et avec ce que vous voulez, c’est aussi simple que ça. A vous les armes à gogo que vous rechercherez et que vous utiliserez uniquement pour votre plaisir, accompagné de quelques défis par-ci par-là pour un peu tuer l’ennui et ajouter quelques challenges utiles. Un système de médaille est à la clé à chaque défi, vous demandant de réaliser certains exploits pour progresser. En somme, la voilà la réelle nouveauté bénéfique de ce Dead Rising 2 : Off the Record.
Heureusement, il y a Uranus… j’ai dis heureusement ?
Parmi les nouveautés de Dead Rising 2 : Off the Record par rapport à l’aventure de Chuck Green, on y retrouve une zone appelée Uranus. Cette zone se révèle être plutôt réussie, pour citer un bon point parmi les nouveautés et bien qu’elle soit petite. En effet, c’est un parc d’attraction au thème science-fiction, qui plaira à de nombreuses personnes – non pas parce qu’il y a des clins d’œils à de grandes œuvres, mais parce que l’arsenal au sol s’y trouvant se révèle lui aussi nouveau et rafraîchira un chouïa le jeu. Vraiment un peu, car il n’y a pas de quoi en faire des missiles. Mais manèges et rêve fictif s’enchaînent dans cette zone exclusive à Off the Record où l’on pourra prendre quelques clichés en compagnie de ces zombies, parfois vêtus de bottes roses galaxie et des masques d’extraterrestres.
Un petit point qui fait sourire et qui peut plaire à certaines personnes, c’est l’apparition de Chuck Green, le protagoniste du Dead Rising 2 original. Visible en illustration, on le retrouve comme étant alcoolique, fou, paniqué et s’en prendra à vous après vous avoir considéré comme un pote pendant 30 secondes. Les effets nocifs de l’alcool. Un p’tit clin d’œil qui m’a particulièrement fait plaisir, car j’ai bien préféré ce personnage à Frank West personnellement.
Il nous arrive de creuser longtemps pour trouver quelque chose de nouveau
Je parlais justement de l’appareil photo, « arme » principale et amour de toute une vie pour Frank West. Déformation professionnelle oblige, notre homme sera constamment doté de son appareil photo reflex où il gardera constamment une main dessus. Par accès L2/LT + RI/RB, vous entrerez en mode « photo » où vous pourrez prendre n’importe cliché et où une « note » sous forme de score et de thème sera attribué en fonction des éléments que vous capturerez. Sincèrement, bien que cela soit complètement inutile à la progression du jeu, on ne peut parfois pas tellement se passer de prendre quelques photos de nos zombies zigouillés ou de quelques survivants en train de se faire maltraiter. Enfin, dommage que le format photo ressorte en 4/3. Avec des textures affreuses. Vraiment.
Mais si l’on parle vraiment d’arsenal, là on se fait plaisir dans Dead Rising. Dans tous les Dead Rising en général, évidemment. Ce dernier opus de la septième génération des consoles marque l’inventaire le plus complet des 3 volets parus sur PS3 et Xbox 360 (exclusif à cette dernière pour le premier opus, précisément). En effet, il contient tous les crafts de base en plus de nouvelles armes et nouvelles combinaisons possibles, en passant par divers moves et en fonction de celles-ci. Un ré-gal de déchirer du zombie dehors, dans les toilettes, dans le casino, dans le parc, dans le centre commercial… Tout bonnement quelque chose qui fait la marque de Dead Rising.
Peut-être que la méthode en rebutera certains, mais la recherche de craft ne se fait pas en cherchant des plans, mais plutôt hélas en augmentant de niveaux… Fort heureusement, l’arme se révèle généralement barrée et explosive comme jamais à l’utilisation. Et puis, ce ne sont pas les objets qui manquent à vrai dire pour faire face à ces créatures sanguinolentes, n’est-ce pas ?! Armes à feu, armes blanches, armes létales, armes non létales, planches, bouteilles, chaise, sac (?!), pistolet à eau, à billes, laser, vous trouverez relativement tout ce qu’il faut pour dézinguer du zombie. D’une tronçonneuse en passant par un poteau pour contourner avec une peluche jusqu’à une M16, il y en a pour tous.
Votre préférence sera votre choix : Frank West ou Chuck Green ?
Dead Rising 2 : Off the Record est par ailleurs muni d’un système de leveling comprenant pour chaque niveau passé, une compétence ou un carré de vie supplémentaire. Vous aurez plus tard la possibilité de donner des coups de pieds circulaires, réaliser des prises de catch et tant d’autres facultés, comme vous pourrez gagner un carré de vie – non négligeable selon les circonstances. D’ailleurs, votre santé se régénère lorsque vous mangerez ce que vous trouverez dans le jeu, et sincèrement… ce n’est pas ce qui manque non plus. L’expérience des niveaux monte en tuant des zombies, en réalisant des missions, en réussissant les escortes et en tuant des ennemis avec des armes craftés. Quant à votre argent, il servira à acheter quelques armes spéciales – ou non, déjà craftées parfois à des sommes assez cher, ou à acheter des clefs. Il est même possible de jouer à la machine à sous qui nous fait tout le temps perdre. A noter qu’à chaque fois que vous jouez, il vous faut obligatoirement sauvegarder dans des toilettes sous peine de devoir recommencer votre prochain périple à la dernière sauvegarde. Pour ma part, je n’ai pas sauvegardé depuis la mission 1 jusqu’à la 6eme, vous devinerez mon visage quand je suis réapparu aux premières minutes du jeu. Pas de sauvegarde automatique non, mais des checkpoints uniquement en cas de mort. Vous êtes prévenus.
Cela dit, avec un personnage barré comme Frank West, cet opus vous donnera un très bel avant goût de ce qu’il pourrait donner dans le prochain Dead Rising 4… une belle petite folie.
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