La période des fêtes de fin d’année se fait ressentir, et pas que dans les promotions ! Effectivement, des jeux vidéo en prennent le thème, et c’est notamment le cas de ce quatrième opus de Dead Rising 4 qui vient terminer cette année d’exclusivité d’Xbox One sous un thème de noël et de Black Friday. Oui oui, l’événement de braderie !
Méfiez-vous si le programme vous intéresse, bien que ce soit une exclusivité mais qui reste temporaire et pas développée par un studio de Microsoft, Dead Rising 4 n’est pas issu du programme Xbox Play Anywhere.
Dans cet opus, seize ans se sont écoulés depuis la première infection à Willamette et notre Frank West a bien vieilli – mieux que jamais, puisqu’il est devenu professeur de photographie, et qu’on se le dise, son relooking lui va désormais à merveille. Vieilli et expérimenté, on y retrouve un homme mature (enfin, physiquement), dépassé par ses expériences et n’ayant pas perdu un brin de son humour et de son sarcasme. Hélas, son métier et son passé vont lui valoir une nouvelle fois son implication dans une énième mission où il doit découvrir la vérité sur l’origine de cette nouvelle infection, menée cette fois-ci par une organisation secrète…
Adieu Chuck Greene et Nick Ramos, bonjour notre reporter favori ! Toujours plus barré que jamais et amélioré sur de nombreux points, Dead Rising 4 vaut-il le coup d’œil malgré une campagne marketing modérée ? J’aurais préféré mieux.
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ToggleWe wish you a Merry Christmas
Au premier abord, Dead Rising 4 donne le ton en nous mettant dans l’ambiance. Plongé aux commandes de Frank West, le célèbre reporter de toute l’Amérique réputé pour ses scoops et ses débords, nous nous retrouvons dans ce qui est immédiatement un clin d’œil aux premiers volets : un grand centre commercial. L’humour est présent d’office, Frank se réveille d’un cauchemar où il poursuit un fantôme qui lui parle et qui lui donne des armes pour massacrer des tas et des tas de monstruosités, jusqu’à ce que le drame du cauchemar arrive et le réveille. Là, l’une de ses élèves Vick l’informe d’un scoop secret qui peut relancer la carrière de notre homme, ce qu’il accepte sans réfléchir, jusqu’à arriver à… Willamette, ville du premier opus et où a eu lieu son cauchemar.
L’introduction nous donne un bref tutoriel très rapidement mené où l’on retrouve les premières « nouveautés » de ce Dead Rising 4. Le sentiment de déception m’a envahi à vrai dire, puisque manette en main, Dead Rising ne fait pas mieux que le troisième opus, et on ressent toujours autant cette lourdeur de gameplay. On nous apprend ainsi le gain en ergonomie de notre inventaire, qui se divisera maintenant en trois catégories : armes de mêlée, armes de lancer et armes à feu. Fini l’inventaire rangé en pagaille où il fallait tout sélectionner un par un pour s’équiper de son arme, ici, chaque place est attribuée à une touche. Qu’on se le dise, c’est un peu confus au départ. Pour utiliser une arme de mêlée, il suffit d’appuyer sur la touche X du pad Xbox. Pour l’arme à feu, ce sont les combinaisons LT et RT qui feront le job, et une pression sur LB vous fera lancer vos projectiles. Nous gagnons donc en temps et en facilité d’utilisation pour nos armes, essentielles à notre expérience de jeu, en sachant que les flèches directionnelles s’occupent du changement d’armes pour chaque touche. Dommage que la fluidité de chacun de ces raccourcis ne soit pas au rendez-vous, ce qui casse la possibilité de réaliser des combos. Il est également impossible de changer d’arme en visant.
Thème de noël oblige avec l’approche de ces fêtes de fin d’année, disons qu’il m’aura fallu du temps pour ressentir cette ambiance enfantine et joyeuse. En effet, dès les premières heures, à part la neige peu présente, on ne se sent pas trop plongé dans cette atmosphère du papa noël, et peu d’occasions se présentent pour offrir le thème. Disons que d’origine, Dead Rising 4 reste timide et offre globalement plutôt une ambiance de ville dévastée de nuit, la campagne marketing donne donc un peu de faux sur le thème du jeu à mon goût. Même si, quelques fois, on y retrouve quelques père noëls ou des boutiques décorées à l’effigie de la fête dans le centre commercial. Mais qu’on se le dise, la magie et la « vie » ne sont pas pas au rendez-vous comme auparavant dans ces boutiques.
L’épisode de trop
Rassurez-vous, sur son fond, Dead Rising 4 ne fait pas honte à ses prédécesseurs, et pour être honnête bien qu’il m’ait un peu laissé sur ma faim, il reste tout de même l’épisode le plus abouti de la série et ce, en toute évidence.
Seulement, il ne semble pas plus poussé qu’il n’aurait pu l’être. En fait, ce quatrième volet reprend toutes les bonnes bases des précédents épisodes, en plus d’enlever ce système de temps qui pénalisait de nombreux joueurs qui traînaient trop à nettoyer certains territoires des créatures sanguinaires, afin de laisser un peu plus de liberté au joueur. On y retrouve donc l’intégralité des mécaniques déjà sorties auparavant, à savoir le crafting sans établi, les véhicules combos, les armes à feu qui se voient d’ailleurs un peu plus étoffées mais pas vraiment améliorées (on se tient toujours avec un seul chargeur unique !) et les plans combos pour chaque arme. D’ailleurs, il est à noter que les schémas sont simplifiés, puisqu’il ne suffit désormais plus que d’avoir une seule arme spécifique, la deuxième arme à marier pourra être n’importe laquelle, du moment qu’elle fait partie de la même catégorie que demandée. Par exemple, si un schéma demande un marteau et une lame, vous pourrez choisir une épée, un hachoir ou tout ce qui peut trancher pour combiner avec le marteau.
Bref, on note que Dead Rising 4 aurait quand même pu mieux faire sur de nombreux points. Il est important de souligner que le jeu est dépourvu de certaines fonctionnalités qui plaisaient – ou non aux joueurs, à savoir la partie en course contre la montre (il n’y a plus aucune restriction, la liberté est totale) et la tombée de la nuit qui rendait les zombies bien plus vicieux. Désormais, non seulement la difficulté est revue à la baisse dans sa globalité, bien que les zombies fassent toujours autant mal en groupe, mais ils n’auront également plus d’ « état secondaire ». Capcom a décidé de remplacer ces mutations nocturnes par ce que l’on appellera « Neo-Zombies » dans le jeu, qui sera une sorte bien plus dangereuse, mais qui restera peu rencontrée tout de même. Rapides, agiles, résistants et vicieux, ces zombies vous donneront lors de vos rencontres un peu plus de fil à retordre, mais c’est une tristesse de ne pas voir le bestiaire se relever un peu plus que ça.
Si l’on fait un petit détour du côté de l’arsenal, on y retrouvera un ensemble plutôt complet, et bien ficelé puisque chaque arme peut généralement se fusionner directement avec une autre mais ce, uniquement si le schéma est récupéré au préalable bien sûr. On y retrouve un peu de tout, de l’épée de glace qui donne des coups d’azotes circulaires au marteau grenade très répandu et simple à concocter jusqu’au papa noël explosif ou corrosif, piégé de couteaux…
Bref, la bonne nouvelle, c’est bel et bien que chaque objet rencontré sert automatiquement d’arme !
S’ajoute à cela la possibilité de créer les véhicules combos comme savait si bien le faire Nick dans Dead Rising 3, et bien que la maniabilité des véhicules soit l’une des pires auxquelles j’ai du faire face – notamment à cause des environnements trop surchargés pour pouvoir rouler tranquillement et des trajectoires très mauvaises -, il faut dire que les armes équipées aux véhicules une fois craftées sont vraiment jouissives. Généralement, il y a trois façons de se servir d’une arme grâce à trois boutons : X, LB et RB.
Il peut arriver qu’on s’ennuie un peu.
Le but principal de Dead Rising 4 aujourd’hui est clairement de dézinguer du zombie comme bon nous semble, du moins c’est ce qu’il en est ressorti à partir du troisième volet après la quasi-absence du chronomètre. Mais ne serait-ce pas un peu redondant à un moment ? Si l’on a droit à un scénario qui se tient un peu difficilement mais qui reste attractif, on peine à trouver de quoi faire dans le jeu, faute à une absence de quêtes secondaires et des événements aléatoires qui se ressemblent tous. En effet, le sauvetage de survivants est toujours de la partie mais l’escorte de ces derniers n’est plus, ce qui retire ce côté « objectif supplémentaire » à réaliser. De plus, on remarque une absence des psychopathes qui avaient su plaire aux fans du troisième opus. Ici, nous n’auront droit qu’à de simples larbins faisant leur loi dans quelques recoins de rue et malheureusement, ils ne sont pas bien dangereux…
On note aussi des abris de survivants à sécuriser afin de faire apparaître ces rescapés qui sauront accueillir ceux que vous aurez sauvés dans la ville de Willamette, et qui vous vendront également des items sympathiques que vous achèterez avec la monnaie du jeu. Armes combos préfabriquées, habits, voitures, clefs spéciales, tout y est et plus vous sauverez d’innocents, plus la boutique grossira ! Disons que c’est le côté secondaire le plus étoffé de ce volet, le reste du temps on s’amuse à parcourir la ville et… à taper du zombie en cherchant des schémas, prenant des photos et/ou selfies et dans l’éventualité, éliminer des petits camps militaires qui renfermeront parfois une tenue Exosquelette.
Dernier point sur ces abris, ceux-ci se révèlent peu nombreux et difficilement accessibles, la faute à une carte un peu mal fichue qui nous perd un peu au premier abord.
Petit détour sur l’appareil photo, celui-ci sera amélioré dès le début du jeu par Vick, qui vous aura ajouté deux nouveaux filtres en plus de la vue normale : une vision nocturne pour les lieux sombres et une sorte de vue infrarouge vous permettant de relever plus facilement certains indices, vous donnant ce côté « enquête – recherche » lors de certaines missions qui reste très plaisant, il faut l’avouer. Mieux encore, et c’est une grande partie du charme de ce volet, c’est qu’en mode selfie, vous aurez les moyens de faire une grimace à côté des zombies ! Dommage que cela doit se faire par l’intermédiaire du joystick gauche aléatoirement, et que l’imprécision fasse des siennes.
Revenons-en à l’exosquelette qui reste la meilleure nouveauté du jeu à mon sens. Se trouvant généralement cachée en extérieur, cette tenue vous offrira résistance et force accrues mais se limitera dans le temps à cause d’une batterie qui se vide petit à petit. Vêtu de cette combinaison, vous serez en mesure de porter des armes plus lourdes et plus dévastatrices pour vous éclater à décimer du zombie, et qu’on se le dise, c’est selon moi le point essentiel de ce Dead Rising 4.
Pour rester sur ce côté « armes – capacités », on note également qu’une barre d’endurance est de la partie et l’arbre de compétences est toujours là, avec la même barre d’expérience que l’on a connue depuis les débuts de Dead Rising. Cet arbre est divisé en quatre catégories : « Bagarre, Résistance, Tir et Survie » et je pense que vous comprendrez ce à quoi chacune d’entres-elles correspondent. Comptez entre 25 et 30 améliorations pour chacune de ces dernières.
Nous n’allons pas trop nous éterniser sur l’aspect graphique et technique de ce soft. Si visuellement, c’est beau mais on a fait beaucoup mieux depuis, on salue la zéro perte de framerate et ce, même si le nombre de zombies est astronomique à l’écran et même si l’on est à bord d’un véhicule. Le jeu tourne à 30fps constant sous une résolution de 900p.
On cale ici une dernière ligne au sujet du multijoueur qui se montre bien moins utile que les précédents volets sortis à ce jour. En effet, il n’est plus question de parcourir une partie entièrement en ligne en accomplissant les objectifs, mais plutôt un simple mode survie à quatre joueurs où chacun devra remplir des objectifs sous un temps limité…
C’est quelque peu similaire à ce que l’on avait vu avant, mais c’était peut-être mieux à cette époque. Dommage.
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