Annoncé un peu plus tôt cette année, Death’s Door est le prochain jeu du studio de développement Acid Nerve, que l’on connaît notamment pour le titre Titan Souls. Dans les plumes d’un corbeau moissonneur d’âmes, le joueur opère en tant que faucheur qui délivre la sentence finale à plusieurs cibles désignées. Cependant, une de ces missions tourne mal pour notre oiseau de mauvais augure qui finit par se retrouver embarqué dans un périple de haute volée.
Condition de test : Nous avons joué à Death’s Door sur PC sur Steam grâce à une version éditeur. Le test a été réalisé après 10 heures de jeu ce qui nous a permis de terminer l’histoire principale du titre. Death’s Door a été testé sur un PC avec 32 Go de RAM, une RTX 3080 et un i7-10700k cadencé à 3,80 GHz.
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ToggleUn titre accessible qui fait dans la simplicité
Allons droit au but, Death’s Door ne s’encombre pas vraiment de fioritures. Le jeu affiche en effet un gameplay simple et accessible le tout dans une DA épurée et agréable. Le protagoniste sera amené à circuler dans un monde haut en couleur rempli de diverses créatures appartenant à un bestiaire varié et réfléchi, dans le but de dénicher et chasser des proies qui échappent depuis bien trop longtemps aux griffes de la mort.
Le contraste est alors évident entre ce monde coloré et vivant, où notre protagoniste est lui aussi sujet à la problématique du temps et de la mort, et le Siège de la Commission des faucheurs : un endroit monochromatique qui sert de hub au jeu et qui échappe totalement à ces notions. Pleins de charme, les endroits présents dans jeu ont une apparence plutôt simpliste avec comme seul défaut des thèmes et environnements qui auraient gagné à être un peu plus surprenants et imaginatifs. Néanmoins, le charisme des personnages, notamment des boss, et l’humour omniprésent et bien amené appuient le charme et l’aspect engageant du titre.
Cet aspect engageant vient également avec tous les efforts mis pour rendre Death’s Door le plus facile d’accès possible. En effet, la prise en main est rapide et intuitive et les mécaniques de combat sont certes peu nombreuses mais très abordables en plus d’être mises en application de façon maîtrisée. Les contrôles répondent bien aux commandes du joueur et la courbe de difficulté du titre vient plus par l’apprentissage des patterns des multiples types d’ennemis que par un système de combat complexe et exigeant.
Une difficulté bien gérée
On attaque un des points forts du jeu : la gestion de sa difficulté. Il n’existe qu’un seul mode de jeu mais géré avec suffisamment de subtilité pour être adapté à tout type de joueur. En effet, comme énoncé précédemment, la vraie difficulté vient par l’apprentissage des attaques ennemis. Chacun mettra alors plus ou moins de temps pour apprendre et outrepasser la difficulté imposée par ces créatures, mini-boss et boss. La difficulté permet à chacun de passer par quelques échecs, sans que cela ne devienne ni trop long ni trop frustrant, avant de finalement surmonter un obstacle.
Le jeu adopte une approche permettant de préserver le joueur de toute répétitivité en gardant en permanence les traces de sa progression et en disposant de façon un peu abondante ses points de sauvegarde. On note aussi que beaucoup de combats peuvent être évités, ce qui permet à chacun d’adapter a minima la difficulté de son périple. En bref, tous ceux qui ne s’attendent pas à une difficulté très ardue devraient y trouver leur compte.
Parlons cependant des attaques à distance qui sont parfois compliquées à manier avec précision. Si l’on joue au jeu à la manette, il est en effet parfois difficile de savoir avec exactitude où l’on vise. Cela est dû à une absence totale de témoin visuel pour la visée avec ce périphérique. Cela rend alors difficile le fait de tirer avec précision pour toucher, par exemple, une cible mêlée à d’autres ennemis. Finalement, les armes du jeu auraient mérité être un peu plus distinctes dans leurs styles. Du côté des sorts, ces dernières ont plus comme vocation de servir dans les puzzles du titre. Cela se fait donc malheureusement au détriment des combats où ces magies ne se révèlent très peu originales et intéressantes.
Des niveaux bien dessinés emplis de quelques énigmes
Si on parlait de puzzles un peu plus haut, ce n’est pas pour rien. En effet, Death’s Door vous amène à traverser un monde inconnu composé de différents niveaux. Ces niveaux sont le berceau de plusieurs énigmes qu’il faudra résoudre à l’aide de vos méninges et de vos différents sorts. Sans réelle originalité dans leurs mécaniques, on note tout de même que le rythme du jeu s’en trouve garni et on éprouve du plaisir à jongler entre combats et puzzles.
En effet, le jeu arrive à diversifier son approche dans ses deux parties au point d’éviter une répétitivité quelconque et de relancer l’intérêt du joueur. De plus, les niveaux du jeu sont également empreints de chemins alternatifs, de secrets et de raccourcis qui permettent de rajouter pas mal de profondeurs à ces derniers. Loin d’un réel backtracking, cela permet toutefois de revenir sur nos pas pour découvrir les quelques récompenses que l’on n’avait pas pu récupérer lors de notre première visite.
Fort heureusement, ces récompenses et secrets ne rentrent pas dans le domaine du remplissage avec comme unique but d’augmenter la durée de vie. D’une longueur d’environ 7 à 9 heures pour la campagne principale, Death’s Door arrive à prolonger cette expérience en tirant profit de ses objectifs secondaires bien amenés et plaisants à chercher.
On peut également apprécier le level design du jeu qui se montre un poil labyrinthique à première vue bien que l’on se rende vite compte qu’il est plutôt aisé de se repérer et de se déplacer dans les niveaux. Il est cependant dommage que les différentes créatures du titre ne s’y aventurent pas avec autant d’aisance. En effet, l’IA s’est vu doté d’un pathfinding beaucoup trop sommaire qui peut se résumer à l’ennemi qui s’avance en ligne droite vers le joueur sans tenir compte de l’environnement. Il est donc facile de les bloquer sur différents décors du jeu pour supprimer totalement la menace qu’ils auraient pu représenter.
Finissons toutefois sur une bonne note, et par note on sous-entend la bande-son du titre. Pour compléter le portrait charmeur que Death’s Door offre, le jeu s’est payé le luxe d’avoir une OST très digne qui accompagne le joueur très agréablement. Les morceaux affichent une grande diversité dans leurs instruments et leurs rythmes pour coller parfaitement avec les paysages et les contextes que le joueur traverse. Un vrai régale auditif !
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