Deliver Us The Moon est un jeu développé par KeokeN Interactive qui a vu le jour tout d’abord sur la plateforme de financement participatif Kickstarter. Il est depuis sorti depuis peu, le 10 octobre 2019 pour être précis. Notez également qu’une sortie sur consoles PlayStation 4 et Xbox One de Deliver Us The Moon est prévue dans le courant de l’année 2020 sans toutefois plus de précisions. Avec la promesse de nous mettre dans la peau d’un astronaute qui doit sauver l’humanité à travers des missions périlleuses, le studio montre ses ambitions. Mais le jeu tient-il toutes ses promesses ?
Conditions de test : Histoire terminée dans son intégralité en environ 7h. Joué sur PC à la manette avec les graphismes poussés en epic.
Sommaire
ToggleUne histoire simple mais efficace
Une fois n’est pas coutume c’est un petit scénario catastrophe où vous êtes le seul héros pouvant sauver l’humanité qui vous attend comme point de départ à l’histoire. Nous sommes dans un futur pas si lointain où l’être humain a utilisé toutes les ressources de la Terre. Et la solution pourrait venir de son satellite naturel qu’est la Lune afin d’y trouver de l’hélium-3, une source d’énergie particulièrement puissante qui pourrait dépanner l’humanité pendant plusieurs dizaines d’années.
Les États du monde entier décident donc de créer la WSA (World Space Agency) afin de coloniser la Lune et d’aller y extraire ce fameux hélium-3. Malheureusement plusieurs années après la mise en place d’un processus permettant de ramener cette énergie sur Terre, la liaison est brusquement coupée et la WSA décide d’établir des plans afin d’envoyer un astronaute vers la colonie histoire de savoir ce qui se trame là-haut et de résoudre les différents problèmes sur place.
Et vous l’avez évidemment compris, ce petit chanceux qui va devoir sauver l’humanité entière, c’est vous ! Vous allez débuter dans la station de lancement sur notre planète, afin d’entrer dans la fusée et de décoller jusqu’à la Lune. La trame narrative dure environ 7 heures en explorant divers endroits et en prenant son temps. Vous en apprendrez plus sur l’histoire au fur et à mesure de votre périple à travers plusieurs documents et enregistrements audio.
Gameplay lunatique
Ne vous attendez pas à un jeu d’action où vous devrez sortir un pistolet laser afin d’anéantir des masses d’ennemis. Deliver Us The Moon est un jeu narratif où vous progresserez de salle en salle afin d’y découvrir tous les secrets de la station lunaire.
Le jeu peut se montrer intense lors de certaines phases (avec un chronomètre) où l’oxygène sera compté mais ces moments restent malheureusement rares. Le reste du temps nous nous retrouverons avec un walking simulator avec certaines phases de contemplation sur des scènes plutôt réussies esthétiquement parlant et quelques énigmes dont seulement certaines pourront vous retourner le cerveau.
On regrettera vraiment le manque de difficulté des énigmes qui pour la plupart sont assez évidentes au vu des espaces restreints dans lesquels nous évoluons. Le titre alterne entre les phases TPS et FPS afin de varier un peu les plaisirs et de vous plonger au cœur de l’action. Vous disposerez donc d’une réserve d’oxygène limitée dans le temps ainsi que d’une lampe torche fort utile lors de certains passages de pénombre.
Les passages en gravité zéro sont particulièrement réussis et il est très facile de se mouvoir au sein des environnements grâce à des commandes réactives. Pas de frustration à l’horizon à ce niveau-là. De même, des passages en Rover, plutôt maitrisés même si on aurait aimé un peu plus de fun dans sa conduite. Enfin nous serons à un moment donné de l’aventure accompagné par un petit robot qui pourra nous aider lors de diverses tâches à effectuer là haut.
Lointains horizons
Deliver Us The Moon est un titre très joli. Magnifique même dans son ensemble. Hormis quelques textures plutôt limites à de rares endroits, le jeu gère très bien les effets de lumières ainsi que les ombres afin de vous plonger en immersion dans ce monde hostile. Les intérieurs sont bien modélisés et regorgent de pas mal de détails qui renforcent encore plus l’immersion.
Techniquement, il arrive parfois que lors de certaines scènes, il y ait une rapide chute des fps mais cela ne dure jamais qu’une fraction de seconde. Hormis cela, une fois tous les curseurs poussés au maximum, difficile de croire que le développement du jeu a commencé en 2015. Tout est propre, l’aliasing est peu présent et la gestion du contraste est parfaitement bien maitrisée.
Et que serait une ambiance aux petits oignons sans bande-son ? Celle-ci fait complètement le travail et les musiques vous feront parfois rêvasser devant un hublot ou lors d’un des nombreux panoramas que peut offrir le titre. Attention à ne pas trop rêver quand même lors de vos sorties afin de ne pas succomber d’asphyxie malgré la présence de bombonnes d’oxygène. Les moments de silences lors de certaines phases ou de sirènes aigues et retentissantes sont bien retranscrits et arrivent à plonger le joueur dans un certain stress.
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