À bien des égards, Descenders nous renvoie à l’époque extrême des années 90. Une période où des millions d’enfants claquaient des 720 en skateboard sur fond de Dead Kennedys sur leur PlayStation. Remplaçons le skate par un VTT, le punk par de la drum & bass, et vous aurez une première idée de ce qui vous attend dans Descenders. Un jeu qui se veut cool, drôle, un peu idiot, mais aussi rapide, technique et rigoureux.
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ToggleRollin, Rollin, Rollin
De l’aveu même de RageSquid, Descenders est un Rouge-bike. Passé un certain palier de points de ré à une époque on appelait ça simplement un jeu d’arcade. Chaque run commence avec 5 vies en réserve et une génération aléatoire de nombreuses courses sur une zone. Le but étant d’atteindre la bosse finale (bien vu) de chaque zone pour passer à la suivante tout en conservant ses vies et en faisant le meilleur score possible.
Chaque course vous donne un challenge qui, s’il est accompli, permet de récupérer une vie supplémentaire à la fin. Sauf que ces challenges représentent toujours un risque à prendre, donc à vous de juger si le jeu en vaut la chandelle. Ce serait bête de mourir 4 fois pour récupérer une seule vie. Oh et n’espérez pas farmer les vies à l’infini avant de passer à la zone suivante. Plus on passe de temps dans une zone, plus la nuit se rapproche et on peut finir dans le noir quasi total et là bonne chance pour voir le bout de la piste.
On est donc fatalement sur un jeu à la structure hyper répétitive, donc si refaire en boucle le même style de course et les mêmes défis ce n’est pas vraiment votre truc, c’est compliqué. Pour les autres, Descenders a plus d’une surprise en réserve pour vous donner envie de relancer partie après partie. Il y a d’abord les différents environnements, huit au total qui nous font parcourir le globe. Sans être très fin avec notamment des textures assez grossières, on prend tout de même un vrai plaisir à voir les environnements défiler.
Tout commence dans les highlands d’Écosse, dégagés, verdoyant et idéal pour débuter. Puis vient la forêt, véritable enfer rempli d’obstacles et de courbes raides avant d’arriver au grand canyon et ses hauteurs. Globalement, chaque environnement apporte son lot d’obstacles inédits et une nouvelle façon d’appréhender le jeu. C’est particulièrement le cas du désert entièrement dénué d’artifice pour les acrobaties. Il ne compte que sur le relief naturel des dunes pour vous envoyer en l’air. C’est un peu moins réussi dans les favelas où le moteur du jeu nous crache d’affreuses couleurs fluos au visage. On aura tous notre environnement préféré, mais à cette exception près tous sont réussis et suffisamment uniques.
Rapide et dangereux
C’est qu’on va en voir défiler du kilomètre pour peu qu’on passe quelques heures sur le titre. Son nom ne trompe pas sur la marchandise, dans Descenders, on part du haut de la pente et on doit rejoindre l’arrivée située tout en bas. Chaque course est déterminée par trois niveau d’intensité : virages, pentes et acrobaties. De quoi laisser un peu plus de liberté niveau du choix de la course suivante et varier les tracés. La liberté elle nous est aussi laissée sur la piste ! Il est totalement facultatif de suivre le tracé pour rejoindre l’arrivée. On peut très bien décider de couper tout droit à travers les arbres, mais gare à l’accident vite arrivé.
On tombe très facilement dans Descenders. Il suffit de toucher un peu trop fort le coin d’un rocher et c’est le vol plané. D’ailleurs, si l’accident est très violent on ne perd non pas une mais deux vies d’un coup ! La prudence est donc de mise et il faut jouer des freins et des dérapages avec justesse pour éviter de racler le sol avec sa mâchoire. Le titre peut être frustrant et il n’est pas rare de perdre toutes ses vies en une poignée de secondes sur une vilaine bosse.
Heureusement on repart aussi vite qu’on s’est ramassé au sol et les parties ne sont jamais hachées par le côté die&retry de certains passages. Rien que pour les excellentes sensations de vitesse on a de toute façon envie de relancer une partie., comme quand on file à toute berzingue au milieu du grand canyon avec juste le bruit de la chaîne du vélo qui tourne à fond pour accompagner la descente. C’est parfois même presque flippant tant on sent qu’on peut perdre le contrôle à tout moment si on prend la mauvaise décision !
Vous l’aurez compris le jeu se veut résolument arcade dans sa prise en main également. S’il arrive qu’on dépasse les 80 km/h sur les plus grosses pointes de vitesse, ce sont bien les figures qui sont l’aspect le plus satisfaisant du titre. On réalise d’improbables 720° Superman et autres double frontflip en lâchant le guidon avec une facilité folle. Le plus difficile reste d’assurer l’atterrissage car on est sanctionné pour le moindre faux pas. Pareillement si on saute trop haut, on peut retomber de la meilleure façon possible, le choc sera trop violent pour être encaissé.
Quitte à choisir un vélo, autant en avoir un qui a de la gueule
Même après avoir débloqué l’ensemble des courses (bon courage pour la dernière) on trouve encore bien des choses à faire dans Descenders. Il y a le traditionnel défi quotidien présent dans pratiquement tous les jeux du genre, de nombreux défis à réaliser pour nos sponsors et des centaines d’éléments cosmétiques à déverrouiller. On a aussi accès à un mode libre qui nous permet de générer des courses selon nos propres critères. Dans tous les cas pour quiconque accroche vraiment au jeu la durée de vie est simplement illimitée. On peut sans problème engloutir 50-60 heures dans le jeu avant de vraiment se lasser.
On peut même ramener les copains et faire des courses à plusieurs. Ceci étant l’aspect multijoueur du titre est plus un gadget qu’autre chose. Là où l’on aurait aimé des défis entre amis, des vraies courses ou des tracés uniques, le multijoueur n’est qu’une simple session lancée en commun sur les mêmes tracés. Problème, tout est désactivé. Des challenges quotidiens au gain d’expérience, on joue juste entre potes, sans vraiment interagir entre nous et sans gagner quoi que ce soit.
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