Il est temps de se replonger dans l’aventure avec ce nouveau type de héros avec Dillon’s Dead-Heat Breakers. Mais qu’attendre d’un tel titre ? Sera-t-il à la hauteur après un premier opus peu convaincant ? Sans vendre la mèche, ce test sera rude pour le titre, qui ne repartira pas avec les honneurs, malheureusement !
Entre Mad Max et Animal Crossing !
Une des premières choses qui marque lorsque l’on lance le titre, c’est l’univers choisi pour porter cette aventure. Le titre de cette section résume bien ce qui vous attend : un mix plutôt inattendu entre Mad Max et Animal Crossing. Comprenez par là que tous les personnages sont des animaux au look mignon, évoluant dans des terres arides, post-apo, où les courses poursuites sur l’autoroute sont monnaies courantes. Votre objectif sera quasiment dans tous les cas de sauver des alliés menacés par les Rokailloux, sorte de monstres de pierre avides de… destruction ? Bref, il fallait bien des ennemis pour ne pas trop s’ennuyer, et c’est tombé sur eux.
Le titre vous met aux commandes de deux personnages. En premier lieu, vous-même, via un amiimal (un mii version animal), et Dillon. Si votre mii sera jouable durant les phases « calmes » dans la ville principale (vous pourrez faire évoluer vos héros, commercer et recruter des mercenaires pour les missions futures), c’est Dillon qui s’occupera de toute la section « speed » et que vous contrôlerez dans les différents niveaux.
Parlons-en, d’ailleurs, puisque le cœur du jeu peut se résumer via une progression somme toute classique : niveau, récolte, évolution, niveau, récolte, évolution, etc. Cette manière d’avancer dans le jeu, ultra-dirigiste et ultra-répétitive, pourrait être facilement pardonné si le gameplay mis en place derrière tenait la route. Or, ce n’est clairement pas le cas.
Basiquement, lorsqu’un niveau débute, vous devez placer des mercenaires recrutés au préalable afin de les poster aux endroits stratégiques. Ils attaqueront automatiquement les ennemis tentant de vous approcher, un peu à la façon d’un tower-defense, mais avec moins de conviction. Une fois quelques vagues repoussées, Dillon s’élance à toute vitesse sur les routes et doit rattraper les monstres (qui roulent, eux aussi) afin de les percuter et les détruire.
Il faut tout de même rendre à Dillon’s Dead-Heat Breakers ce qui lui appartient, à savoir une réelle envie de bien faire. C’est là, c’est présent, et soyons honnête : c’est maîtrisé. Ceci étant dit, on ressent un grand manque de finition et d’ambition dans le travail du studio. Ces fameuses phases manquent de peps et leurs contrôles sont si basiques qu’il n’y a nul besoin de faire appel à nos talents de gamers : le jeu est incroyablement facile. Les batailles (sur routes, en mode Sonic, comme au corps-à-corps) sont simplistes et pas franchement jouissives. N’en ressort qu’un sentiment de frustration face à un titre creux.
Entre deux mon cœur ne balance pas !
Disons-le tout de suite, cet enchevêtrement de phases plutôt molles n’assure pas le show, et dessert grandement le titre. Si, dans le fond, nous pouvons saluer ce type d’initiative qui prône la variété, la forme ne suit absolument pas et ennuiera très vite même le plus patient des joueurs. Il manque de ce petit quelque chose qui aurait pu en faire un très bon jeu. Cependant, le résultat est là : le goût en bouche laisse une grande amertume !
Pourtant, le parti pris de l’univers est plutôt réussi. C’est osé, et le contraste entre le monde aride et les personnages mignons fonctionne bien. Mais ça s’arrête là ! L’ambiance que le titre tente de mettre en place ne prend pas, si bien que l’on trouve vraiment dommage d’être passé à côté d’un monde qui aurait pu donner vraiment plus, si mieux exploité.
De plus, les phases de dialogues sont à couper au couteau. Longues, lentes à afficher et avec une pseudo voix-off inventée aussi crispante que celle d’un Animal Crossing : vous conviendrez que le tableau commence à être très chargé.
Il est donc très délicat de tenter de sauver le titre. Les erreurs sont trop nombreuses et trop fréquentes pour ne pas les cibler, et surtout pour pouvoir passer au-dessus. C’est regrettable, car nous voyons bien qu’il y a matière à emmener la série plus haut et avec plus d’ambition.
Cet article peut contenir des liens affiliés