Un peu plus d’un an après la sortie de Dirt Rally 2.0, Codemaster est de retour avec DiRT 5. Trois ans après la sortie du précédent épisode, c’est un véritable retour au sources qu’effectue Codemaster avec sa série en orientant de façon totalement assumée le jeu dans une direction arcade.
Conditions de test : Nous avons joué pour ce test à DiRT 5 sur PlayStation 4 Slim. A savoir qu’un avis autour du jeu et notamment concernant la technique pure sera proposé par la suite à l’occasion de sa sortie sur Xbox Series X. Nous avons fait à l’occasion de ce premier test un tour complet du propriétaire, effectué une bonne partie de la campagne et débloqué une bonne partie du contenu du titre.
Sommaire
ToggleUne direction arcade réussie
DiRT 5, dès ses premiers instants, pose le cadre. Les couleurs flashy, la musique de bon goût, la vitesse, et des explosions de partout. Ici, le mot d’ordre de cet épisode est FUN. Durant une première course faisant office de tutoriel, nous avons en ces quelques petites minutes le manifeste de Codemaster pour ce titre.
Des sensations directes, une conduite qui répond au poil, un peu de rebonds sur les murs… Le jeu se veut arcade mais sans oublier d’avoir une véritable exigence dans les sensations de courses. C’est un sentiment qui va d’ailleurs persister sur l’ensemble de notre expérience de jeu. Le tout poussé en plus par un système de météo dynamique assez fou vous faisant passer une course sur une terre dure à de la boue complète au second tour.
Et cela ne serait que de l’esbroufe si le résultat n’était que visuel, sauf que, manette en main, notre véhicule réagit véritablement à ces changements de terrain. Si le jeu est pensé arcade, il vous demandera tout de même une adaptation selon le type de véhicule et de terrain sur lequel vous roulez. En effet on ne conduira pas de la même façon une Peugeot 306 Maxi et une Ford Mustang sur la glace. Et c’est ce soin apporté par l’équipe qui rend l’expérience de jeu aussi plaisante.
On se retrouve ainsi avec pas moins de 13 catégories de véhicules, proposant ainsi des sensations différentes, le tout faisant au final une 60ne de véhicules que vous pourrez conduire, mais aussi personnaliser, à coups de textures et de peintures. Le tout se débloquant au fur de votre progression dans le mode principal de ce titre, le mode carrière.
Un contenu au rendez-vous
Le mode carrière est très clairement l’intérêt principal du titre. Le jeu vous propulse d’ailleurs lors du premier lancement du jeu directement dedans sans vous demander votre avis. C’est dans ce mode que vous allez pouvoir enchaîner les courses, gagner des récompenses et de l’argent virtuel afin de pouvoir débloquer ensuite véhicules et éléments de personnalisation visuelle.
Au programme, vous aurez l’occasion de pouvoir pratiquer plusieurs type de courses, allant de la course de rallye survitaminée à de la course sur glace ou encore la classique épreuve de destruction et de donuts en arène. Vous aurez ainsi l’occasion de progresser dans 10 environnements différents allant du Brésil à l’Afrique du Sud en passant par la Norvège ou la Grèce. En tout, c’est une petite centaine de courses différentes qui vous attendent ici. Par contre, attendez-vous à refaire plusieurs fois les mêmes circuits dans le mode carrière, avec simplement un changement de classe de véhicules. C’est pas super original, mais cela permet de gonfler la durée de vie du mode et de vous faire incarner différents véhicules.
La carrière vous proposera ainsi de choisir à chaque fois entre plusieurs courses au choix afin de vous tracer un chemin au fil de votre progression. Le tout sera rythmé par des interventions des deux commentateurs de podcast ou encore de votre mentor, AJ. Si cette partie est assez discutable (dans son doublage français tout du moins), le mérite est de proposer quelque chose d’assez dynamique. On pourra reprocher des blagues qui tombent à l’eau, peut-être dû en partie à la traduction qui semble purement littérale, ou du doublage qui en fait un poil trop. C’est une question de goût après, mais on frôle des moments très gênants. Vous pourrez couper tout cela assez facilement de toute façon.
Pour renouveler également l’expérience, le jeu vous proposera pendant votre progression des duels contre de grands coureurs. Appelé Throwdown, ces courses seront pour le coup assez retors mais fonctionnent très bien dans cette cohérence du titre. En parlant de difficulté, il n’y a pas à proprement parlé de niveau de difficulté dans DiRT 5, mais une difficulté globale progressive dans le mode carrière, plutôt bien dosée.
On pourra ainsi se retrouver à buter sur des épreuves, tout comme à les enchaîner. Pour cela, le jeu est assez permissif, et à partir du moment où vous assurez une bonne partie des courses, vous pourrez faire de mauvais scores sur des courses dont vous n’arrivez pour le moment pas à maîtriser la classe de véhicule.
Pour les autres modes de jeu, on retrouve un mode arcade, vous permettant de pouvoir créer votre épreuve de toute pièce, mais aussi un mode Playgrounds dans lequel vous aurez l’occasion de créer votre arène pour y créer votre propre petite épreuve. Le mode, sur ce que nous avons pu voir, manque tout de même un peu d’accessibilité et ne sera pas le plus lancé par les joueurs.
A noter que concernant la partie multijoueur du titre, il sera possible de jouer jusqu’à 4 en split screen ! Depuis quand n’avons-nous pas eu cela dans un jeu de course ? Ajoutez à cela également un mode multijoueur dantesque reprenant les party modes d’antan (vampire, roi), mais aussi une partie des courses que nous avons pu voir dans le mode carrière, ici taillées en multi pour être jouées jusqu’à 12. Bien entendu, nous avons testé le jeu avant sa sortie, et des ajustements seront fait concernant cette dimension.
Comme vous pouvez le voir, il y a franchement de quoi faire dans ce DiRT 5, entre le nombre impressionnant de courses et de challenges et le nombre de véhicules et des éléments de personnalisation disponibles.
Pour le plaisir des yeux et des oreilles
Au niveau visuel, sur PlayStation 4, nous nous retrouvons sur quelque chose dans la lignée de ce que l’on pouvait avoir du côté de DiRT Rally 2.0. La bonne idée de Codemaster, c’est de proposer même sur les consoles current gen une petite option graphique, nous permettant de choisir si on préfère avoir un jeu un poil plus fin visuellement mais locké à 30 fps, ou un jeu avec moins de reflet et d’effets visuels, mais montant sa fréquence à 60 fps.
Et pour le coup en terme d’effets, c’est clairement la fête ! Entre les particules, la pluie, la neige, les éclaboussures d’eau, les gouttes qui restent sur le pare-brise, la boue également, vous allez être servis. Le tout rythmé, comme nous vous le disions, par une météo dynamique, permettant dans la même course de passer d’un sublime soleil à un ciel orageux et des éclairs nous entourant. Avec DiRT 5, Codemaster met très clairement la barre haute sur cette dimension pour toute la concurrence.
Et au niveau du son, me direz-vous. Car oui, le bruit des moteurs, c’est quelque chose de vraiment important pour les adeptes de sports mécaniques, et pour le coup le boulot ici est assez incroyable, que ce soit en terme de conception sonore, mais aussi de mixage son. Le tout est dirigé par une idée assez peu voir pas mise en place jusqu’à présent : on vous plonge le plus total dans la peau du pilote.
Cela va jusqu’au-boutisme où même la musique n’est pas entendu de façon extradiégétique (hors de la réalité du jeu) mais intradiégétique. Ainsi, en course, lorsque vous entendrez de la musique, ce sera en provenance des hauts parleurs disséminées autour de la course. Et le résultat est vraiment plaisant, nous immergeant totalement dans une course. Que demander de plus ?
Cet article peut contenir des liens affiliés