Codemaster est, depuis maintenant pas mal d’années, une vraie référence en terme de course automobile avec sa série des DiRT. Entre les épisodes canons, l’épisode arcade avec Showdown et sur bitume avec Grid, nous étions dans l’attente d’un nouvel épisode de leur sous-série rallye. C’est le cas aujourd’hui avec l’arrivée sur nos consoles de salon de DiRT Rally 2.0 !
Au programme on retrouve bien entendu les deux domaines principaux Rally et Rallycross, avec 6 destinations du côté de la première catégorie et 8 dans la seconde. Bien entendu, on retrouve une pelletée de véhicules, avec un peu moins d’une centaine de quatre roues. Evidemment, des DLC sont déjà prévus avec prochainement l’arrivée de Monte-Carlo, la Suède et l’Allemagne. Du côté des voitures, vous verrez l’arrivée de la Skoda Fabia WRC, la Citroën C4 WRC, la Ford Focus 2007 WRC, La Subaru Impreza WRC, L’Opel Ascona 400 et la BMW M1 Procar Rally. Tout ce contenu sera disponible avec l’édition Deluxe.
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ToggleCinq droite ciel sur trente mètres
Mais avant de parler des sensations propres sur la terre, faisons tout d’abord un petit tour du propriétaire. Comme nous vous l’avons dit, DiRT Rally 2.0 propose donc deux disciplines : le Rally qui se pratique sur des routes dans la nature, et le Rallycross qui lui est réservé à une pratique de circuit. Chacune de ces deux pratiques a ses originalités et spécificités et c’est déjà bel effort de Codemaster de tenter de proposer un contenu complet pour les deux catégories. C’est ainsi qu’en plus du classique mode carrière, nous retrouvons le championnat officiel FIA de Rallycross, un mode historique du Rally permettant de vous faire revivre les sensations à différentes époques des rallyes, utilisant des voitures correspondant à ces époques-là. Bien entendu, chaque pays de rallye propose un certain nombre de tracés. Si ces modes sont de belles réussite, on pourra reprocher à un certain classicisme dans le mode carrière. Dommage car il y avait vraiment à faire en terme de mini-narration ou plus récompensant par rapport à notre progression.
Vous pourrez également créer vos propres championnats jouable offline ou online et, nouveauté du titre, on retrouve un mode contre la montre, permettant de s’entraîner dans des conditions réelles sur n’importe quel terrain avec n’importe quel bolide. On aurait cependant bien aimé retrouver un mode tutoriel, d’autant plus que le jeu étant vraiment orienté simulation, cela aurait permis aux anciens joueurs habitués à l’arcade de DiRT 4 d’avoir une petite mise en bouche avant de foncer tête baissée dans le jeu. Les habitués aux contenus titanesques pourront être un tant soit peu déçus, mais ce n’est sans compter le temps que vous passerez sur chaque tracé pour le maîtriser pleinement sans rater un virage. Il vous faudra de nombreux essais, mais aussi les maîtriser avec chaque véhicule. En effet, passer d’une Mini Cooper S à une Aston Martin V8 Vantage GT4 ne sera pas chose aisée, et c’est bien la première preuve de la réussite du titre : sa capacité à nous procurer différentes sensations selon le véhicule, du circuit, du sol et des conditions météorologique. Quand on voit d’ailleurs le travail fourni ici, on ne peut qu’être déçu de regretter l’absence d’une compatibilité avec les casques VR. C’est d’autant plus dommage car, comme vous allez le lire par la suite, un vrai effort a été effectué concernant l’aspect visuel et sonore du titre.
Car oui, il faudra également compter sur toutes les conditions autour du tracé pour parfaire son parcours. Avec des effets de pluie toujours plus proches de la réalité, DiRT Rally 2.0 arrive ici comme un petit maître étalon du genre. Il faut dire que Codemaster maîtrise très bien son sujet comme on peut le voir avec sa série des F1 également. Vous trouverez différents niveaux de pluie et en fonction de la vue que vous aurez adoptée, votre visibilité en sera impactée. De même pour les spéciales que vous ferez en pleine nuit. Le jeu est d’ailleurs plutôt joli même s’il n’est bien sur pas au niveau d’un Forza Horizon 4. Les reflets sont tout de même bien gérés, et le moteur physique, qui a eu quelques améliorations, se porte ici a merveille. C’est ainsi que nous verrons la moindre égratignure sur notre voiture, même en vue cockpit, où vous pourrez même voir les bris de verre du pare-brise. Là où Codemaster a fait fort, c’est d’avoir réussi à faire que ces dégâts physiques se retrouvent aussi manette en main, et pas seulement visuellement. Concernant l’aspect sonore, le rendu est également très impressionnant. En fonction de votre caméra, l’ensemble du mixage sonore évoluera et les bruits de moteurs sont très réalistes. Reste que la voix de notre copilote est quelque peu statique, mais délivre l’information de façon factuelle.
Le nerf de la course
Car oui, chaque dégât encaissé fera changer votre expérience de conduite de façon drastique. Vous verrez ainsi plus de difficultés au niveau du moteur, des suspensions ou encore du volant par exemple. Chaque aspect lié à la conduite a ici profité d’un soin tout particulier. Si cela est visible dès les premières sensations pendant une course, vous le verrez également en amont, lors de la phase de réglage. En plus du choix des pneus, vous aurez bien entendu loisir à modifier l’ensemble des réglages. De la tension des freins, au parallélisme, adaptez votre voiture à votre conduite ! Nous vous conseillons d’ailleurs de passer du temps sur votre voiture, à écumer des kilomètres car pendant ce temps, votre équipe effectuera des recherches dessus, vous permettant par la suite de débloquer diverses améliorations, notamment pour votre moteur.
Bien entendu, l’argent est roi dans une écurie, et si souhaitez que votre bolide devienne le plus fort et votre écurie la plus puissante, il vous faudra dépenser des sous récoltés lors des précédents championnats. C’est ainsi que vous pourrez améliorer les membres de votre équipe, qui vous permettront par la suite, par exemple, une meilleure réparation dans un temps record de votre voiture entre deux phases de qualification. Cependant, et il faudra faire attention, passé l’utilisation de votre voiture de vos débuts, l’ensemble des autres engins vous demandera un coût pour chaque réparation. Utilisez donc à bon escient votre argent, d’autant plus que vous n’êtes pas à l’abri d’un rallye qui tourne mal par méconnaissance du tracé.
Le roi de la course
Parlons maintenant du vrai nerf de DiRT Rally 2.0, la conduite. Que les fans soient rassurés, le résultat global est beaucoup plus proche que ce que nous avons pu constater du côté de DiRT Rally premier du nom que de DiRT 4 et son approche arcade malgré sa conduite simulation. Ici, et dépendant également des véhicules, il vous faudra jauger votre vitesse constamment, jouer du frein et du frein à main avec parcimonie afin de pouvoir véritablement bien négocier les différentes trajectoires. Ce qui est très fort dans DiRT Rally 2.0 c’est que l’on sent véritablement le sol lorsque l’on joue. On constate une vraie différence selon que l’on soit sur de l’asphalte ou de la boue. Il sera donc très fréquent lors des premières heures de jeu de se prendre des gamelles, de négocier un mauvais virage et de partir en aquaplaning, ou bien de se retrouver à faire la moitié d’une spéciale dans la nuit noire car un virage mal négocié contre la roche a brisé nos phares. Et cette maîtrise, qui sera un vrai apprentissage, il faudra de plus la faire dans la durée. D’ailleurs, votre sensation de jeu sera totalement différente en fonction de si vous jouez avec une manette ou le volant. Bien entendu, vous pourrez régler selon votre envie l’ensemble des réglages manette, mais aussi de conduite pour n’avoir aucune assistance. Ce DiRT Rally 2.0 accepte tout de même certains chocs pour ne pas vous tuer au premier coup de volant.
Et oui, car si vous pensez partir dans un championnat, il faut savoir que du côté du rallye, il vous faudra enchaîner les épreuves avec une voiture sans possibilité de subir de réparation majeure. Si votre carrosserie en prend un coup, c’est tant pis, et si votre parallélisme ou vos freins souffrent, il vous faudra faire avec. Du côté du Rallycross, le résultat est quelque peu différent car avec ses quatre phases de qualifications, sa demi et sa finale, vous aurez un total de 30 minutes entre chaque épreuve pour effectuer les réparations nécessaires. A vous de bien gérer les différents soucis rencontrés lors du tour précédant sachant qu’en plus, le rallye-cross est une discipline où les accrochages entre les voitures sont d’ailleurs permis ! Ce sera à vous d’utiliser a bon escient le tour joker, soit pour prendre un peu d’avance, soit pour se retrouver vers une autre sortie de virage pour pousser votre concurrent. Tout est fait dans un but précis, la victoire ! Et quel sentiment d’accomplissement lorsque l’on réussi à se qualifier en finale ou à finir le tracé sans avoir détruit notre véhicule. Notre progression se voit finalement dans chacun de nos essais, où nous grappillons quelques secondes par-ci par-là jusqu’à avoir un temps correct.
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