Envie de montrer ce que vous savez faire avec un frisbee dans les mains ? Il se pourrait bien que Disc Jam réveille chez vous ce « je ne sais quoi » qui, à l’instar d’une rage folle survenue lors d’un Mario Kart, brise quelques amitiés.
Néophytes ou Confirmés, il y en a pour tout le monde !
Les premières minutes de jeu sont pour le moins plutôt brutales. Un menu sommaire, quelques options se battant en duel de ci de là : on ne sait pas vraiment où donner de la tête. On commence donc à farfouiller. Si le badaud curieux prendra un malin plaisir à se jeter à corps perdu au sein d’une partie endiablée, le joueur un peu plus avisé passera par la case tutoriel, qui est indispensable afin d’apprendre correctement les rudiments du jeu. Celui-ci, bienvenu, est pourtant un peu faiblard et pas très précis, et les anglophobes seront déçus d’apprendre que le jeu est en anglais, même si cela n’est pas gênant.
Ce qui étonne au premier abord, c’est surtout la simplissime technicité que dégage le titre. Autant le néophyte pourra s’amuser des heures durant en tentant de se dépasser, autant le confirmé trouvera la bonne dose de challenge afin d’affronter des adversaires coriaces.
Et le principe du jeu dans tout ça ? C’est très simple. L’écran est séparé en deux, un joueur en haut, l’autre en bas : le but étant de lancer un frisbee et de le conduire dans les cages adverses afin de marquer un point. Bien entendu, il est possible de donner des effets à son projectile, afin de feinter votre opposant, mais c’est sans compter sur les mouvements « défensifs », très rapides à la manière d’un « dash », qui vous forcera à être plus malin si vous désirez marquer des points.
Après quelques lancers échauffés, vous aurez la possibilité d’effectuer un « lancé chargé » redoutable qui sera extrêmement difficile à contrer. À contrario, il sera également difficile d’avoir le bon timing pour le faire correctement. Bref, Disc Jam peut se résumer en quelques mots : du challenge, de la technique et du WTF inspirant et inspiré !
Car, comme tous les sports de rois, le Frisbee est un art qui s’acquiert avec de la patience et de la maîtrise. Ainsi, ne vous attendez pas à devenir le Chuck Norris de la galette en quelques parties seulement. Si, lors des premiers entraînements, vos adversaires contrôlés par l’intelligence artificielle feront parfaitement l’affaire, ce n’est clairement qu’en vous opposant à d’autres joueurs que vous gagnerez le fameux « skill » que tout le monde semble rechercher aujourd’hui dans un jeu.
À deux, c’est bien, à quatre, c’est mieux !
En effet, la grande force du titre est sans conteste son aspect multijoueur ! Vous préférez la jouer solo ? Pas de soucis, les matchs dits « classiques » vous occuperont pendant pas mal de temps. Toutefois, si vous préférez la coopération, sachez que Disc Jam propose un mode 2v2 des plus immersifs. C’est bien entendu un bordel organisé, mais lorsque l’on commence à maîtriser les mécaniques de jeu, les « belles actions » se font beaucoup plus fréquentes.
De manière générale, vous jouez de base en ligne, et les joueurs que vous dénichez sont donc des adversaires inconnus, mais vous pouvez également jouer en hors-ligne et proposer une manette à un ami pour jouer ensemble en mode « canapé ». Etant très amoureux du jeu en local, c’est une feature que je me devais de souligner et qui est à porter au crédit du jeu (tous ne le proposent pas).
À cela, il faut également parler de la direction artistique, très coloré et cartoon. Celle-ci, sans casser trois pattes à un canard, colle parfaitement bien avec le côté déjanté et délirant de Disc Jam. L’OST, bien que nerveuse et « punchy » est pour ma part moins inspirée, même si le boulot est fait dans l’ensemble.
Outre le côté technique qu’il est important de maîtriser pour apprécier le jeu à sa juste valeur, il est regrettable que le jeu ne soit pas traduit en français. Entendons-nous bien, les textes sont inexistants : seuls demeurent les premiers menus qui, d’une part, arrivent comme un cheveu sur la soupe et donnent un petit côté « cheap » au jeu, et d’autres part proposent tellement d’options plus ou moins farfelues qu’une petite dose de Frenchouille aurait pu optimiser.
Pour autant je vous rassure, ce n’est pas utile de sortir le dictionnaire de traduction, vous n’en aurez pas besoin. Mais il est dommage de voir que pour seulement quelques lignes, cet effort n’a pas été fait (on ne peut pas plaire à tout le monde).
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