Depuis le tout premier volet, la franchise Dishonored est littéralement au summum de son art, et est notamment grandement appréciée par les joueurs comme les diverses critiques. Dishonored 2 réussissait notamment à réinventer son gameplay avec un level-design saisissant, saupoudré d’une fin qui laissait encore une fois l’embarras du choix aux joueurs, comme pour finir les diverses missions. Voilà qu’arrive maintenant le stand alone prenant place après les événements de Dishonored 2, soit Dishonored : La Mort de l’Outsider. Cette conclusion à la saga Dishonored est-t-elle réussie de bout en bout ?
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ToggleBillie Lurk VS. L’Outsider !
S’il y a bien une question que se posaient les joueurs, c’était globalement de savoir qui était vraiment l’Outsider. Certes, il y avait bien quelques éléments de réponse qui nous étaient donné dans Dishonored 2, mais sans que l’on sache véritablement s’il est pour le bien, le mal, ou tout simplement neutre dans ses divers agissements. Cet aspect-là est un peu plus exploité en profondeur dans Dishonored : La Mort de l’Outsider, et le personnage de L’Outsider est déjà mieux traité que dans le précédent volet. Le stand alone se déroule comme vous l’aurez compris après les événements de dernier volet en date soit Dishonored 2.
Nous incarnerons cette fois-ci Billie Lurk, soit une protagoniste déjà aperçue dans Dishorored 2, et qui était plus connue sous le nom de Megan Foster. Son objectif dans ce nouvel opus ? D’ores et déjà retrouver Daud, le fameux assassin surpuissant du premier volet de la licence et assassin de l’impératrice, et surtout enfin combattre et tuer L’Outsider une bonne fois pour toute. Toute l’intrigue de Dishonored : La Mort de l’Outsider tourne autour de ce simple et unique objectif, avec au passage des cinématiques sous forme d’illustrations agréables à l’œil, comme ce fût le cas sur Dishonored 2.
Dishonored : La Mort de l’Outsider se dote d’une conclusion de haute volée !
Un point fâche néanmoins dans le scénario de Dishonored : La Mort de l’Outsider, et il s’agit notamment de la relation entre Daud et Billie Lurk. Ce qui est assez étrange, c’est que cette relation est finalement que trop vite expédiée, et n’est à aucun moment exploitée en profondeur comme on l’aurait voulu. Chose finalement assez décevante car si Billie Lurk reste en soi attachante, on regrettera que le relation entre Daud et cette dernière ait été trop simplifiée. Evidemment, il va falloir lire pas mal de documents en chemin pour en savoir plus certes, mais ce n’est que ce seul défaut qui nous a un peu irrité sur le titre et nous y viendrons un peu plus tard. Et sinon, le reste du temps, l’acheminement de l’histoire reste intéressante, et notamment la conclusion de Dishonored : La Mort de l’Outsider, passablement remarquable. Dishonored oblige, le soft disposera de deux fins, en sachant que celles-ci ne sont pas si vilaines, assez intéressantes pour la suite des événements. Maintenant, est-ce que l’une de ces fins sera exploitée en vue d’un nouvel arc narratif pour le prochain Dishonored ? Seul le temps nous le dira.
Place à une autre petite déception qui vient s’ajouter au tableau de Dishonored : La Mort de L’Outsider malgré une conclusion satisfaisante, c’est son level-design. En fait, Arkane Studios ne s’est pas trop foulé en reprenant tantôt quelques décors provenant de Dishonored 2, tantôt quelques décors nouveaux, mais qui n’en restent finalement que peu marquants. C’est de là que vient la déception et ce, en dépit d’un cachet artistique qui en vient encore à faire son petit effet. On aurait vraiment voulu un level-design dans la trempe d’un manoir mécanique, ou bien encore du niveau la déchirure, qui nous faisait voyager entre le passé et le présent. C’est vraiment regrettable, même si le niveau final relève un peu le niveau en définitive et c’est déjà ça de pris.
Un Game design un peu remanié, et ça fait plaisir
Le gameplay de Dishonored 2 était globalement excellent et du coup, quelles nouveautés peut-on finalement retrouver sur ce stand alone ? Concrètement, sachez qu’Arkane a dans un premier temps enlevé le fameux cœur qui vous permettait de voir directement où étaient situés les runes et Charmes d’Os. Ensuite, les développeurs ont également supprimé le système de runes, qui vous donnait la possibilité d’améliorer ou d’obtenir de nouveaux pouvoirs. Qu’on se le dise, ce n’est pas plus mal, car on avait plutôt tendance en général à délaisser en premier lieu les objectifs pour tenter de récupérer d’emblée les runes et Charmes d’Os. C’est donc une très bonne chose mais rassurez-vous, les Charmes d’Os sont toujours bel et bien présents et font encore partie intégrante du gameplay de Dishonored, avec encore la possibilité de créer des Charmes d’Os de deux à quatre traits – soit quatre bonus en fait -, en sachant que ce dernier risque de se corrompre et vous donner un gros malus si vous optez pour la création d’un Charme d’Os à quatre traits, moyennant pour le coup des os de baleine bruts à récupérer dans les niveaux, et en glanant des Charmes d’Os dûment gagnés dans les différents chapitres.
Ce système de Charmes d’Os est encore efficace en somme et parvient à sublimer le gameplay de Dishonored : La Mort de l’Outsider qui a déjà fait ses preuves par le passé. Aussi, l’interface du soft accueille un nouvel onglet nommé contrats, et qui ne seront autres que des objectifs secondaires à accomplir dans les niveaux, et vous récompenseront en pièces d’or comme en Charmes d’Os. La plupart des missions annexes sont sympathiques certes mais seulement voilà, on regrette que ces dernières ne soient pas toujours très claires à comprendre. Ce qui fait que pour le coup, il se peut que vous échouiez à ladite mission annexe sans raison, et notamment parce que l’explication de départ n’aura pas été assez compréhensible. Mais au-delà de ça, cela rallonge encore plus la durée de vie du titre, et on ne va pas s’en plaindre pour autant.
Outre l’onglet contrats rajouté, on retrouve les traditionnels onglets de missions, les différentes notes et textes que vous dénichez, mais également les divers pouvoirs. Ceux-ci ne sont plus upgradables à cause de la disparition des runes vous l’aurez certainement compris, mais certains se gagnent tout simplement au fil du jeu, et il s’agit tout simplement des pouvoirs du grand vide, à défaut des pouvoirs de la marque dans Dishonored 1 & 2. Du coup, il faut savoir que vous aurez de nouveaux pouvoirs plutôt stylés à utiliser à savoir Prescience, Semblance, et Transfert. Le premier arrêtera le temps pour vous permettre de faire du repérage au niveau des ennemis et des objets aux alentours. Quant aux deux autres, il permettront respectivement de voler l’identité d’une personne, tandis que le dernier pouvoir ne sera qu’un bête pouvoir de téléportation revisité, et assez efficace il faut le dire. Bien évidemment, deux autres pouvoirs dont l’un des deux qui est en quelque sorte passif, seront de la partie, mais nous vous laisserons le soin de les découvrir. A noter qu’il ne faut désormais plus de potions de mana pour utiliser nos pouvoirs, car votre jauge, une fois vide, se remplit automatiquement.
Les possibilités sont encore monstrueuses pour terminer nos missions !
Sinon, pour le reste, on retrouve des déplacements et de la plateforme souple grâce à ce level design vertical qui a fait ses preuves jadis, saupoudré de combats à l’épée comme toujours au petits oignons, avec des exécutions jouissives. Et Dishonored oblige, vous pouvez comme toujours terminer vos missions via une tripotée de possibilités tout simplement hallucinantes. Effectivement, les possibilités sont juste colossales pour aborder la missions que ce soit de manière discrète, pacifique, ou encore en y allant en mode bourrin total. A noter que le mode chaos léger ou total n’est plus de la partie donc vous être encore plus libre de faire ce que vous voulez dans les missions, et sachez que la rejouabilité est donc par conséquent assurée. On trouve également de nouveaux explosifs, et Billie Lurk n’utilise maintenant que des carreaux de différents types – voltaïque, électrique et incendiaire -, caché sous sa manche un peu à la manière d’un Ezio pour mettre hors d’état de nuire ses ennemis. Définitivement, le feeling est légèrement différent de celui de Dishonored 2, et on apprécie !
Justement au niveau des ennemis, c’est là où le bât blesse, on assiste là encore à du recyclage. En clair, on affronte de nouveau les robots automates, et les divers ennemis aperçus dans Dishonored 2. C’est dommage on aurait aimé un peu plus de variétés, même si on en trouve via des ennemis assez colossaux à affronter dans le niveau final. D’ailleurs, concernant nos ennemis, l’I.A. reste assez bien équilibrée, même si on pourra parfois être agacé par le fait qu’ils nous repèrent un peu trop facilement mais au-delà de ça, l’I.A. du jeu n’est pas foncièrement vilaine.
Dernier point à aborder, et il s’agit de l’épineuse question de la durée de vie. Dishonored : La Mort de l’Outsider se clôture entre 6 à 7 heures de jeu en normal, et en faisant seulement quelques missions annexes, puis en fouillant les zones que sommairement. Pour le coup, cela vous laisse encore au moins de bonnes heures devant vous pour tout faire à 100%, en sachant que la rejouabilité est assurée pour voir la seconde fin, ou bien voir toutes les possibilités qu’offre le soft pour finir les cinq chapitres du soft. Pour 29.99 €, la durée de vie reste franchement honnête.
La direction artistique, ça fait encore son effet !
La direction, nous en avons déjà parlé dans le test il est vrai, mais elle fait réellement son effet encore. Les différents panoramas sont juste splendides, et les couleurs bien en accord avec l’univers. Revisiter Karnaca est un pur bonheur, et on ne peut être qu’émerveillé également par la seconde partie du niveau final, qui en jette qu’on se le dise. Sinon, pour l’aspect graphique en soi, il s’agit du même moteur graphique que Dishonored 2, et il fait globalement le taf. La modélisation reste franchement bonne et détaillée, avec quelques arrière-plans superbes. Étonnamment, le jeu reste d’ailleurs plutôt fluide et sans trop de soucis sur la version PC. Bien évidemment, il est clair que le moteur graphique commence à prendre de l’âge ne serait-ce sur la modélisation des textures, mais dans l’ensemble, les modèles 3D ne sont pas du tout vilains, et puis l’optimisation PC est franchement bonne, même sur des petits configurations, ce qui n’est pas un déplaisir.
Enfin, un dernier mot sur la bande-son. Encore une fois, le doublage français fait ses preuves, même si l’on voit assez rapidement que la synchro labiale a des fois quelques ratés, nous prouvant une fois encore que la synchro labiale a été clairement taillée pour le doublage anglais ni plus ni moins. Mais au-delà de ça, les musiques sont une fois de plus exceptionnelles et passent vraiment bien sur ce stand alone. D’ailleurs, un hommage est rendu à Daniel Licht à la fin du jeu dans le générique, qui nous a quitté il y a quelques temps de cela et qui avait officié sur la composition musicale de Dishonored 2. Ce qui est en soi une très bonne chose, et force est de constater que le nouveau compositeur musical de ce stand alone fait globalement le boulot pour nous immerger dans l’univers de Dishonored.
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