Disjunction est un jeu d’action-infiltration cyberpunk édité par Sold Out. Il s’agit du premier jeu du studio Ape Tribe Games, disponible au prix de 16,99€ sur PC, PS4, Xbox One et Switch. Inspiré par Deus Ex et Metal Gear Solid, Disjunction plonge le joueur dans un univers typiquement dystopique. En 2048, le monde est en proie au chaos. L’économie est moribonde, les catastrophes environnementales et sociales se multiplient. New-York, rongée par la criminalité et la corruption, a sombré dans le violence.
Central Park est devenu un immense bidonville, repère de millions de sans-abris. Une drogue connue sous le nom de Shard se répand et cause de nombreux dégâts. Dans la mégalopole engloutie dans les nuages de pollution, les complots et les accusations fusent de toutes parts.
Condition du test : Nous avons joué environ 8 heures sur une Switch classique, branchée sur le dock, en mode normal.
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C’est dans cette sombre ambiance que le joueur va incarner tour à tour trois héros aux personnalités très différentes et dont les histoires s’entremêlent. On retrouve tout d’abord Frank, le détective privé, mais aussi Joe, un ancien truand, et Spider, une hackeuse asiatique.
Tous trois en quête de vérité, ils possèdent des capacités et des styles de combats différents. Joe mise davantage sur sa puissance brute et son dash qui permet de se rapprocher très rapidement des ennemis. Frank utilise des grenades fumigènes qui dissimulent sa présence et jouit d’une meilleure précision à distance. Spider, quant à elle, possède un holoprojecteur pour créer des diversions.
L’expérience accumulée permet de débloquer des améliorations par l’intermédiaire d’un arbre de capacités. On peut ainsi spécialiser chacun des personnages en augmentant, par exemple, la furtivité, la puissance des gadgets ou celle des attaques directes.
Le joueur a la liberté de choisir la méthode qu’il préfère pour mener les missions à bien : jouer la carte de la discrétion en usant de techniques non-létales ou sortir les gros bras et tirer dans le tas sans état d’âme.
Personne n’a besoin de mourir…
Choisir de tuer ou d’épargner un personnage aura des conséquences sur l’avenir de New York. Ainsi, le joueur peut décider de décimer des factions entières ou de les persuader de se rallier à sa cause. Ses décisions auront des répercussions sur l’histoire mais il faudra attendre le générique de fin pour en connaître toute l’étendue.
Les développeurs ont accordé une attention toute particulière à l’intrigue. Celle-ci est intéressante et bien amenée. Disjunction se montre assez bavard entre ses phases d’action-infiltration : des dialogues à choix multiples (souvent des dilemmes) se déclenchent entre les missions et permettent de faire avancer l’intrigue.
Il n’est pas rare de croiser durant les missions des documents posés ça et là dans les différentes niveaux, qui nous en apprennent un peu plus sur l’univers du jeu.
Dans l’ensemble, l’expérience proposée par Disjunction est plutôt équilibrée, un peu corsée sans générer de la frustration. Attendez-vous à mourir régulièrement. Sans être excessivement compliqué, le titre flirte tout de même avec une logique de « die and retry ».
…à moins que vous n’en décidiez autrement.
La bande-originale a été composée par l’anglais Dan Farley (qui a également travaillé sur quelques jeux indépendants tels que Himno, Flights of Fancy et Desolace). Elle colle parfaitement au titre et participe à l’ambiance dystopique.
Les graphismes en pixel-art sont eux aussi une vraie réussite. On aurait toutefois apprécié une plus grande variété dans les environnements qui ont tendance à un peu tous se ressembler.
Le titre n’est pas exempt de défauts. Les missions s’enchaînent et ont tendance à se ressembler. Elles suivent grosso-modo le même canevas : s’introduire dans un entrepôt, récupérer une ou plusieurs clefs et trouver de quoi améliorer son équipement.
Même si l’animation se traîne un peu, les sensations offertes par Disjunction sont agréables, mais le gameplay est loin d’atteindre la nervosité d’un Hotline Miami, auquel il est souvent comparé et qui, d’ailleurs, a été une autre source d’inspiration pour les développeurs.
Un mot sur la version Switch : la précision des tirs sur la Switch n’est pas optimale (jouer à l’aide d’une souris est bien plus commode), ce qui est un peu handicapant, mais le titre se prête particulièrement bien au mode portable.
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