Initialement sorti en 2010 exclusivement sur la Wii, THQ Nordic a décidé d’apporter une couche de peinture fraîche sur le titre Disney Epic Mickey en lui ajoutant le suffixe Rebrushed. Prévu sur Nintendo Switch, PC, PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One et Xbox Series X|S, cette nouvelle version se dote notamment de nouveaux visuels et surtout de nouveaux contrôles. Sans être un incontournable, le titre original avait été bien accueilli, mais était réservé au public d’une seule plateforme. N’ayant pas eu l’occasion de s’y essayer à l’époque, nous étions curieux de découvrir le titre après notre première approche positive lors de la Gamescom 2024.
Conditions de test : Nous avons terminé l’histoire principale du jeu ainsi qu’une bonne partie des quêtes annexes et une partie des collectibles à trouver en environ douze heures. Le test a été réalisé sur une version Xbox Series X fournie par l’éditeur.
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ToggleAttention peinture fraîche
Suite à une maladresse, Mickey renverse un pot de diluant magique dans un monde caché, rempli de personnages oubliés de l’univers de Walt Disney. Pensant échapper aux conséquences de sa bêtise en retournant rapidement chez lui, il se retrouve finalement kidnappé par une sombre créature qui l’emporte dans le monde oublié, maintenant totalement dévasté par l’impact du diluant renversé auparavant.
En compagnie d’Oswald le lapin chanceux (l’un des premiers personnages créé par Walt Disney) et d’autres personnages oubliés tels que Pat Hibulaire, Horace ou encore Clarabelle, Mickey va devoir libérer ce monde des ténèbres et réussir à rentrer chez lui.
Au cours de l’aventure, nous allons parcourir différents niveaux inspirés des parcs DisneyLand et de l’univers Disney de manière générale. On retrouve par exemple FantasyLand avec son château plus si merveilleux et une version creepy de l’attraction “It’s a Small World” dont l’air résonne à nos oreilles, ayant déjà rendu folle l’horloge présente à la fin du niveau. On peut également citer AdventureLand avec Peter Pan, le Capitaine Crochet et ses pirates ou DiscoveryLand et ses décors futuristes comprenant notamment l’attraction Autopia. Main Street représente le hub principal où nous allons revenir entre chaque niveau et dans lequel se trouvent des marchands et de nombreuses quêtes annexes.
En tant que fan de l’univers de Disney, nous avons beaucoup aimé parcourir ces différents niveaux, chacun offrant une ambiance particulière. Dans ces zones, Disney Epic Mickey: Rebrushed est un jeu de plateforme en trois dimensions, cependant entre chaque segment du monde, nous avions droit à des petits niveaux bien plus courts, mais cette fois en deux dimensions. Directement inspirés des vieux cartoons, nous les avons tous adoré. Visuellement, le résultat est vraiment plaisant à voir avec l’impression de se retrouver dans un épisode des cartoons des années 30. D’ailleurs, lors de notre session de jeu à la Gamescom 2024, l’équipe de THQ Nordic nous a précisé que ces niveaux avaient été améliorés dans cette nouvelle version en y incorporant plus d’objets interactifs comme des leviers pour progresser et ne pas avoir qu’un simple niveau où l’on se déplace de gauche à droite.
Notez que la progression desdits niveaux se fait également de droite à gauche puisque les transitions entre Main Street et l’un des Land se font via un de ces niveaux en 2D. Et si nous les avons beaucoup aimé, nous avons beaucoup moins apprécié les reparcourir de nombreuses fois du fait des allers-retours nécessaires pour accomplir les quêtes secondaires. Un simple chargement une fois le niveau déjà accompli aurait été plus judicieux.
Peinture ou diluant, telle est la question
À première vue, Disney Epic Mickey: Rebrushed est un jeu de plateforme tout à fait classique. Dans des environnements 3D, il faut progresser en se frayant un chemin au travers d’ennemis, éviter des pièges et sauter de plateforme en plateforme.
On dispose pour cela d’un saut et d’un double saut, d’une attaque simple pour frapper devant soi et nouveautés de ce remake, d’un dash vers l’avant et une attaque plongeante. Précisons tout de même que bien que ces mécaniques restent des classiques dans le genre, elles sont bien intégrées et on prend facilement en main les déplacements de Mickey.
Mais le jeu dispose d’un atout de poids pour se démarquer de la concurrence : un pinceau magique. Avec ce dernier, on peut au choix projeter de la peinture ou du diluant. Concrètement, au sein des différents niveaux, nous pouvons peindre ou effacer différents éléments du décor (facilement visibles grâce à un effet de surbrillance) pour progresser. Le tout fonctionne à merveille et on alterne aisément entre les deux matières pour là créer un pont, ici faire tomber une porte en effaçant les murs qui la soutiennent ou encore révéler un escalier. Les exemples sont nombreux.
Cette mécanique offre également une double possibilité lors des affrontements avec les ennemis. On peut choisir de leur projeter de la peinture et de s’en faire ainsi des alliés qui combattent à nos côtés, ou au contraire les diluer (ce qui finalement les tue). Si cela n’a pas de réelles conséquences sur l’aventure, on ne peut pas en dire de même concernant les boss que l’on va combattre. Ainsi, selon nos choix, cela peut nous apporter de nouveaux alliés plus tard dans le jeu et certaines récompenses liées ou une fin légèrement différente.
Finalement, au cœur du gameplay du jeu, c’est aussi l’un des chantiers qui a demandé le plus de travail aux développeurs pour ce remake. Originellement prévu pour la Wii, viser pour projeter la peinture ou le diluant se faisait avec la captation des mouvements de la Wiimote. Pour ce remake, il était nécessaire de transposer cette visée sur un gameplay basé sur l’utilisation de sticks directionnels (ou de la souris sur PC). Un défi plutôt bien relevé puisque la prise en main est globalement bonne, même si par moment, nous avons trouvé que l’ensemble manquait de précision.
Des choix et de la rejouablité
Nous abordions plus haut le choix d’utiliser la peinture ou le diluant face aux ennemis et les conséquences. Nous avons trouvé ça surprenant dans un jeu de plateforme, mais le titre nous met également régulièrement face à des choix que l’on pourra qualifier de moraux. Sauverez-vous un pauvre innocent en cage ou préférez-vous l’abandonner à son sort pour récupérer un coffre au trésor ?
Il n’y a pas forcément de mauvais choix puisque dans les deux cas, nous sommes récompensés. Sauver l’innocent et il le rendra plus tard en nous aidant à son tour tandis qu’ouvrir le coffre nous permet d’obtenir un collectible inaccessible autrement.
Au cours de notre périple, de nombreux personnages vont nous demander de l’aide en nous proposant des quêtes annexes. On est tout à fait libre de les ignorer totalement, cependant, de la même manière que libérer les personnages en cages cachés au sein des niveaux, aider son prochain pourra par la suite nous faciliter la vie. Cela peut aller de l’ouverture d’un accès caché à un combat plus facile, voire inexistant. Il y a donc de multiples façons de vivre notre aventure dans les mondes oubliés.
Seuls, ces éléments n’iront pas jusqu’à justifier de relancer une partie. Mais mis bout à bout avec l’envie de voir les conséquences des choix sur les boss et surtout l’impossibilité d’obtenir tous les collectibles du jeu en une seule partie (certains étants bloqués derrière des choix), Disney Epic Mickey: Rebrushed invite à une certaine rejouabilité. Vous pourrez ainsi compter sur une douzaine d’heures pour finir le titre une première fois avec quelques quêtes annexes réalisées et monter facilement à plus de vingt heures pour terminer le titre à 100 %.
Terminons tout de même par aborder la partie technique de ce remake. Évidemment, tous les environnements ont eu droit à une touche de fraîcheur et un vrai travail de remise au goût du jour au lieu d’un simple affinage HD. Pour autant, si les mondes traversés sont plaisants à parcourir, Disney Epic Mickey: Rebrushed est loin d’une claque graphique et se contente du minimum face à la concurrence existante.
On note l’absence de doublage audio en dehors de l’introduction et de la toute dernière cinématique. À la place, il faut se contenter de quelques grognements et cris de surprise ou d’enthousiasme. La bande son ne nous as pas spécialement marqué dans les environnements 3D (en-dehors de la piste infernale qui reste en tête “It’s a Small World), mais nous l’avons bien plus apprécié dans les niveaux 2D inspirés des vieux cartoons.
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