Annoncé un peu en surprise, Disney Illusion Island a tout de suite intrigué par sa direction artistique, et le retour de Mickey Mouse aux affaires dans un jeu de plateforme/metroidvania en 2D. Et c’est en ce 28 juillet que le titre est arrivé sur Nintendo Switch. Forcément, avec une telle proposition et la notion multijoueur jusqu’à 4, on se doute que la formule va être plutôt familiale et ultra accessible. Voici notre test complet.
Conditions de test : Nous avons joué à Disney Illusion Island dans son intégralité. Il nous a fallu environ 6 heures pour voir le bout de l’aventure en ligne droite avec quelques objets annexes collectés. Pour ensuite récupérer l’intégralité du contenu dont les objets de collections disponibles dans le jeu, comptez environ 3 heures supplémentaires. L’ensemble fonctionne très bien, que ce soit en solo ou en multijoueur, nous n’avons pas rencontré de bugs. A noter que le test du jeu a été réalisé par une personne habituée aux jeux vidéo. Pour un public plus jeune, la durée de vie est forcément allongée.
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ToggleUn jeu beau comme un dessin animé
Le premier élément qui marque concernant Disney Illusion Island, c’est sa direction artistique. Et elle ne vient pas de nulle part. Nous sommes au début des années 2010 et Paul Rudish, précédemment animateur dans l’écurie Cartoon Network (Laboratoire de Dexter, Super Nana, Star Wars: The Clone Wars) arrive chez Disney et sa division série d’animation pour la télévision. Après un premier coup d’essai sur Tron : La Révolte, l’animateur propose le concept d’une nouvelle série télévisée centrée sur la souris aux grandes oreilles.
Avec cette série d’animation très plaisante, l’ensemble des personnages iconiques tournant autour de Mickey Mouse reçoivent un coup de fraîcheur. Si on vous parle de tout cela, c’est car Disney Illusion Island s’inscrit dans ce renouvellement visuel, cette patte d’animation 2D plus moderne. Si évidemment la DA est différente par moments par rapport à celle du dessin animé, le travail n’en demeure pas moins remarquable.
Rien que cet aspect donne un plaisir total aux fans du personnage iconique, mais aussi à tous les amoureux de la belle animation tant l’ensemble regorge de détails, que ce soit dans l’animation des personnages, les décors ou encore l’animation des ennemis par exemple. Tout est conçu avec passion et amour et cela se ressent à chaque instant. D’autant plus que le soin apporté à la production du jeu est de bout en bout fait avec goût et précision. On retrouve ainsi un casting vocal français parfait et également de sublimes partitions de David Housden, doté de thèmes nous transportant directement dans l’univers de Mickey Mouse et ses amis.
Le premier metroidvania pour ton enfant ?
Le pitch du jeu est de son côté assez simple ; alors qu’ils sont invités à un pique-nique, Mickey, Minnie, Dingo et Donald se retrouvent face au peuple Monoth, qui leur a en réalité tendu un piège. Il ne s’agit pas d’un pique-nique, mais d’une mission cachée, où ils doivent parcourir l’ensemble du territoire pour retrouver 3 livres perdus et les rassembler dans leur bibliothèque. Pour le coup, la dimension scénaristique du jeu reste un prétexte à l’aventure, et les quelques saillies humoristiques que l’on retrouve à quelques moments de l’aventure feront sourire mais n’atteignent à aucun moment l’écriture du dessin animé.
Au niveau du gameplay, Disney Illusion Island se présente comme un metroidvania, sans la dimension affrontement. On est ainsi davantage proche d’un jeu de plateforme classique, mais où toute la progression a été rendue tentaculaire. A chaque livre son biome et on découvre ainsi à intervalle fréquent de nombreux environnements plaisants. Si au début du jeu, on début avec uniquement le saut, on va débloquer petit à petit d’autres compétences. Encore une fois, nous avons quelque chose de très classique pour le genre, mais du fait du public visé, c’est-à-dire un public familial voire un jeune public, cela permet d’avoir une belle porte d’entrée.
D’autant plus qu’en terme de progression, le jeu arrive à éviter certains écueils. Si la première partie du jeu pourra sembler répétitive, avec un enchaînement de clés à trouver pour ouvrir plusieurs portes à la suite, le level design du jeu s’ouvre davantage une fois cette première phase passée, et va proposer un peu plus d’originalité pour diversifier l’expérience d’exploration et de découverte du ou des joueurs.
Car oui, Disney Illusion Island est un jeu qui se joue en solo, mais également en coopération jusqu’à 4 joueurs. Ne vous attendez pas à une véritable révolution de gameplay cependant. Seules deux possibilités de gameplay s’ajoutent : faire un calin pour redonner un coeur ou faire un saute-mouton afin de bénéficier d’une hauteur de saut supplémentaire.
Un jeu un peu trop peureux ?
Le jeu essaie de respecter sa formule jusqu’au bout, avec son concept de ne proposer aucun affrontement, en dehors de quelques boss. Ces séquences sont d’ailleurs plutôt sympathiques, mais ne sont en fin de compte pas véritablement marquantes. A cela s’ajoute l’ensemble de nombreux collectibles qui sont à trouver pendant votre aventure, mais aussi après vos péripéties dans un mode d’exploration libre.
Nous avons particulièrement adoré une quête en particulier qui vous demande de trouver toutes les oreilles de Mickey dans le jeu et de les prendre en photo. Cela rappellera de nombreux easter eggs similaires qui sont présents à la fois dans les films d’animation mais aussi au sein des parcs d’attractions de la marque Disney. Mais malgré cela, une fois passé l’aventure, il y a peu de choses à se mettre sous la dent. Ainsi, le jeu a la volonté de nous faire retourner à l’époque des jeux Disney en 16 bits, mais sans arriver à moderniser la formule. On se retrouve donc avec un jeu plaisant, mais assez court et sans challenge véritablement marquant. Car oui, au niveau de la difficulté, Disney Illusion Island n’en a pas à proprement parler. On dispose ici en début de partie d’une gestion du nombre de cœurs que nous pouvons avoir, un handicap donc. Encore une fois, c’est quelque chose qui est dommage, mais étant donné le public visé par le jeu, c’est quelque chose qui n’est pas étonnant.
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