Voilà maintenant plus d’un an, depuis le 30 juin 2014 que Divinity Original Sin est arrivé. Après un succès plus que mérité sur PC, le titre des belges de Larian Studios a décidé de venir montrer ce qu’il avait dans le ventre sur nos consoles de salon. C’est donc dans une Enhanced Edition que Divinity Original Sin débarque sur PS4, Xbox One et PC. Pour cette adaptation nous ont été promises des améliorations pensées pour les consoles, en plus de peaufinages apportés suite aux retours de la communauté des fans. Est-ce que ces améliorations sont aussi efficaces que ce qui nous a été annoncé ? Préparez votre fiche de personnage, nous partons pour l’aventure !
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ToggleEn route pour Cyseal
L’histoire de cette version Enhanced de Divinity reste bien entendu identique : vous incarnez deux Traque-Sources. Quel est leur rôle ? Il s’agit d’individus dont le but est de chasser les Ensourceleurs, des mages corrompus par une magie particulièrement puissante nommée la Source (et oui… à quoi vous vous attendiez ?). Nos deux Traque-Sources ont comme tâche d’aller enquêter dans la ville de Cyseal, sur un meurtre qui serait lié à la Source. Et pour ne rien arranger, la ville connait de nombreux troubles et notamment d’incessantes attaques d’orcs ou de morts-vivants.
C’est donc dans ce contexte tout à fait idéal que l’histoire commence après avoir au préalable pris le temps de créer les deux personnages principaux. Comme dans tout bon RPG occidental qui se respecte et particulièrement orienté Donjons et Dragons, il sera indispensable de choisir les rôles de ses personnages. A la manière d’un JdR papier, il faudra donc choisir le nom, la classe, les caractéristiques ou encore les traits de caractère de vos héros. Et si la personnalisation de leur apparence manque de possibilités, nul doute que la personnalisation des caractéristiques se montre elle assez poussée. Les débutants pourront se contenter de choisir des classes préconçues tandis que les plus aguerris pourront s’attarder sur chaque détail lié aux compétences de son avatar. Cet aspect n’est d’ailleurs pas à négliger puisqu’il faudra tenir compte de tout et particulièrement du fait d’avoir des personnages complémentaires. Selon le niveau de difficulté, cet élément sera très important !
Et c’est ici que l’on aborde l’une des nouveautés de cette Enhanced Edition de DOS : l’ajout de modes de difficulté en plus du mode classique de base. Choisie en début de partie, la difficulté peut être modifiée à n’importe quel moment en cours de partie et donne à choisir entre le mode débutant, le mode tacticien et le mode honneur. Si le premier vise les débutants et ne devrait opposer aucune résistance, le mode tacticien nous confronte à des ennemis beaucoup plus malins et profitant de chaque opportunité pour vous mettre en déroute. Quant au dernier mode, celui-ci pourrait être qualifié de « Hardcore »… et pas qu’un peu ! En effet, celui-ci propose la même difficulté que le mode tacticien, à ceci près que si votre groupe passe l’arme à gauche, votre sauvegarde est effacée. Autant de choix dans les modes de difficulté est donc fortement appréciable et donnera aux joueurs de tous niveaux la possibilité de se frotter au titre sans crainte d’être lésé.
Je garde la manette, un point c’est tout
L’un des ajouts sympathiques apporté à cette Enhanced Edition est sans doute le mode coopération en écran splitté, en local donc ! Et oui, s’il propose un mode coopératif online, le titre le propose aussi sur une même console… chose rare de nos jours et surtout unique pour ce type de jeu ! Comme d’habitude, il sera possible d’être en désaccord concernant quelques des choix moraux, que ce soit en coopération ou en solo. Celui-ci pourra se régler dans un mode Pierre-Feuille-Ciseaux, un peu rébarbatif en solo.
Et tout comme il était possible de dégrouper ses personnages dans la versions PC en leur permettant de partir chacun de leur côté, la même chose est aussi possible, en coopération locale. Si cet ajout est particulièrement appréciable pour une plus grande liberté de mouvement, l’apport tactique est lui aussi non négligeable ! Il est désormais beaucoup plus simple de prendre ses ennemis en tenaille et donc d’aborder les combats d’une autre manière.
Mais parler des combats implique aussi de parler des adaptations apportées au gameplay sur console en général. Si la maniabilité de ce type de jeu est idéale pour jouer sur PC, il n’était pas évident qu’il en serait de même sur consoles. Mais force est de constater que la copie est quasiment parfaite à ce niveau ! Les déplacements se font au stick gauche, la caméra s’ajuste au stick droit, les touches directionnelles bénéficient de raccourcis également appréciables. La prise en main se montre agréable en dépit de ce que pourraient craindre les puristes de l’éternel duo clavier/souris. Tout se fait assez simplement et il est désormais possible, en maintenant appuyée une touche, de déployer un cercle de sélection autour de son personnage afin de voir tous les objets à proximité avec lesquels il est possible d’interagir. Il s’agit là d’une option plutôt bienvenue qui permettra de gagner énormément de temps, mais aussi d’éviter des catastrophes.
Car il n’est pas rare qu’au cours d’un combat ou lorsque vous explorez, vous sélectionniez mal l’objet avec lequel vous voulez interagir en appuyant juste à côté, du fait d’un manque de précision. Au cours d’une exploration, il peut arriver que vous cherchiez à parler à un personnage (un marchand par exemple), mais qu’en déplaçant un peu trop le stick, vous voliez un objet sur un étalage. Alors certes, vous avez droit à l’erreur et ne serez pas directement jetés en prison, mais l’appréciation de ce marchand à votre égard pourrait vite baisser si vous veniez à répéter cette action de trop nombreuses fois. Bien heureusement, il s’agit là du plus gros reproche que l’on pourrait faire à la maniabilité de ce Divinity sur consoles.
Les menus bénéficient quant à eux d’un soin tout aussi appréciable puisqu’il est rendu assez simple d’accès dans l’ensemble. On peut sélectionner son personnage à l’aide de la gâchette gauche et naviguer dans les différents menus (inventaire, journal, etc.) avec la gâchette droite. Les différentes sélections de menu se font ensuite en choisissant une direction avec le stick droit. Tout est alors relativement intuitif, même si l’on regrettera le côté un peu désorganisé de l’inventaire, malgré quelques options de tri. Le journal de quête souffre malheureusement lui aussi de ce petit problème. Ce dernier n’est malheureusement toujours pas organisable et l’on peut rapidement finir par se perdre dans toutes les missions qui nous sont dévolues.
Les combats sont eux aussi bien pensés et l’on s’adapte assez vite à la manette. On se plait à bouger ou changer d’angle à la manette ! D’ailleurs, on aime toujours autant pouvoir interagir avec le décor en gelant un adversaire marchant dans une flaque d’eau ou en faisant explosant un baril de poudre non loin de l’ennemi !
Attention tout de même, il est aussi arrivé que certaines options ne fonctionnent pas pour des raisons inconnues. Par exemple, il est possible qu’un sort de téléportation ne soit parfois pas exécutable. Pour quelle raison ? Aucune idée. Mais parfois, en bougeant de quelques centimètres, cela redevient possible… un mystère. De plus, les différents effets et interactions possibles avec le décor peuvent parfois amener une confusion, surtout quand vous commencez à utiliser du poison, du feu, de l’eau, tout cela en même temps. On finit par s’y perdre un peu, même si cela reste lisible.
Une réalisation divinement sublime
Côté technique, rien n’a vraiment changé. Le moteur est toujours aussi plaisant à voir tourner et hormis quelques bugs, c’est un régal. Le jeu est coloré, le design léché… bref, on aime ! Et si effectivement on reste dans le classique du genre, il est indéniable que tout est très bien réalisé, d’autant que le framerate reste fidèle à ses 30 FPS sans sourciller. A ce niveau, le passage sur consoles s’est fait sans encombres… et c’est déjà beaucoup ! La musique est toujours aussi envoûtante, et reste l’une des grandes artisanes de l’immersion au cœur du monde de Rivellon.
A noter également que les dialogues ont eux aussi eu droit à des ajouts de taille ! Tous les personnages sont désormais doublés (en anglais), que ce soit le plus importants ou le plus insignifiant. On aurait pu craindre qu’à ce niveau, le jeu souffre d’une qualité de doublage douteuse, mais que nenni ! On sent parfaitement les nombreuses heures d’efforts passées à peaufiner cette version Enhanced travaillée avec beaucoup d’amour.
Le travail sur le background est également à la hauteur et se montre toujours d’une qualité remarquable. L’univers se montre beaucoup plus léger que celui d’un The Witcher 3 par exemple, même si cela ne l’empêche pas d’aborder des sujets graves, certes avec plus de détachement… mais avec une grande maîtrise dans l’écriture. Les personnages bénéficient aussi d’un travail de fond appréciable permettant d’en savoir plus sur chacun d’entre eux (leur passé, leurs motivations) au travers de quêtes. L’ajout de missions dans cette version permet d’apprécier l’aventure encore plus longtemps et rallongera la durée de vie déjà longue du titre, surtout si vous aimez tester toutes les possibilités qui s’offrent à vous. Ce sera aussi l’occasion de tester les nouveaux objets ou armes, parler à tous les PNJ (ajoutés dans cette version ou non), et d’également profiter de dialogues affûtés ou carrément rajoutés pour l’occasion.
Et n’oublions pas un point important qu’il est absolument nécessaire de ne pas négliger : sur PC, le jeu est gratuit pour les joueurs possédant la version originale. Même s’il faudra re-télécharger le jeu et que celui-ci sera indépendant de l’ancienne version, il n’y a rien à débourser. C’est un geste plus que louable et qui fait la marque des grands studios (qui a dit CD Projekt ?). Saluons donc l’initiative de Larian Studios qui a su être à l’écoute de sa communauté sans pour autant l’obliger à repasser à la caisse !
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