DOOM 64 n’est peut être pas l’opus qui a le plus marqué les fans hardcore de la série, mais cela ne l’empêche pas de ressortir sur PC, PS4, Xbox One et Switch afin de surfer sur la vague de l’excellent DOOM Eternal. Cette réédition est par ailleurs signée Nightdive Studios, très connu pour avoir notamment travaillé sur de nombreux remasters, à savoir System Shock et les deux premiers Turok. Comme on peut s’en douter, les développeurs nous offrent là une version HD de DOOM 64 est toujours aussi plaisante, et pas avare en nouveau contenu et améliorations.
Conditions de test : Nous avons terminé DOOM 64 entre 5 et 6 heures de jeu. Cette réédition HD a été testée sur PC avec 16 Go de RAM, une GTX 1070 et un i5 cadencé à 3.8 GHz.
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ToggleUne histoire assez basique avec un changement d’atmosphère
Bien entendu, ce n’est jamais pour son scénario que l’on joue à un DOOM, et en particulier sur DOOM 64 comme ses prédécesseurs. Une fois de plus, nous prendrons le contrôle du fameux DOOM Guy qui devra mettre hors d’état de nuire une nouvelle menace démoniaque. Cette dernière est capable de ressusciter les démons vaincus, et c’est dans l’espace que débute l’aventure de notre héros, prêt à nouveau à en découdre avec ces satanés démons.
Rien de bien nouveau sur la trame de DOOM 64, anecdotique et n’étant qu’un grossier prétexte pour une fois de plus casser du démon par paquet de vingt. De plus, on retrouve cette fois-ci une ambiance totalement différente de DOOM, DOOM II ainsi que Final DOOM. Le titre se la joue beaucoup plus horrifique dans son ambiance sonore notamment. On se demande d’ailleurs si Midway, qui était le développeur de cet opus à l’époque, n’aurait pas inspiré par la suite id Software pour faire du fameux DOOM 3 un FPS plus horrifique, et moins bourrin.
Cela dit, cette atmosphère terrifiante de DOOM 64 n’est pas si déplaisante que ça au final, et on oubliera assez vite ce climat oppressant. En effet, on sera tellement focalisé sur le fait de dézinguer des démons en pagaille que l’on passe outre ce petit détail. Dans le fond de toute manière, force est d’admettre que cet aspect un peu plus anxiogène dans les divers niveaux donne un petit charme à ce DOOM 64, décidé à ne pas faire pareil que ses prédécesseurs et à tenter de nouvelles choses.
Toujours plaisant, et avec des améliorations bienvenues
Du côté du gameplay pas de doute, on retrouve tout le feeling intact que l’on avait dans le DOOM 64 original. Mieux, le soft se trouve être bien plus fluide dans les déplacements, même si on regrette encore quelques soucis de collisions, totalement rédhibitoires pour esquiver les attaques des ennemis. Cependant, toute la nervosité des gunfights est conservée, et avec évidemment un dynamisme sans faille. On retrouve aussi cet arsenal jouissif à utiliser contre les démons avec le shotgun, le super shotgun, le BFG, ou encore l’Unmaykr…
Bref, le gameplay est toujours aussi fun, tendu et bien ficelé, avec une lisibilité de l’action aux petits oignons. On saluera également l’ajout de la luminosité qui permet d’y voir plus clair dans certains niveaux, qui étaient très sombres dans le titre original et qui ne permettait pas une bonne visibilité. Le titre y ajoute également les sauvegardes traditionnelles, à base de codes – présent sur l’orignal -, et également la possibilité de changer la couleur du sang. Certains ajouts restent anecdotiques certes, mais d’autres contribuent à rendre l’expérience de DOOM 64 plus confortable.
Au niveau du level-design, tout a été encore une fois respecté dans l’univers de DOOM. La construction des niveaux est faite à base de couloirs ou d’environnements un poil plus grands à parcourir, avec évidemment les fameuses clés de couleur à récupérer en activant des mécanismes par-ci par-là, et vous permettant de passer les portes de la même couleur afin de progresser. Un cheminement rétro qui fera plaisir aux fans hardcore de la franchise en somme, même si on regrettera qu’en ce jour, le level-design est jonché d’allers-retours redondants et labyrinthiques.
Qui plus est, certains joueurs pourront se retrouver frustrés par les quelque pics de difficulté du soft, comme son côté répétitif qui peut se faire ressentir à la longue. Il y aura également de quoi être déçu de noter l’absence remarquée de quelques créatures iconiques de DOOM, dont le revenant en l’occurrence. Cela est peut être dû aux limitation de la Nintendo 64 à son époque ce qui est regrettable. Qu’à cela ne tienne, le FPS rétro plaira de toute manière aux joueurs aimant être sous tension, et faire attention à toujours être blindé en armures, munitions voire en santé.
Sur l’aspect durée de vie, DOOM 64 n’a pas à rougir des productions actuelles. Pour une réédition HD, le titre dure entre 5 voire 6 heures de jeu. C’est globalement la durée que vous mettrez, sans pour autant vous enquiquiner à dénicher tous les secrets et niveaux secrets présents dans le jeu. Bien entendu, la durée de vie peut être réduite de moitié si vous êtes très familier avec cet opus.
Toutefois, on appréciera l’ajout de nouveaux niveaux, dont le dernier niveau prenant place après la fin du solo de DOOM 64. De quoi donner un peu de contenu exclusif pour les joueurs, qui pourront redécouvrir avec joie cet opus avec quelques nouveautés, et pour seulement un prix tout de même dérisoire – 4,99 €. Bien entendu, ceux qui l’on précommandé le possèdent déjà, et il s’agit de son tarif lorsqu’il est vendu séparément. Ce qui n’est pas si cher qu’on se le dise pour le contenu qu’il propose. Par contre, on grincera des dents sur l’absence d’un mode multijoueur…
Une esthétique encore prenante dans DOOM 64
Dans son esthétique maintenant, DOOM 64 ne lésine pas sur la variété de ses décors. De l’enfer, en passant par des bases spatiales ou encore des décors totalement médiévaux qui feraient presque penser à DOOM Eternal, le titre reste clairement une petite merveille de variété entre médiéval, fantastique et science-fiction.
Qui plus est, cette ressortie HD n’est finalement pas en reste sur l’aspect graphique. Nightdive Studios a fait un assez bon travail sur ce portage en proposant un remaster HD doté de textures bien lissées, encore plus propres, et avec les sprites de monstres bien retravaillés pour l’occasion.
La fluidité est largement au rendez-vous, et il n’y a aucun accroc significatif à noter. Très franchement, le studio nous offre là un petit coup de polish qui fait affreusement plaisir sur ce DOOM 64, qui ne lésera à aucun moment les joueurs, connaisseurs de cet opus ou pas. On pourra juste pinailler à la limite sur les animations des armes, se cantonnant au très strict minimum…
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