Si vous ne le connaissez pas encore, découvrez le robot-chat bleu particulièrement populaire au Japon, au travers de Doraemon : Story of Seasons. Le jeu de simulation agricole, développé par Brownies et Marvelous, et publié par Bandai Namco Entertainment, marque la première sortie d’un jeu vidéo Doraemon en Occident. Ce cross-over combine le héros japonais à la licence Story of Seasons, nouveau nom de la série Harvest Moon depuis 2015. Le jeu est né dans l’esprit de Kenji Nakajima : fan des deux licences, il souhaitait que les joueurs puissent ressentir les messages délivrés par la série Doraemon, tout en jouant à un des jeux Story of Seasons qu’il affecte tant.
Condition de test : Nous avons parcouru les deux premières saisons de la première année, en un peu moins de 20 heures.
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ToggleDoraemon ? A la ferme ?
Petite mise en contexte pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas encore Doraemon. Ce robot-chat bleu arrive tout droit du futur dans la vie de Nobi, un petit garçon craintif, afin de l’empêcher de s’empêtrer dans ses erreurs. Notamment la contraction d’énormes dettes, qu’il accumulera par incompétence, et qui le poursuivront lui et ses prochaines générations. D’ici là, Doraemon accompagne le garçon au quotidien, et l’aide à résoudre des problèmes de son âge (premier amour, scolarité, amitié…), à l’aide des différents gadgets dont il dispose dans sa poche multi-dimensionnelle.
Dans Doraemon : Story of Seasons, Nobi et ses amis Takeshi Gouda, Sueno Honekawa et Shizuka Minamoto, peinent à trouver une idée pour un projet scolaire. Ces derniers trouvent par hasard une graine d’une forme tellement curieuse, qu’ils sont persuadés que réussir à la faire pousser constituera un projet parfait. Surprise, un arbre gigantesque émerge de la graine instantanément après avoir été plantée, et une tempête se déclenche, en déformant le temps et l’espace, et envoyant toute la bande dans un lieu inconnu : Shizen Town, où la vie semble être menée « à l’ancienne ».
Les professions sont manuelles, les enfants travaillent… des choses bien étrangères à des Tokyoïtes contemporains. A l’atterrissage, Doraemon se fait voler tous ses gadgets, et il devient impossible de retourner à leur époque. En attendant de les retrouver, ils vont devoir s’adapter et s’intégrer à ce nouveau monde.
Agriculteur connecté
Rassurez-vous, il n’est pas nécessaire de détenir un diplôme d’étude, axé sur l’agriculture, pour comprendre au jeu. Au contraire, il a été pensé et réalisé afin d’être accessible aux plus jeunes. Les boutons A et X seront les principaux boutons d’actions (parler, utiliser un outil, donner un objet…), ces actions étant introduites avec des tutoriels. Seule la maniabilité est à reprocher dans certaines situations, notamment dans le placement d’objets.
Les possibilités semblent d’abord limitées : cultiver, pêcher, capturer des insectes… une sensation de tourner en rond. Mais c’est lorsque l’on a l’impression de tomber dans la répétition, que le jeu commence à se diversifier. En remplissant certaines conditions (devenir ami avec une personne du village, par exemple), des quêtes annexes se déclenchent, et amènent de nouveaux gadgets. Les outils de tous les jours auront aussi besoin d’être améliorés afin de faciliter votre quotidien, et de venir à bout de plus d’obstacles.
Chaque saison est accompagnée de petits événements qui animent le village, la participation à ces derniers favorisant vos relations avec les habitants. Comme tout le monde met la main à la patte, on y retrouve toutes sortes de commerces : magasin général, magasin de bétail, restaurant, forge… Une seconde étant égale à une minute, vous n’aurez pas le temps de tout faire, ou de passer beaucoup de temps dans chaque zone. Au début, il peut sembler frustrant d’obtenir des ressources nécessaires à une amélioration, mais de ne pas avoir le temps de se rendre à la boutique dédiée, par exemple. Au final, cela impose une certaine organisation et permet de varier le déroulement des journées.
Enfin, dans ce cross-over, il n’y aura pas la place à la romance ou au système de mariage, contrairement à ce que l’on pourrait attendre de la licence Story of Seasons. Ici, l’histoire tourne avant tout autour des liens familiaux, tout en abordant d’autres thèmes au travers des quêtes annexes.
Visuellement le jeu est très joli. On apprécie les designs des personnages plutôt simples, propres à l’univers de Doraemon, un visuel qui se marie parfaitement avec le style du jeu de simulation de vie agricole. On notera l’absence de bug ou de crash durant notre test, ce qui rend (évidemment) l’expérience d’autant plus appréciable. Bon, nous avons tout de même relevé au moins une erreur de traduction, mais assez amusante, le rouleau à pâtisserie étant appelé un « coton-tige ».
Le son est posé, les bruitages sont mignons, à l’image de ce jeu coloré. Le doublage des personnages est en japonais, pour plus de fidélité à la série du robot bleu. En ne s’imposant pas trop, on reste dans la bonne ambiance du jeu, en se laissant doucement porter…
Le fruit de votre dur labeur
Une ferme ne se construit pas en un jour, tout comme l’on ne devient pas fermier après quelques explications. Avoir une belle ferme, viable, tout en gérant et anticipant le changement de saisons, demande du temps, tout comme la naissance d’une véritable relation avec les habitants. Doraemon Story of Seasons tire sa durée de vie de tous ces éléments. La première année, on hésite un peu, on tente des choses, on passe à côté d’autres… Il sera sûrement nécessaire de passer par une deuxième année pour apprécier le jeu comme il se doit.
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