Here we go !! Une fois n’est pas coutume, le plombier moustachu revient dans une nouvelle œuvre vidéoludique. Même si cette fois-ci, ce n’est pas à proprement parler un nouveau jeu. En effet, Dr. Mario World est un sympathique remake du jeu emblématique de Nintendo sorti sur Nes en 1990.
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Qu’est-ce donc que ça ? Mario avec une blouse ? Eh oui, Dr Mario n’est pas arrivé parmi les personnages de Super Smash Bros par hasard. En effet, dans les années 90, ce cher docteur pouvait se vanter d’être le premier concurrent direct du célèbre puzzle game Tetris. Le principe était très simple. Des virus jaunes, bleus et rouges attaquent un organisme, et le gentil docteur envoie des pilules de toutes les couleurs pour les éradiquer. Le but est alors d’aligner deux pilules de la même couleur que le virus avec celui-ci afin de le faire disparaitre.
Cela paraît très simple sur le papier, mais passé plusieurs dizaines de niveaux, et avec des dizaines de lignes de virus, la tâche finissait par se révéler très ardue. Et c’est ce qui faisait le charme de ce cher Dr. Mario. C’est pourquoi les joueurs de l’époque attendaient avec une grande impatience ce remake mobile du vieux moustachu. L’idée de pouvoir y rejouer partout avec son téléphone était très alléchante. Malheureusement, les fans de la première heure risquent d’être légèrement (voir beaucoup) déçus.
On détruit les bonb… les virus !
C’est un problème qui n’est pas nouveau chez Nintendo. Ils ont souvent de bonnes idées, mais une fois réalisées on est déçus. C’est à peu près la sensation qu’on éprouve en jouant à Dr. Mario World. Pourtant, la réalisation est bonne. La musique est sympathique et nous permet de redécouvrir les morceaux originaux du jeu vidéo, l’univers est coloré et sympathique. La prise en main est simple. La recette aurait pu être parfaite si Nintendo n’avait pas décidé de remanier l’essence même du jeu.
Car si les joueurs s’attendaient à un simple portage de Dr. Mario, ils vont très vite se rendre compte que les deux jeux n’ont rien en commun, à part les petites pilules multicolores. On s’éloigne finalement du Tetris stressant et prenant pour s’aventurer sur le terrain d’un Candy Crush tranquille et malheureusement bien fade. Fini les pilules qui tombent de haut en bas. Maintenant, celles-ci peuvent être posées n’importe où sur le terrain de jeu en un simple glissement de doigts. En revanche, lorsque vous lâchez la pièce, celle-ci se dirigera (TRÈS) lentement vers le haut de l’écran sans possibilité de la déplacer de nouveau. Ce système nécessite donc de bien réfléchir avant d’agir afin d’optimiser vos médicaments disponibles.
Car oui, les pilules sont maintenant limitées. Dès le début du niveau, vous aurez un nombre prédéfini de pilules à utiliser, c’est donc à vous de les utiliser à bon-escient car un seul gâchis peut faire perdre tout le niveau. Dans les premiers stages, se tromper n’a pas de grande conséquence. En effet, ceux-ci servent surtout d’entraînement. Ainsi, jusqu’au niveau 20 vous possédez des vies illimitées, vous permettant de recommencer à l’infini pour bien comprendre le système de jeu qui se complexifie au fur et à mesure. Le joueur peut ainsi se familiariser avec les déplacements mais également avec les différents personnages.
Car oui, Dr. Mario n’est pas seul. Il est accompagné de tous les personnages favoris de son univers, tels que Peach, Bowser ou Toad. Chaque personnage dispose d’un talent qui lui est propre et qui peut être utilisé une fois une jauge remplie à force de détruire des virus. Ces pouvoirs parfois bien utiles sont d’ailleurs très pratiques et peuvent vous sauver la mise en cas d’erreur en permettant par exemple de détruire plusieurs lignes d’un seul coup.
Tout cela donne un système de jeu assez bien ficelé, bien qu’assez simple, qui permettra aux novices et aux fans du genre de passer un moment agréable. Néanmoins, au fil du temps, cela tend à devenir lassant. Voilà pourquoi Nintendo a gardé quelques surprises dans sa manche.
C’est l’heure… du duel !
Une fois passé le niveau 20, les choses deviennent un petit peu plus intéressantes. Vous aurez notamment la possibilité de débloquer les personnages supplémentaires, ainsi que des assistants qui vous prêteront main forte. Ceci moyennant évidemment des pièces ou des diamants que vous pouvez soit gagner soit acheter avec de l’argent réel. Le joueur a également la possibilité d’acheter et d’utiliser des objets permettant par exemple de détruire un virus, ou de faire disparaître une ligne entière. Pratique dans certaines circonstances.
Mais ce qui devient réellement intéressant passé le niveau 20, c’est l’apparition d’un nouveau mode de jeu : le mode bataille. Et c’est dans ce mode que réside la vraie force de Dr. Mario World. Le mode bataille se divise en deux parties. Tout d’abord, la bataille entre amis. Vous avez en effet la possibilité de rajouter des amis, notamment via Facebook et de les défier. L’idée est assez sympathique, et les combats s’enchaînent relativement vite, ce qui est plutôt sympa pour passer le temps entre amis quand on ne sait pas quoi faire.
Mais ce qui est plus intéressant si vos amis ne sont pas très doués ou si vous rêvez de difficulté, c’est de jouer contre des inconnus. En effet vous pouvez jouer en ligne contre des joueurs du monde entier. A chaque victoire ou défaite vous gagnez ou perdez des points de rang définissant alors un classement mondial. Ainsi, les joueurs avides de victoire sauront trouver leur compte et pourront éprouver la satisfaction d’affronter et peut-être vaincre des adversaires au rang plus élevé.
Malheureusement, on peut pointer du doigt le fait que ces batailles soient parfois beaucoup trop courtes. Il suffit de se retrouver face à un adversaire plus rapide, et vous pouvez rapidement être submergés de malus en tout genre vous faisant perdre la partie en une trentaine de secondes, ce qui est quand même assez peu pour s’amuser.
Ainsi, Dr. Mario World reste un jeu assez sympathique, et propre. Au fond c’est tout ce qu’on demande de lui. Mais même s’il a des qualités, il semble manquer la petite chose qui empêchera au joueur de revivre de longs moments de rage face à son écran. Et au fond, c’est un peu ça qu’on aimait bien à l’époque dans Dr. Mario.
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