La série des Dragon Quest contient déjà de nombreux opus qui sont toujours des succès au fil des ans, et cette année ne déroge pas à la règle puisqu’elle a vu débarquer Dragon Quest VII: La Quête des Vestiges du Monde en septembre sur Nintendo 3DS, dont vous pouvez d’ailleurs retrouver notre test par là. Mais dans ce test, nous allons nous intéresser à un genre tout nouveau avec Dragon Quest Builders qui est une sorte de Dragon Quest donc, à la sauce Minecraft. Mais était-ce une bonne idée ? Nous allons le découvrir. A noter que nous parlons de la version PlayStation 4 du jeu.
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Tout commence alors que Lordragon fait régner les ténèbres sur Alefgard, le monde dans lequel vous allez évoluer. Vous vous réveillez après un long moment de sommeil, et une petite voix vous parle et vous fait comprendre qu’elle compte sur vous pour ramener la lumière dans le monde. Et bien pourquoi pas me direz-vous, nous voilà donc partie pour sauver le monde.
Vous allez donc découvrir un monde en 3D où les montagnes et les environnements qui vous entourent sont entièrement construits à l’aide de blocs empilés les uns sur les autres. Vous pourrez y collecter des tonnes d’objets, que ce soit des aliments comme par exemple des prunettes, des champignons, ou du blé pour faire de la nourriture (brochettes de bolets, pain etc…), ou des matériaux tels que de la terre, du sable, de la craie, ou du charbon.
Ceux-là vous serviront soit à créer votre ville en les utilisant tel quel, ou pour obtenir d’autres éléments en les synthétisant. Par exemple, il vous faudra plusieurs blocs de sable pour fabriquer du verre. Par contre, lorsque l’on souhaite jeter des objets,ce n’est pas très pratique puisqu’il faut à chaque fois rouvrir le menu, aller sur l’objet et sélectionner jeter. De même pour la création d’objet, on peut soit en fabriquer un, ou utiliser la totalité des ingrédients en notre possession… C’est soit tout soit rien mais on ne peut pas choisir de par exemple en créer uniquement quatre, il faudra refaire la manipulation quatre fois.
Car en effet, Dragon Quest Builders se base un peu sur le même principe que Minecraft. A savoir que vous avez des blocs à votre disposition pour construire une ville, et qu’à l’aide de recettes, vous pourrez créer des pièces ou de nouveaux objets. Si les montagnes et les environnements sont faits de blocs, tout le reste, en passant par votre personnage, les ennemis, les arbres et tous les autres objets sont eux en 3D.
Dans le mode Histoire, quatre chapitres s’offrent à vous. Dans chacun d’entre-eux, vous devrez reconstruire et faire prospérer une ville qui a été rasée. Et plus votre cité grandit, plus le nombre de personnes qui vont vous rejoindre augmentera et ils vont s’avérer très utiles, que ce soit pour combattre les ennemis qui attaquent votre base, ou pour créer des objets. De plus, ils vous demanderont de réaliser différentes quêtes qui peuvent aller de la création de pièce, à la recherche d’objets spéciaux ou bien d’autres choses encore. Pour vous aider, la boussole en haut à droite de votre écran indiquera le lieu de la quête par une étoile, le drapeau étant votre base.
Enfin, si les fans de jeux bac à sable façon Minecraft pourront découvrir le genre d’une nouvelle manière, les inconditionnels de la licence Dragon Quest pourront retrouver un panel d’ennemis et tout un tas de références bien connus de la licence, comme par exemple les gluants, les marteleurs ou encore les archers verts.
De la construction, mais pas que…
Le but ici, comme on vous le disait, est de restaurer votre ville en créant différentes pièces. Est considérée comme pièce, un lieu fermé, avec un porte et une source de lumière de minimum deux blocs de hauteur. En fonction de sa taille, des matériaux utilisés pour la construire et des objets que vous y mettez dedans, elle vous rapportera plus ou moins de points. En effet, votre village prend des niveaux en fonction des constructions que vous y faites à l’intérieur. Là aussi, vous pourrez obtenir des plans pour construire différentes pièces : une chambre individuelle, une auberge, une tour de guet et j’en passe…
Donc en fonction des objets ou des aménagements que vous voulez faire, il vous faudra prendre les téléportails à votre disposition pour aller récupérer les différents matériaux nécessaires. Comme d’habitude, vous pourrez prendre une aile de chimère pour retourner directement à votre base, si jamais vous trouvez le chemin à pied trop long. Ce sera également possible dans le menu divers puis retourner à la base, mais vous perdrez une quantité des objets ramassés. Et attention, car si vous mourez, vous retournerez aussi directement chez vous, mais en laissant une partie de vos ressources sur place. Bien évidemment, vous pouvez y retourner pour les récupérer.
Par contre, dans Dragon Quest Builders, vous ne prendrez pas de niveau, c’est uniquement grâce à votre équipement que vous deviendrez meilleur. Alors n’hésitez pas à toujours vous en forger un plus fort, et c’est aussi valable pour les marteaux utilisés pour casser des blocs, car pour parvenir à détruire des carrés de galets par exemple, votre petite massue de chêne du départ ne sera pas suffisamment puissante. De plus, que ce soit vos armes, marteaux ou même armures, ils ont une durée de vie limitée. Comprenez par-là qu’à force de les utiliser ou de subir des chocs, ils vont s’user pour finir par se briser et disparaître. Alors avant de partir à l’aventure prévoyez bien d’en avoir de rechange au cas où, car il serait dommage de vous retrouver en face d’un ennemi, quasiment nu et sans arme pour vous défendre.
Dragon Quest Builders a de très bonnes idées, mais elles ne sont pas toutes bien réalisées…
Pour ce qui est des contrôles du jeu, il vous suffira d’appuyer sur triangle pour vous servir de votre arme, que ce soit pour attaquer des ennemis, ou pour casser des blocs, rond vous fera sauter, la croix ouvre le menu, et le carré vous fait utiliser un objet. Pour les directionnelles, haut et bas vous font changer d’arme, à noter qu’il faudra bien penser à équiper votre arsenal via le menu équipement, quant à celles de droite et gauche, elles vous permettent de vous déplacer dans votre inventaire qui se trouve en bas de votre écran. Pour finir, vous vous déplacez avec le joystick gauche, et vous pouvez changer l’angle de vue de la caméra avec celui de droite. Et il faut avouer que par moment, notamment dans les petits espaces, cette dernière n’est pas vraiment super et fait un peu n’importe quoi.
De plus, lors de certains combats, j’ai trouvé extrêmement peu pratique la disposition des touches que nous ne pouvons pas paramétrer comme bon nous semble. Imaginez que vous êtes mal en point, que vous devez vous soigner mais qu’un ennemi vous poursuit, vous essayez donc de fuir avec le joystick gauche, mais vous devez aussi déplacer votre curseur avec les directionnelles droite ou gauche pour atterrir sur un objet de soin, sauf que les deux manipulations en question se font avec votre pouce gauche, ce qui n’est vraiment pas ergonomique.
Et pour couronner le tout, la hit box du jeu laisse parfois vraiment à désirer. Effectivement, il arrive que vous voyez votre épée littéralement traverser un ennemi sans le toucher et sans qu’il reçoive de dégât et par un beau coup, alors que ni lui ni vous n’avez bougé, ça marche et vous lui infligez des dommages… Et si vous attaquez dans le vent, le premier réflexe que vous aurez sera de vous approcher de lui, mais méfiez-vous car si vous le touchez, vous allez perdre des points de vie.
Des cubes oui, mais de la 3D aussi
Pour les constructions, elles sont par contre assez faciles à prendre en main. Quand vous sélectionnez un objet, vous verrez les contours de celui-ci apparaître devant vous, vous pourrez ainsi savoir où vous allez le placer, et la place qu’il prend et ensuite, il vous suffit d’appuyer sur carré pour le placer. Si ce sont des blocs et que vous souhaitez en construire plusieurs côte à côte, il vous suffit de maintenir la touche carré enfoncé et de vous déplacer dans la direction désirée et vous bâtirez automatiquement des colonnes de deux blocs, facile et intuitif pour faire des pièces. Il est par contre regrettable qu’il n’y ait pas la possibilité de faire pivoter un objet que l’on a déjà placé, car parfois, on est obligé de casser un mur pour poser un objet dans le sens voulu et ça par contre ce n’est pas super.
Il est aussi important de savoir qu’en plus de votre jauge de points de vie, vous en avez une pour le niveau de faim. Chaque action que vous faites la fera diminuer petit à petit, alors gardez toujours un œil dessus, car si elle se vide complètement, cela vous fera perdre des PV. Pour y remédier, il vous suffit tout simplement de manger. Que ce soit des prunettes, ou des pictayas qu’il est possible de manger directement, ou encore, des plats que vous aurez concocté dans la cuisine, c’est à vous de voir ce que vous préférez, mais dans tous les cas, ne restez pas l’estomac vide.
En plus du côté construction similaire à Minecraft, Dragon Quest Builders offre une histoire et des quêtes à réaliser ce qui est vraiment très appréciable
Par contre, une fois le premier chapitre terminé, vous pouvez soit continuer vos constructions, soit partir pour le second monde. Et là, c’est le drame ! Une chose vraiment pas top, c’est le fait que même si vous gardez toutes les recettes que vous connaissiez, vous allez perdre la totalité des ressources que vous aviez passé tant de temps à récolter, à la sueur de votre front. Par contre, un point positif dans tout cela quand même, c’est le fait que chaque niveau à sa propre sauvegarde. Donc si vous retournez dans le premier chapitre, vos ressources seront toujours bel et bien là, mais utilisables uniquement dans celui-ci. Après, cela plait ou ne plait pas, tout dépend des joueurs, mais moi personnellement je suis un peu déçue.
Une fois que vous avez terminé un chapitre, vous pourrez accéder à une liste de défis qu’il vous sera possible d’essayer de relever dans une autre partie si vous le souhaitez.
Place à la création
Passons maintenant à Terra Incognita qui se débloque après avoir fini le premier chapitre de l’histoire principale. C’est un lieu dans lequel vous pourrez construire librement ce que bon vous semble. Ici toute les recettes sont débloquées mais il vous faudra tout de même trouver les ingrédients nécessaires à leur fabrication. De plus, une zone délimitée est présente dans ce mode. Si vous construisez quelque chose à l’intérieur, vous pourrez le partager avec des gens du monde entier via internet et vice versa.
Car oui, vous pourrez aussi visiter et ajouter à votre carte les maisons ou créations des autres joueurs et ce, aussi bien celles de vos amis grâce à des codes que celle de personnes inconnues de manière aléatoire. Il est possible d’en ajouter jusqu’à 127 chez vous grâce aux pierres d’invocation, alors à vous de voir ce que vous souhaitez créer. Malheureusement, on peut regretter que ce mode-là ne soit pas disponible en multijoueur, car à l’image de Minecraft, il est vraiment agréable de pouvoir se réunir avec plusieurs amis et construire quelque chose de vraiment énorme.
Autrement, à chaque fois que vous terminez un chapitre dans le mode Histoire, cela vous libère l’accès à un nouveau téléportail. Si vous l’empruntez, vous irez dans un nouveau lieu, avec de nouveaux ennemis mais aussi de nouvelles ressources. En plus de cela, chaque monde est créé de manière aléatoire, alors si vous en ouvrez plusieurs, aucun ne sera le même et cela donne un taux de rejouabilité plus élevé. Et là aussi, il faut savoir que des alliés vont pouvoir vous rejoindre et donc vous aider pour combattre les monstres.
Dans ce mode, vous aurez aussi accès à la Terre Gladiatoria, et comme son nom le laisse sous-entendre,c’est un lieu où vous pourrez combattre des monstres en tout genre, à condition bien sur de créer les cartes des monstres avant. Il va sans dire que ce mode est vraiment agréable, car vous pouvez au choix, y construire sans risque que des ennemis viennent anéantir votre travail, ou bien alors, partir dans l’arène pour enchaîner les combats.
Et bien évidemment, comme dans tous les Dragon Quest, les musiques sont tout bonnement divines et collent parfaitement à ce qu’il se passe à l’écran ce qui nous plonge encore plus dans cet univers très réussi et qui fait le charme de la franchise. De plus, vous pouvez aussi à tout moment personnaliser votre héros via le menu principal du jeu, si jamais vous voulez changer de sexe, de coupe ou de couleur de cheveux, laissez libre court à vos envies.
Par contre pour ce qui est de la durée de vie, tout dépend de ce que vous faites du jeu. Vous pouvez refaire le mode Histoire plusieurs fois afin de relever tous les défis, ou bien construire votre monde comme bon vous semble, mais quoi qu’il arrive, la durée de vie est quasiment illimitée sur ce genre de jeu. Et cerise sur le gâteau, il est entièrement traduit en français.
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