Souvenez-vous, nous vous avons déjà parlé via cette preview des premières impressions qui se dégageaient de ce portage sur la dernière console de Nintendo. L’état d’esprit est-il le même après ces quelques semaines, et, la question à un million de dollars : faut-il craquer pour cette version Switch ?
Alefgard needs you !
Le délicieux monde d’Alefgard est en grand danger. En effet, il y a très longtemps, un sorcier du nom de Lordragon s’est mis en tête de conquérir ce monde, et a pour cela enlever tout don de création aux Hommes. De fait, ces derniers avaient purement et simplement oublié comment construire et bâtir des objets ou des édifices.
Ainsi, Alefgard commença à décliner, lentement mais sûrement, sans espoirs de renaissance. Ce n’est que bien des siècles plus tard qu’un jeune héros se réveillera d’un long sommeil pour tenter de réparer tout ce bazar. En effet, vous êtes le seul à encore connaître les secrets de la « création ». C’est donc grâce à ce talent très spécial que vous allez devoir reconstruire Alefgard et redonner aux Hommes la véritable signification de ce talent.
Vous allez donc devoir bâtir des abris pour vos compagnons, des locaux de services, comme des cuisines, des dortoirs, des armureries, et j’en passe, afin de redonner un espoir perdu aux habitants de ce monde. Il faudra toutefois prendre garde aux armées de Lordragon, qui viendront régulièrement tenter de mettre à feu et à sang votre nouveau village. Pour cela, il faudra batailler dur et placer des dispositifs de défense de façon astucieuse et efficace afin de repousser les différents assauts.
Ce portage Switch s’adresse essentiellement aux néophytes n’ayant jamais joué au jeu !
Concrètement, le scénario du titre ne change pas d’un iota. Servant uniquement de prétexte à lancer l’aventure, l’histoire ne casse pas trois pattes à un canard, mais a le mérite d’être cohérente avec l’univers proposé par Dragon Quest Builders. Ce n’est clairement pas sur ses scénarios que l’on attend le titre.
Pour autant, le jeu pourra sembler répétitif pour certains joueurs. En effet, ce dernier est découpé en plusieurs chapitres. Dans chacun d’eux, il faudra donc reconstruire un bout de terre du royaume d’Alefgard (seuls les environnements et les ressources proposées changent). Une fois le village totalement reconstruit, vous passez au chapitre suivant et devez recommencer un nouveau village en partant de zéro.
Si cela ne choquera pas tout le monde, cette mécanique de « reset » pourra en frustrer plus d’un. Au fur et à mesure de votre progression, les recettes, elles, seront différentes et vous permettront plus de folies que le chapitre précédent. Cela dit, même si le titre est pensé pour être en constante évolution, c’est un ressort qui ne conviendra pas à tout le monde.
Pour quel public est pensé ce portage ?
Le point le plus épineux, mais toutefois le plus simple de ce test : la question du public visé. Clairement, il n’y a pas de secrets : ce portage Switch s’adresse essentiellement aux joueuses et joueurs n’ayant jamais fait le titre. Pour tous les autres, vous passez votre chemin, sauf si le jeu vous a assez charmé pour que vous retentiez l’expérience.
Il faut bien avouer une chose, c’est que ce portage trouve toute sa place et prend tout son sens sur Switch. En effet, si à l’époque, les joueurs nomades préféraient la version Vita et les joueurs salons la version PlayStation 4 : plus besoin de se poser la question ici. Propre, léché, et ne prenant que très peu de place sur la mémoire de la console (environ 4 Go), Dragon Quest Builders est fait pour la dernière-née de Nintendo et fait le travail à la perfection.
Il est dommage que le titre n’exploite pas plus les fonctionnalités de la Switch, comme le tactile ou les vibrations HD !
Certes, nous aurions préféré un contenu un peu plus solide et plus exclusif à la console, mais en l’état, le titre reste une valeur sûre pour celle ou celui qui désire passer le cap. En somme, le jeu parvient à un très bon équilibre entre un « Minecraft » et un « Zelda ». Crafting à gogo, exploration bien pensée et quelques mécaniques subtiles de Tower-Defense : c’est un méli-mélo de gameplay qui fonctionne plutôt bien et qui s’ancre tout aussi bien dans la sphère Dragon Quest.
Pour le reste, le titre conserve donc toutes ses qualités, mais aussi tous ses défauts que le jeu d’origine paru en 2015. Ainsi, les endroits confinés sont toujours une plaie, tant la caméra se voudra capricieuse, et le côté répétitif continue de diviser les avis. C’est un parti pris, certes, mais n’oublions pas que le deuxième opus prévu pour bientôt proposera sûrement de nouvelles mécaniques et gommera ses petits défauts qui n’entachent pas pour autant l’expérience de jeu.
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