Dragon Quest XI S est la troisième version du jeu de base, quatrième même si l’on sépare les sorties initiales PlayStation 4 et 3DS. Les retours des joueurs japonais avaient servi à une première révision du jeu destinée à séduire le public occidental. Armé des retours sur la correction, Square Enix compte bien profiter de la Switch et son côté hybride pour proposer le meilleur des deux mondes dans cette « édition ultime ».
Conditions de test : Nous avons passé une quarantaine d’heures sur le jeu en alternant entre les modes portable et docké mais également en mode 3D et 2D. Et oui, cela suffit à voir la majorité du contenu inédit.
Sommaire
ToggleOn augmente tout (sauf le héros)
Pour commencer, sachez que ce test se concentrera sur les changements apportés par Dragon Quest XI S. Si vous souhaitez, un avis sur l’aventure dans sa globalité, on vous recommande de lire notre critique de la version PlayStation 4. La version Switch n’est en effet pas assez différente pour rendre l’avis de base obsolète. On débute ce tour des nouveautés par ce qu’attendent le plus ceux qui connaissent déjà Dragon Quest XI et qu’on ne peut pas détailler pour éviter le spoil : le contenu supplémentaire.
On précisera tout de même que la quête principale voit sa durée allongée notamment grâce à l’ajout de chapitres qui permettent de jouer d’autres membres de l’équipe. Leur intérêt est assez limité en dehors de la possibilité d’incarner temporairement ses personnages préférés. Il faut d’ailleurs noter que des efforts ont été faits pour apporter plus de cohésion du groupe par des petits détails. Les coéquipiers s’expriment lors des combats et courent avec le héros dans la partie exploration.
Le plus intéressant est sans doute dans les quêtes secondaires. La version 3DS proposait du contenu exclusif en end-game qui faisait revivre des passages des anciens épisodes. Sur Switch, la possibilité arrive très vite et surtout elle permet de goûter au mode 2D même si l’on décide de toujours rester en 3D. Cela fait une activité annexe qui permettra de varier un peu tout en en apprenant plus sur la série et/ou se revivre des bons moments pour les vétérans.
Le démake officiel
Le principal attrait de ce Dragon Quest XI S, c’est la présence de différents modes graphiques. On peut en effet passer de l’Unreal Engine 4 comme sur PlayStation 4 et PC au moteur façon 16 bits sélectionnable sur 3DS. Le changement est loin de se faire à la volée. En effet, il faut visiter un point de sauvegarde pour créer une save alternative. Et c’est pour cette énervante raison que les messages tutoriels reviennent à chaque passage 3D-2D ou l’inverse, puisque l’on part sur un nouveau fichier.
Forcément, le choix du mode n’est pas qu’un simple changement visuel puisqu’il y a un impact sur le gameplay. D’un point de vue exploration déjà, on ne peut pas proposer la même expérience de recherche de passages et d’éléments cachés en 2D qu’en 3D. Mais même les combats évoluent. En 3D, on voit les monstres dans le monde et on peut donc décider ou non de les affronter, là où la version 16 bits revient aux combats aléatoires.
Les informations sur la situation (notamment les altérations d’états) sont également beaucoup plus limitées en 2D. Certains éviteront donc à tout prix ce mode peu accueillant tandis que les autres seront ravis par l’expérience rétro ou la possibilité de refaire le jeu d’une manière aussi différente. La présence des phases 2D optionnelles même en 3D est donc une très bonne idée pour ceux qui veulent s’offrir des petites phases à l’ancienne sans renoncer au confort moderne.
Puisque nous sommes dans la partie graphique, autant aborder la technique. Dragon Quest XI S conserve tout le charme d’origine. Côté 3D, évidemment c’est un peu moins fin et ça scintille plus que les autres versions mais rien que le fait de pouvoir jouer en mode portable compense largement. Le framerate est stable en nomade comme en docké. On note tout de même quelques plantages du jeu mais étrangement, uniquement lors de phases de dialogues simples.
The pépouze edition
On pourrait résumer chaque changement de cette version Switch à « pas indispensable mais vraiment bienvenue ». C’est d’autant plus vrai dans le confort et le visuel. La liste est longue mais on citera par exemple l’ajout d’un menu de raccourcis, l’accès à la transforge et l’appel du cheval quasiment n’importe quand, sauter les cinématiques, ou même la possibilité de refaire son arbre de talents dès le début. Rien qui ne vient changer profondément le jeu mais tout devient plus pratique.
La création de doublages japonais pour Dragon Quest XI S est aussi un gros atout qui ne révolutionne pas le jeu mais lui ajoute un charme non-négligeable. Enfin, il faudra quand même baisser le volume de la musique pour en profiter. La bande-son est désormais présente en version orchestrale (avec les MIDI d’origines en options pour ceux qui veulent). Mais ce nouvel enregistrement ne fait que souligner les défauts.
En effet, les musiques ont été conçues pour un jeu muet et leur intensité vient surtout gêner lors des dialogues. L’objectif de la musique était à la base de faire passer les émotions à la place du jeu d’acteurs au lieu de l’accompagner. Mais ici, on a les deux en même temps. L’effet tend même à s’empirer quand on remplace le clavier MIDI par un orchestre qui met forcément plus de passion. Et il faut reconnaître que quelques soient la façon de les jouer, ce ne sont pas les meilleures compositions de la série.
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