Dragon’s Crown était sorti en 2013 sur PS3 et PS Vita, on précise que les sauvegardes et trophées (pas de nouveaux ici) sont conservés si vous avez déjà l’une des deux versions. De plus, contrairement à ces dernières, les textes sont en français mais pour l’instant, il ne semblerait pas qu’une mise à jour soit prévue pour apporter la traduction sur PS3 et PS Vita.
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ToggleMoins d’histoire et plus de gameplay
Dragon’s Crown Pro est d’abord un action-RPG 2D en side-scrolling, une marque de fabrique pour le studio Vanillaware dans une industrie largement dominée par la 3D en mettant de côté les jeux indépendants. Mis à part ces caractéristiques, sans oublier le design aisément reconnaissable, le soft diffère de ces prédécesseurs. Contrairement aux excellents Odin Sphere et Murama The Demon Blade, le titre met de côté l’histoire épique, les personnages travaillés, et les dialogues nombreux pour se focaliser essentiellement sur les mécaniques de jeu. Tout n’est pas non plus balayé puisqu’il y a quand même un univers, des personnages anecdotiques, et un fil conducteur mais le tout est beaucoup moins marquant que les jeux cités précédemment. Après la mythologie nordique et le Japon médiéval, cet opus un peu impersonnel nous emporte dans quelque chose de tout à fait convenu dans le domaine du jeu de rôle puisque l’on plonge dans un monde heroic-fantasy avec tous les éléments que l’on ne connait que trop bien. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose puisque ces manques sont en quelque sorte contrebalancés par le gameplay. Une approche différente qui sert également à mettre l’accent sur la coopération entre joueurs.
La partie débute avec le choix d’une classe parmi les six proposées, chacun ayant un style de jeu et des compétences différentes. Des combattants au corps à corps comme le guerrier ou l’amazone, des jeteurs de sorts comme la sorcière ou le mage, et d’autres plus pointus comme l’elfe qui possède un arc (avec des flèches limitées qu’il faut ramasser en permanence) ou le Nain qui peut jeter d’énormes objets et même soulever de gros ennemis. Vous pouvez ensuite partir à l’aventure en accomplissant des quêtes pour la guilde des aventuriers ou bien en aidant les aristocrates du château. Il est intéressant de noter que la seule voix que l’on entend est celle du narrateur qui décrit absolument toutes les péripéties. Le titre vous permet d’explorer des donjons en solitaire, accompagné de PNJ, ou bien avec des joueurs du monde entier (jusqu’à 4). Cependant, il faut arriver à un peu moins de dix heures de jeu pour profiter du multijoueur. On considére cette phase comme un énorme didacticiel qui permet de se familiariser avec sa classe. Cela parait un peu excessif, mais cela évite au moins d’avoir des sessions multijoueur avec des niveaux 1/2 qui n’ont presque pas d’équipement.
Un peu plus Beat’em all que Action/RPG
Quelque soit la classe que l’on adopte, le gameplay est vraiment agréable à prendre en main. Une variété qui permet de ne pas tomber dans la lassitude même si l’on sera plus enclin à se focaliser sur le développement d’un seul profil. Cela passe par l’exploration de donjons où de nombreux monstres viennent vous chercher des noises sans oublier les boss. C’est aussi l’occasion de se familiariser avec les différentes interactions du décor. Le pavé tactile de la manette permet de balader le curseur (ce qui est bien plus pratique qu’avec le stick) pour trouver des objets cachés, d’ouvrir des portes et des coffres mais aussi, plus tard, d’activer des runes donnant différents effets (boost de stats, élimination d’ennemis, apparition de coffres…). En plus de celles que vous possédez dans votre besace et celles incrustées dans les murs, les combinaisons sont multiples et il faudra faire de nombreux essais pour tous les découvrir. A chaque fin de donjon, vous obtenez un certain nombre de pièces d’or ainsi que la liste des équipements récoltés qu’il faut identifier (contre une certaine somme) ou revendre. En plus de vous faire la main en ayant un bon équipement, ce sera surtout l’occasion de prendre des niveaux afin de dépenser des points de compétence à la guilde des aventuriers. Le mage pourra, par exemple, gagner de nouveaux sorts à équiper ou augmenter sa jauge de mana.
Un fois passé ce long prélude, vous débloquez enfin le mode réseau qui vous laisse rejoindre vos amis ou bien des gens au hasard de par le monde. D’ailleurs, le titre est cross-plateforme, vous pouvez donc parfaitement vous amuser avec des joueurs PS3 et PS Vita. Pour les amoureux du canapé, sachez que le local est également disponible. C’est là que les choses sérieuses commencent puisqu’il faut dire que la difficulté du titre avant ce cap est presque inexistante surtout quand vous pouvez recruter trois PNJ pour vous épauler en ramassant des os et en les ressuscitant à la chapelle. Rien à voir ensuite puisque vous avez souvent le choix entre plusieurs chemins dans un donjon, chacun correspondant à un certain niveau. A partir de là, les phases de jeu sont plus jouissives et addictives. A la différence de ses prédécesseurs, Dragon’s Crown nous rappelle bien plus les Beat’em all des années 80/90 comme Double Dragon, que les habituels action/RPG en 2D en terme de gameplay pur. On bat des monstres, des boss et chercher les meilleurs trésors pour récupérer le meilleur équipement possible et rebelote. Un concept simple et efficace qui ne souffre presque d’aucune bavure. On dit presque puisqu’il faut tout de même avouer que l’écran peut rapidement devenir illisible à certains moments, à tel point que l’on perd notre avatar des yeux.
Une oeuvre d’art du jeu vidéo
Le gameplay des jeux Vanillaware reste toujours très propre, mais le côté visuel joue un rôle indéniable dans le charme des différents titres. Encore une preuve que l’art fait partie intégrante du jeu vidéo. La direction artistique magnifique nous donne l’impression de batailler sur des toiles de maître. Un travail monumental avec des décors fait main même si l’on pourra être étonné de l’exagération dans les traits de quelques personnages (l’Amazone est un bon exemple). Cerise sur le gâteau, l’accomplissement des quêtes secondaires vous donneront en récompense des peintures sublimes en rapport avec l’univers du jeu. Cette mouture pro vous permet d’ailleurs d’en profiter en 4K sur PS4 Pro, ce qui n’est pas inutile avec un tel niveau artistique.
Concernant l’aspect sonore, les musiques sont disponibles en version orchestrale, ce qui nous permet de profiter des excellents morceaux avec une meilleure qualité, toutefois si vous préférez les anciennes, le choix vous est donné. Comme précisé au début, nous avons enfin des textes en français et des voix japonaises en plus des voix anglaises. Par ailleurs, vous disposez de différents narrateurs. Ces derniers étaient disponibles à l’époque, mais uniquement en DLC. Malgré tout, si vous possédez déjà Dragon’s Crown sur PS3 ou PS Vita, cette version n’apporte aucun nouveau contenu. C’est le seul gros reproche qu’on peut lui faire. Honnêtement, au vu de la durée de vie énorme du titre, on ne le pénalisera pas trop sur ce point.
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