Alors que les fans de Krokmou et Harold attendaient avec impatience le troisième et dernier volet de Dragons au cinéma, DreamWorks a collaboré avec Climax Studios et Outright Games pour nous pondre une adaptation en jeu vidéo. Profitant de l’engouement autour de Dragons 3 : Le monde caché, le titre va nous conter une histoire inédite qui ne fait que reprendre l’univers des films. Principalement destiné aux plus jeunes, Dragons : L’Aube Des Nouveaux Cavaliers s’avère finalement être un bon passe-temps pour tout le monde.
Gribouille, jeune et nouveau cavalier
Les adaptations en jeu vidéo de certaines œuvres cinématographiques ou d’autres univers sont souvent là pour surfer sur l’engouement autour d’une sortie spécifique. Bien souvent, elles sont destinées à un jeune public et ne marquent pas franchement les esprits. Certaines ont même du mal à convaincre. Outright Games et Climax Studios n’en sont pas à leur premier coup d’essai puisqu’ils ont déjà proposé un jeu Paw Patrol ainsi que le très chouette Adventure Time, tous les deux sortis en 2018.
Malgré la sortie récente du troisième long-métrage, Dragons : L’Aube Des Nouveaux Cavaliers n’est pas une adaptation directe de celui-ci. En fait, il ne reprend aucunement les films mais se base seulement sur l’univers. Au vu de certains personnages, il y a fort à croire qu’il se situe entre Dragons 2 et Dragons 3, et malgré un événement évoqué (qui fait partie du second film), il ne spoile absolument pas les œuvres de DreamWorks. A la place, le jeu va nous conter une histoire inédite et entièrement pensée pour cette nouvelle aventure.
On y incarne un jeune homme qui a perdu la mémoire, jusqu’à son propre nom, qui va faire la rencontre de Harold après être arrivé sur une île. Il se fera rapidement surnommer Gribouille et fera la rencontre après quelques minutes d’un jeune dragon, Patch. Les personnages des films ne sont donc pas jouables. Vous contrôlez Gribouille et Patch, et uniquement ces deux-là. Harold officie plutôt en tant que personnage secondaire qui apparaît pour les moments-clés tandis que Astrid fera régulièrement des apparitions pour vous vendre breuvages et potions de soin. Quant aux autres, ils sont présents au campement mais hormis Geulfor qui officie en tant que forgeron (et donc vendeur d’armes et d’équipements), on ne retiendra que très peu les autres visages.
Dragons : L’Aube Des Nouveaux Cavaliers se traduit par un jeu d’aventure que l’on peut comparer dans ses grandes lignes à un Diablo pour les plus jeunes : de la récolte de ressources, de l’amélioration d’équipement, de l’exploration, des coffres à ouvrir, des donjons à parcourir jonchés de quelques énigmes. La recette fonctionne plutôt bien et l’objectif sera d’explorer de nouvelles îles, affronter des ennemis et essayer d’en savoir davantage sur le passé de notre héros tout en se liant d’amitié pour notre nouveau compagnon, un chimeragon qui grandira plus vite qu’on ne le pense.
Patch, le meilleur ami
Ce chimeragon justement, parlons-en. Après un court niveau qui servira d’introduction pour vous apprendre les bases (une touche pour frapper, une autre pour changer d’arme, une pour faire une roulade et une dernière pour parer une attaque), vous allez vite faire la rencontre de Patch. Nos deux comparses vont alors sympathiser et feront route ensemble. Là s’ajoutera une composante plutôt sympathique où il sera possible de jongler entre les deux personnages. Si l’on utilisera principalement Gribouille pour la majorité des actions, Patch permet de diversifier un peu le gameplay puisqu’il pourra rapidement se battre à vos côtés mais il sera bien souvent nécessaire de prendre l’un puis l’autre lorsqu’il est question de résoudre une énigme. Notre dragon va effectivement apprendre au fil du temps plusieurs éléments qui serviront à débloquer des passages (le feu pour brûler des ronces, la glace pour geler, la foudre pour activer des totems).
Les énigmes, bien qu’assez simplistes, se trouvent dans les différents donjons que l’on devra boucler. Il est question de trouver un levier, déplacer quelques objets comme des blocs pour résoudre un casse-tête ou alors se rendre dans plusieurs salles pour ouvrir des portes qui bloquaient le passage un peu plus tôt. La formule est très classique mais elle est maîtrisée. On aura droit à des petites sessions de vol à dos de dragon pour rejoindre les différentes îles, des passages assez catastrophiques soit dit en passant tant la maniabilité en vol est fastidieuse. Puis, on explore les extérieurs de l’île où généralement les adversaires sont fréquents et on entre dans un donjon où les énigmes prennent le dessus jusqu’à arriver à un boss de fin. La progression est fluide et agréable à jouer. La possibilité d’améliorer nos armes procure une petite sensation grisante et de montée en puissance au fur et à mesure.
A faible budget, on se doutait que Dragons : L’Aube Des Nouveaux Cavaliers peine cependant un peu au niveau de son contenu. Bien que l’on ait droit à quelques objectifs secondaires et des îles annexes à explorer, le tout se boucle très rapidement. Comptez à peine plus de 3 heures de jeu pour venir à bout de la trame principale, et pas plus du double pour terminer le jeu (et obtenir le 100%). Ajustez cette durée de vie en fonction du public bien sûr, mais cela reste relativement léger pour un titre qui n’offre absolument aucune rejouabilité et qui est tout de même fixé à 39,99 € sur la plupart des boutiques.
A contrario, il regorge aussi de pas mal de petites qualités. Certes, l’aspect narratif n’est vraiment pas stimulant et mène souvent à des moments ennuyants, mais les mécaniques empruntées fonctionnent très bien et le soft repose sur des bases solides. Les contrôles et la plupart des commandes répondent bien et les affrontements sont même relativement intéressants. Mention spéciale aux combats de dragons où il faut généralement faire attention aux cycles d’attaques des ennemis pour éviter de se retrouver à terre. Il faut alors être attentif et prendre le temps de poser sa stratégie. Bien sûr, cela reste simple et la difficulté est très bien équilibrée ce qui correspond parfaitement à un public jeune ou à des joueurs qui ne veulent pas se prendre la tête.
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