Drawn to Death sort tout droit de l’imaginaire de David Jaffe à qui l’on doit également les très bons Twisted Metal et God of War. Autant dire que, figure d’autorité oblige, l’on ne peut qu’attendre du bon de la part de cette nouvelle réalisation. Voyons ensemble ce qu’est cette exclusivité PlayStation 4 disponible gratuitement ce mois-ci pour les membres du PlayStation Plus.
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ToggleÇa peut tuer un dessin ?
Qu’est-ce que Drawn to Death ? Un ovni certes mais c’est avant tout un TPS décérébré à souhait. Le shooter en arènes propose une expérience unique tant par son originalité que son ton irrévérencieux et drôle. Tout se passe à l’intérieur du cahier d’un jeune étudiant qui, n’ayons pas peur de le dire, aime la musique aux accords frénétiques et les dessins un tant soit peu loufoques. L’ado s’ennuie en classe et regarde son cahier où s’accumule des dessins trash. Vous vous retrouvez donc à l’intérieur du cahier de cet élève afin de combattre vos adversaires. Les dessins prennent vie et c’est là que l’aventure commence. C’est toute une bande dessinée « gore » qui s’anime devant nos yeux ébahis et curieux.
L’ambiance atypique du jeu se dévoile dès les premiers instants avec une grenouille qui jonglera entre vacheries, compliments et … vacheries sur un ton unique caustique et ironique. Celle-ci sera votre guide… pour le meilleur ou pour le pire. Vous voilà parti pour un didacticiel, un entraînement qui vous apprendra tout ce qu’il faut savoir sur le jeu, toujours commenté par la grenouille qui a le syndrome Gilles de la Tourette. Plusieurs « conseils » seront dispensés par celle-ci, allant de comment changer les commandes pour le corps-à-corps à la masturbation… oui …voilà.
Six héros prêts à en découdre
Drawn to Death vous propose une bande-son faite de métal et de punk rock qui ravira les fans du genre et permettra aux joueurs d’apprécier encore un peu plus l’expérience. Le son d’une guitare endiablé et les accords sucrés et féroces amènent une ambiance musclée. En plus de cela, le fast shooter vous propose un gameplay simple mais efficace : le joystick droit pour la caméra, le gauche pour bouger, la touche R2 pour tirer, la touche Triangle pour changer d’arme, la Croix pour sauter, le Rond pour l’attaque spéciale…etc. En somme, vous avez affaire à un gameplay habituel qui est une valeur sûre.
Six héros, six malades mentaux vous sont proposés. Cyborgula le cyborg-vampire à la vision démoniaque capable d’envoyer des têtes chercheuses, Ninjaw la ninja à la tête de requin fan de grappin, Alan le psychopathe à la tête de nounours maniant la tronçonneuse comme personne, Diabla la démone volante à la couronne et à la queue dévastatrices, Bronco le soldat estropié capable de ramener les morts tombés aux champs d’honneur et Johnny Savage le punk rocker diabolique adepte des riffs mortels. Chacun aura ses aptitudes propres, plusieurs costumes et armes à débloquer.
Avant de rentrer dans l’arène, en plus de choisir votre combattant, vous allez pouvoir choisir vos armes en main et vos armes disséminées sur la map. A chaque début de combat et à chaque fois que vous serez ressuscité, vous tomberez en piqué vers l’arène et vous aurez le choix de l’emplacement de votre chute. Une fois plongé dans le cahier, vous allez pouvoir affronter des ennemis dans divers modes de jeu comme : match à mort et match à mort en équipe, en classé ou non.
Plusieurs modes s’offrent aux joueurs : Hardcore où celui qui tue le plus son adversaire l’emporte, Donneurs d’organes où il vous faudra ramener le plus de cœurs possibles à un endroit précis (cœurs que vous obtiendrez en éliminant vos adversaires), Bagarre, Duel Sanglant…etc. A noter qu’une fois par partie vous allez pouvoir faire appel à La Main, une sorte de bonus qui va vous permettre d’infliger des dégâts considérables à vos adversaires. On peut supposer que La Main n’est autre que celle de l’étudiant possesseur du cahier. Nous pouvons déplorer le fait que le soft soit exclusivement multijoueur (à part le mode entraînement), mais l’expérience online avec des amis se révélera être plus que plaisante.
Vite vite du contenu supplémentaire !
Des défis spécifiques s’offriront à vous, des missions qui vont vous permettre de récupérer des clés de sang afin de débloquer des armes. Il vous faudra par exemple activer l’attaque spéciale du héros ou encore causer un nombre précis de dégâts avec une grenade, afin de débloquer toutes les énigmes du Sphinx (ce qui vous permettra petit à petit de débloquer toutes les armes) afin d’améliorer les personnages.
Six combattants, des maps agréables comme le Mont Rushmerde, Mars City ou la Maison des Jurons, des armes folles comme le Komodor, le Crache-Pruneaux, le Fisteur ou Oncle Joe. C’est très bien… mais on en a malheureusement vite fait le tour. A vrai dire, le jeu serait parfait s’il n’existait pas déjà une pléthore de TPS complets. Une direction artistique originale ne fait pas tout. Heureusement que l’on peut faire des combats amicaux avec les amis au préalable invités. L’on peut déplorait également le fait que les affrontements en équipe ne seront que des 2V2, pourquoi pas encore plus de fouillis avec une sorte de Royal Rumble à 4V4 comme le mode de jeu Rumble sur Rocket League.
Espérons donc que David Jaffe nous propose bientôt du contenu supplémentaire comme de nouveaux personnages, de nouvelles maps voire de nouveaux modes de jeux afin que Drawn to Death puisse pérenniser. Bien que des contenus additionnels comme des costumes God of War ou autre soient disponibles (à l’achat…) via des boites mystères, ce n’est pas suffisant. Car, l’on ne va pas se mentir, on ressent quelques fois un gros déséquilibrage concernant tel ou tel affrontement. Espérons aussi que les serveurs et le contenu seront meilleurs que celui de Disc Jam par exemple (notre test) afin d’amener le plus de monde possible à entrer dans les arènes démoniaques et déjantées.
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