DREDGE est un jeu d’aventure solo, fruit du partenariat entre Team17 et le studio indépendant néo-zélandais Black Salt Games. Le titre est disponible depuis le 30 mars sur PC, Switch, PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One et Xbox X | S au prix de 24,99€.
Dans DREDGE, vous vous glissez dans les bottes d’un pêcheur qui débarque dans un petit archipel reculé pour vendre son poisson et gagner un peu d’argent. Dès votre arrivée, vous êtes engagé par le maire de la Grande Moelle, un hameau où règne une atmosphère singulière, habité par quelques âmes dont vous ferez progressivement la connaissance. Dès les premières nuits, d’étranges évènements se produisent et vous êtes rapidement contacté par un homme mystérieux qui souhaite vous confier une mission très particulière.
Conditions d’aperçu : Nous avons rédigé cette review après une douzaine d’heures de jeu sur PC, ce qui nous a permis de terminer l’aventure et 95% des quêtes secondaires. Nous avons uniquement joué au clavier. L’ordinateur que nous avons utilisé possède une RTX 3060, 16GB de RAM et un processeur i5-10500H.
Sommaire
ToggleUn thème parfaitement exploité
DREDGE ne se perd pas en bavardages inutiles. L’action commence après une brève cinématique qui plante efficacement le décor. La prise en main est immédiate : diriger le chalutier se fait de manière naturelle et le tutoriel, qui nous accompagne les premiers jours, est très clair.
La pêche n’est pas simplement un thème que les développeurs ont plaqué sur leur jeu. C’est véritablement l’essence même du gameplay de DREDGE. Son fonctionnement est très intuitif : vous immobilisez votre bateau au-dessus d’une zone de pêche (facilement repérable grâce à l’écume qui flotte à la surface de l’eau) et vous lancez votre ligne. Se déclenche alors un mini-jeu dont le principe est d’appuyer au bon moment sur une touche pour remonter la ligne.
Cet élément du gameplay, d’aspect simpliste, parvient à se renouveler tout au long de l’aventure en introduisant des déclinaisons en fonction des espèces de poissons que l’on pêche. On ne sait jamais exactement sur quoi on va tomber dans ces eaux ! Parfois, des objets insolites – que vous pourrez revendre à un négociant – peuvent aussi se glisser dans le butin.
Un hommage à la littérature lovecraftienne
Les premiers jours, on se contente de suivre les instructions du maire : pêcher en journée et rentrer au port lorsque les filets sont pleins. Et puis, quand une lueur rouge apparaît en pleine nuit au milieu de l’océan on finit par se laisser guider par sa curiosité, malgré les avertissements du maire…
La nuit, le brouillard s’invite dans la partie et l’océan devient encore plus inquiétant. La fatigue peut alors devenir un ennemi particulièrement sournois. En effet, si vous ne vous reposez pas régulièrement, votre personnage peut être victime d’hallucinations. Il devient alors difficile de faire la part des choses entre les cauchemars et la réalité.
Dans cette aventure, vous ferez aussi la rencontre d’une petite vingtaine de personnages, qui ont tous une histoire à raconter. Certains vous proposeront aussi des quêtes secondaires. Ces dernières, plus ou moins fouillées, vous permettront de découvrir de nouveaux lieux et de gagner des engrenages, une précieuse ressource pour débloquer de nouvelles améliorations pour votre bateau.
Dans les ports, vous aurez accès à un chantier naval. C’est là que vous pourrez faire réparer le chalutier et acheter de nouveaux équipements. Ceux-ci permettent, par exemple, de renforcer le navire, d’augmenter la vitesse de déplacement ou d’atteindre des zones de pêche plus profondes.
Farfouiller dans les profondeurs n’est pas sans danger
La direction artistique de DREDGE est de très grande qualité, tout comme la bande originale qui vous emportera dans un autre monde. Chaque archipel possède son propre biome avec une faune et une flore bien spécifiques. Et ses dangers, bien sûr. L’exploration de ces espaces marins est vraiment fascinante !
Seule zone d’ombre au tableau : la vulnérabilité du chalutier lorsque l’on commence à pêcher. La caméra se resserre sur le bateau et on ne peut plus voir apparaître les dangers potentiels. Impossible donc de les éviter. Au bout d’une bonne dizaine d’heures, la fin de la quête principale pointe le bout de son nez. La narration est si bien menée qu’on ne peut que regretter d’arriver si vite au bout du scénario, qui se révèle être un bel hommage à la littérature lovecraftienne. Le dénouement nous a laissés un peu sur notre faim.
Cet article peut contenir des liens affiliés