Déjà auteur du jeu Kraken Academy en 2021 et plutôt bien accueilli par les joueurs, le petit studio allemand Happy Broccoli Games revient aujourd’hui avec un tout autre projet. Duck Detective : The Secret Salami nous propose un jeu d’enquête mêlant phases narratives et phases de déduction. Avec sa direction artistique colorée et son trailer alléchant, nous avions hâte de voir ce que l’aventure pourrait nous proposer.
Conditions de test : Nous avons terminé l’intégralité du jeu Duck Detective : The Secret Salami sur Nintento Switch en un peu plus de trois heures.
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ToggleUn salami peut en cacher un autre
Bureau austère, veste miteuse, notre détective ne croule pas sous les affaires d’autant que ce dernier a dépensé ses dernières économies pour du pain. Heureusement pour lui, le téléphone sonne et le voilà embarqué pour une affaire de vol de déjeuner.
Nous voici alors dans le second lieu proposé par le titre, l’agence de transport BearBus où l’essentiel de l’intrigue va se dérouler. Accueilli par une réceptionniste peu coopérative, les talents de détective de notre volatile vont très vite être mis à l’épreuve afin de comprendre ce qui contrarie notre interlocutrice. Mise en jambe tranquille pour se familiariser avec les mécaniques du jeu, la réussite de nos déductions nous permet de rentrer dans les bureaux de la compagnie pour, d’une part trouver qui est notre client, puis résoudre l’affaire.
Cependant, l’affaire est loin d’être aussi simple, et plusieurs retournements de situation attendent notre détective. Si certaines situations prêtent à sourire, nous n’avons pas trouvé le scénario particulièrement emballant voire un peu trop tiré par les cheveux par moments. C’est dommage, d’autant que l’aventure est assez courte, environ trois heures ayant été nécessaires pour terminer l’enquête. Notez que compte tenu du petit prix du jeu (9,99 €), cette durée de vie reste tout à fait correcte.
Un gameplay qui ne casse pas trois pattes à un canard
Afin de faire progresser l’histoire du jeu, il faut résoudre des déductions. Ces dernières se présentent comme des textes à trou qu’il faut compléter en sélectionnant les bons mots parmi les listes proposées. Mais ces mots, il va d’abord falloir les trouver !
Une partie sera obtenue en dialoguant avec les différents employés de la compagnie ainsi qu’en interagissant avec certains objets et éléments du décor. De plus, une fois certaines preuves trouvées, nous pouvons les présenter à ces mêmes personnes afin de faire avancer l’enquête et obtenir quelques mots supplémentaires.
La dernière possibilité d’obtenir d’autres mots est d’inspecter certains objets ou personnages. Cette inspection se fait via une loupe que l’on déplace sur l’écran afin de déceler trois indices importants, chacun octroyant un mot supplémentaire à utiliser ensuite pour les déductions.
Une fois suffisamment de mots obtenus (le jeu nous indique le nombre de mots nécessaires pour chaque déduction à résoudre), on peut alors tenter de remplir les trous. Il n’y a aucun système de pénalité ou de conséquences en cas d’erreurs, le jeu nous indique à la manière d’un Master Mind combien d’erreurs sont présentes, sans pour autant indiquer où.
Il est ainsi possible de jouer avec ce système d’aide pour déduire facilement les trous où le mot est incorrect et ne pas rester bloqué. De même, si le joueur ne sait pas quoi faire ni où aller, le titre propose également un système d’indice pour l’aiguiller. Précisons tout de même que l’intégralité du jeu est en anglais et que la barrière de la langue pourra être un frein pour certains joueurs.
Malheureusement, on a assez vite l’impression de faire toujours la même chose et on aurait aimé plus de variété dans la résolution des déductions ou l’obtention des mots. Et les développeurs savent pourtant le faire puisque nous avons été surpris par une énigme à résoudre afin d’obtenir un code. Via un simple indice textuel sur le coffre, il fallait cette fois se montrer observateur et bien analyser les preuves et déductions précédentes. Bien plus challengeant que le reste de la boucle de gameplay, on aurait bien aimé en avoir plus dans ce style et briser cette impression de répétitivité.
Une direction artistique aux petits oignons
Si le scénario et la boucle de gameplay restent plaisants malgré quelques faiblesses, en revanche, la direction artistique du jeu nous a tout simplement ravis. Duck Detective : The Secret Salami est visuellement très mignon. Il mélange des environnements en 3D, comprenant certains objets réagissant à notre passage comme les poubelles qui se renversent ou les chaises de bureau qui tournent sur elles-mêmes avec des personnages en 2D.
Ces derniers sont représentés comme des petits personnages en carton que l’on pourrait trouver sur un jeu de plateau par exemple. Ils sont tous très différents et bénéficient chacun d’un design soigné ainsi que d’un caractère bien exprimé.
Ces traits de caractères sont merveilleusement mis en avant par un doublage de très grande qualité (en anglais également). C’est un vrai plaisir à écouter et cela aide grandement à suivre avec plaisir le déroulement de l’intrigue. Et pour accompagner le tout, le jeu nous offre une bande-son jazzy du plus bel effet. Notons que nous n’avons rencontré aucun problème technique, que ce soit en mode nomade ou docké, le titre tourne comme une horloge.
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