Développé par le studio indépendant autrichien Microbird, Dungeons of Hinterberg nous avait immédiatement tapé dans l’œil en 2023 pendant le showcase de Microsoft. Avec sa direction artistique très originale, nous étions curieux d’en voir plus notamment sur ses affrontements et ses donjons.
Conditions de test : Nous avons terminé l’aventure principale en complétant l’ensemble des donjons, en nouant quelques amitiés et récupérant une grande partie des coffres à dénicher. Le test a été réalisé sur Xbox Series X.
Sommaire
ToggleDe la chasse aux monstres pour les vacances
Comme son nom l’indique, le jeu se déroule dans le petit village d’Hinterberg niché au cœur des Alpes autrichiennes. Autrefois un lieu de vacances très calme, il s’est vu envahir par les touristes et explorateurs en herbe suite à l’apparition de portails de donjons dans la région.
Nous incarnons Luisa, une avocate originaire de Vienne, bien décidée à profiter de ses vingt-cinq jours de vacances pour venir à bout des vingt-cinq donjons d’Hinterberg. Mais sous ces airs touristiques, ces donjons détiennent un secret auquel Luisa et les habitants du village vont rapidement être confrontés. Nous n’en dirons pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir, mais l’histoire du titre est plaisante à suivre avec quelques rebondissements.
La progression dans l’aventure se fait par journées, elles-mêmes divisées en moments de la journée. Le matin est l’occasion de discuter avec Alex, une amie ou la gérante de la maison d’hôtes et de décider dans quelle région nous passerons l’après-midi parmi les quatre proposés : Doberkogel et sa vallée, Hinterwald et sa forêt luxuriante, l’enneigée Kolmstein et les marécages de Brünnelsumpf.
L’après-midi est ensuite réservé à l’exploration de la zone choisie pour la journée. Là, après avoir récupéré les deux pouvoirs magiques de la zone, on peut partir à la recherche des portails de donjon, débusquer les coffres cachés ou s’arrêter sur une zone de méditation. Notez qu’il n’est possible d’effectuer qu’un donjon ou une méditation par après-midi. Une fois l’activité terminée, le jeu avance directement vers le soir.
Après les efforts de la journée, la soirée est dédiée à la préparation de son équipement et à nouer des relations avec les habitants d’Hinterberg. Pour chaque personne, des paliers d’amitié sont à atteindre, chacun nous récompensant de manière différente. Il peut s’agir d’amélioration de la barre de vie, de magie ou d’endurance, d’options pour améliorer son équipement ou encore l’accès à un donjon. Selon la personne, passer la soirée en sa compagnie permet également de progresser dans une ou deux statistiques secondaires que sont le savoir, la notoriété, le divertissement et la détente.
Enfin, vient la nuit où il est possible d’aller directement se coucher ou de passer du temps devant la télé ou un livre (pour faire monter respectivement le divertissement ou le savoir), mais avec la conséquence de perdre 25 % de vie pour le lendemain.
Ne partez pas à l’aventure sans votre épée Durandil
Partir en quête des vingt-cinq donjons d’Hinterberg n’est pas une épreuve à prendre à la légère. Les donjons sont répartis en plusieurs niveaux et sans un bon équipement, il est inconcevable de s’en sortir.
Luisa peut s’équiper d’une épée, d’un gilet, d’épaulières et d’un pantalon. Le titre reste relativement simple dans ses statistiques avec pour l’épée de l’attaque physique et magique et pour les vêtements de la défense physique et magique. Moyennant quelques Hinterbiffs (monnaie créée par la mairie d’Hinterberg) on peut s’équiper chez le marchand ou débusquer de l’équipement dans les coffres cachés dans les donjons et régions.
Nous mentionnions plus haut les statistiques secondaires que sont savoir, notoriété, divertissement et détente. Si certaines sont nécessaires pour pouvoir discuter avec certains habitants, des pièces d’équipement peuvent aussi requérir un certain niveau dans une de ses statistiques afin d’exprimer pleinement leur potentiel.
Pour être encore plus puissante, Luisa peut compter sur Hannah, la forgeronne, qui au fur et à mesure du développement de son amitié va nous permettre d’enchanter notre épée puis d’améliorer les pièces d’armure. Les enchantements (à acheter ou trouver) sont assez variés et permettent d’être plus efficace en combat. Hannah permet également de débloquer puis d’acheter des compétences spéciales à utiliser lors des affrontements avec les monstres. On vous conseille donc de prioriser le développement de votre amitié avec Hannah afin de pouvoir bénéficier du meilleur équipement possible.
Enfin, Alex nous initiera à l’utilisation des talismans, des objets que l’on peut équiper et aux effets divers tels que de meilleurs dégâts, un ralenti en cas d’esquive parfaite, etc.
Les autres habitants ne sont pas pour autant à négliger, certains apportant des bonus bien sympathiques. C’est également l’occasion de mieux découvrir Hinterberg et son quotidien ou l’avis de la population sur la présence des donjons et l’impact des touristes et aventuriers sur le village. Les discussions proposent d’ailleurs des réponses à choix multiples, mais on regrette que ces dernières n’aient pas de véritable impact sur l’histoire.
Notez qu’il ne sera pas possible de maximiser toutes les relations dans votre partie si vous effectuez un nouveau donjon chaque après-midi. En effet, une fois tous les donjons terminés et le dénouement de l’histoire passé, il n’est pas possible de reprendre sa partie. La solution reste de passer des après-midi à méditer à la place. Comptez entre 15 et 20 h de jeu pour atteindre les crédits selon que vous souhaitiez être amis avec tout le monde ou simplement venir à bout des donjons.
Le cerveau et les muscles dans un monde enchanteur
Le style visuel de Dungeons of Hinterberg est une bouffée d’air frais sur la scène indé actuelle. Utilisant le cell-shading à merveille, il nous offre des environnements colorés dans lesquels on prend un vrai plaisir à se balader. On y retrouve parfois un petit air de Sable, mais tout en gardant sa propre identité.
Le village d’Hinterberg restitue très bien l’ambiance des Alpes autrichiennes, que ce soit par l’architecture des bâtiments ou les inscriptions en allemand (Rezeption, Apotheke, etc.). Les quatre régions bénéficient toutes d’une identité propre qui se retrouve ensuite au cœur de leurs donjons respectifs. C’est une vraie réussite et on salue le travail des développeurs pour le soin apporté.
Pour continuer sur ses donjons, Dungeons of Hinterberg parvient à nous offrir vingt-cinq épreuves sans jamais donner l’impression de faire la même chose. Chaque donjon est véritablement différent des autres, que ce soit dans ses mécaniques ou même l’angle de caméra utilisé. Chacun se découpe en phases d’énigmes et en phases de combat en arène. Pour progresser, en plus de tout l’équipement décrit plus tôt, Luisa peut aussi compter sur deux pouvoirs (deux par zone, soit huit au total) qu’elle peut utiliser aussi bien pour la résolution des énigmes que lors des combats.
Nous avons trouvé les pouvoirs plutôt originaux et très bien utilisés pour les mécaniques d’énigmes prévues. Notre préféré reste le snowboard permettant de glisser sur des rails ou de dévaler les pentes dans des courses aux drapeaux. En revanche, si les énigmes sont bien pensées, elles restent tout de même accessibles à la plupart des joueurs. Dommage, nous aurions bien aimé un ou plusieurs donjons finaux plus corsés, allant jusqu’à requérir l’utilisation des huit pouvoirs pour s’en sortir par exemple.
Restent les affrontements avec les monstres, moments bien rythmés avec surtout un bestiaire suffisamment varié pour ne pas nous lasser, chaque monstre ayant des attaques bien différentes. Au niveau du gameplay, l’enchaînement entre les coups rapides et lourds, les esquives, pouvoirs et compétences spéciales promet des combats très mobiles. Les monstres n’hésitant pas à attaquer en même temps, il faut avoir l’œil sur les indications visuelles affichées et ne pas hésiter à bouger tout le temps. Chaque région abrite également un donjon dédié à un combat contre un boss. Réussis eux aussi, ces combats débutent souvent par une phase d’utilisation des pouvoirs pour venir à bout des points faibles du boss pour ensuite déboucher sur une phase plus classique. Évidemment, au sein de cette deuxième phase, on retrouve les mécaniques habituelles des combats de boss à savoir des patterns d’attaques qui varient une fois un certain seuil de dégâts effectué.
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