Dusk Diver est un titre développé par le jeune studio JERA Game Studio, qui nous propose ici son tout premier jeu. Leur budget étant plutôt limité, les développeurs avaient fait le choix de proposer leur bébé en accès anticipé et à prix réduit il y a quelques temps sur Steam. Verdict sur ce jeu taïwanais inspiré des animés japonais.
Conditions de test : Test réalisé sur une partie complétée pratiquement à 100 % en difficulté normale pour un total de 16 heures de jeu environ. Le jeu nécessite une maîtrise de l’anglais basique, aucun sous-titre français n’étant disponible.
Sommaire
TogglePlonger dans l’histoire
Dusk Diver débute par un flash-forward, c’est-à-dire qu’on vit un moment avancé du scénario avant de subitement revenir à des événements précédant ce qu’on vient de voir. Dès ce moment, on comprend que la narration du jeu ne sera pas son point fort. Court et sans mise en scène particulière, ce passage n’apporte finalement pas grand-chose, si ce n’est quelques bribes d’informations sur l’univers.
Suite à cela, l’histoire débute réellement. Nous incarnons Yumo, adolescente taïwanaise qui vagabonde dans les rues de la ville de Taipei accompagnée d’une amie. Tout semble indiquer une journée ordinaire, jusqu’à ce que nos deux comparses se retrouvent subitement dans un endroit étrange qu’elle ne connaissent pas. Tout à coup, des créatures étranges les attaquent, mais un homme doté de pouvoirs surnaturels apparaît et vole à la rescousse des deux demoiselles en détresse.
Un événement encore plus bizarre se passe alors : l’homme se transforme en une sorte de petite bête à poils, tandis que Yumo semble avoir absorbé les pouvoirs de son sauveur. Désormais caractérisée par une chevelure de flammes bleues, notre héroïne prend les choses en mains et se débarrasse de ses assaillants.
Les choses s’étant calmées, l’homme retourne dans le monde réel aux côtés des deux jeunes filles et explique à Yumo la situation. Nous éviterons davantage de spoilers, sachez simplement que l’histoire implique des Divinités et que Yumo va se retrouvée plus ou moins forcée de travailler pour celles-ci en accomplissant diverses missions dans le monde parallèle visité plus tôt.
Le scénario de Dusk Diver n’est pas vraiment profond, et compte finalement assez peu d’événements marquants. Pire encore, la mise en scène se résume bien souvent à des dialogues sur fond d’illustrations fixes des personnages participants à la discussion. On constate cependant quelques fulgurances qui éviteront de plonger totalement dans la torpeur en parcourant les 10 heures nécessaires à la complétion du mode histoire du jeu (comptez plus du double pour tout terminer à fond).
Quant aux personnages, ils manquent également de profondeur et les quelques événements annexes qui leurs sont dédiés n’y changent pas grand-chose. Reste que ces différents protagonistes aux personnalités bien marquées et au chara design plutôt réussi sont agréables à suivre malgré tout, on regrette simplement qu’ils n’aient pas été plus développés que cela.
Petite précision concernant un défaut du jeu lors des dialogues doublés : la qualité des voix (nous parlons ici du son, pas des doublages qui sont, eux, de bonnes facture) n’est pas très bonne, comme si elles avaient été enregistrées en étant un peu trop près du micro.
Des combats, en veux-tu en voilà !
L’aspect principal de Dusk Diver, celui pour lequel on joue au jeu, c’est très clairement ses combats. Le titre est décrit comme un action-RPG, et l’aspect beat’em up y est vraiment très prononcé.
Concrètement, on ne contrôle que Yumo tout au long de l’aventure. Elle est capable de réaliser des attaques légères qui sont faibles et rapides, ou des attaques lourdes qui sont puissantes mais plus lentes. Chacune de ces attaques peut être accomplie un certain nombre de fois à la suite, et si au départ vos combos se révèlent très limités, ils ne cesseront de s’allonger au cours de votre périple.
Les premiers affrontements pourront donc faire peur de par leur absence de profondeur et leurs 2 misérables combos se battant en duel, mais les suivants se montrent réellement jouissifs, non seulement grâce aux coups supplémentaires, mais aussi et surtout grâce au système de Gardiens.
En avançant dans l’histoire, Yumo se liera d’amitié avec des Gardiens. Il s’agit de Divinités possédant une grande puissance. Chaque fois que l’un d’eux rejoint votre groupe, vous avez la possibilité de l’utiliser d’une simple pression sur une touche. Vous souhaitez faire appel à un autre Gardien ? Pas de problème, chaque direction de la croix directionnelle correspond à l’un de vos alliés, et il vous est possible de changer à la volée celui qui viendra vous prêter main forte.
Mais que font ces Gardiens ? C’est simple, au moment où vous les appelez, ils sont momentanément invoqués à vos côtés pour un enchaînement de coups en parallèle de vos propres combos. Les coups que votre Gardien portera seront différents selon le moment de votre combo auquel vous l’appelez, ce qui augmente les combinaisons de coups possibles. Ce n’est pas tout, puisque selon le Gardien équipé, votre attaque spéciale sera différente. Nous le disions un peu plus tôt, et on le répète : plus on progresse dans le jeu, plus les possibilités de gameplay se retrouvent décuplées.
Revenons-en à Yumo car, après tout, c’est elle que vous contrôlez. La jeune fille possède la capacité de se transformer en Magical Girl lorsque la bonne jauge est remplie à fond. Ce faisant, ses capacités sont améliorées et elle devient capable de lancer une attaque ultime dévastatrice déclenchant un déluge impressionnant d’effets pyrotechniques.
Enfin, sa dernière capacité qui mérite d’être soulignée est celle de l’esquive. A la manière d’un Bayonetta, Yumo peut réaliser des évitements d’une simple pression sur une gâchette. Lorsque l’esquive est parfaite, notre chère combattante ralentit momentanément le temps autour d’elle, ce qui lui offre l’opportunité de tabasser ses adversaires en toute quiétude.
Il existe d’autres subtilités de gameplay, mais nous vous laissons le soin de découvrir tout cela par vous-même. Terminons simplement ce paragraphe en confirmant que les sensations manette en mains sont vraiment bonnes une fois quelques capacités acquises, et qu’on prend réellement du plaisir à massacrer les hordes d’ennemis qui nous arrivent dessus.
Petite ombre au tableau, le bestiaire se renouvelle très peu et la lassitude finit par s’installer au bout de quelques heures à ce niveau-là. On pourra aussi ajouter le level-design franchement peu inspiré à la liste des bémols (ainsi que quelques phases de plate-formes dispensables), tout comme les environnements, peu variés. Dommage.
Dusk Diver = Persona ?
Un autre aspect important du titre, c’est son HUB. Lorsque vous n’êtes pas en mission, vous avez le champ libre pour vous promener dans le quartier de Ximending. Ici, vous pouvez faire des achats, vendre vos matériaux, améliorer vos personnages, réaliser des quêtes annexes, manger, obtenir des objets dans des machines à gacha, etc..
La priorité sera de manger dans chaque établissement du quartier afin de monter le niveau d’affinité. Cela permet d’obtenir quelques récompenses, dont la possibilité de commander vos plats depuis le QG, ce qui vous évitera de nombreux allers-retours. Si cela semble si important, c’est simplement car manger, un peu comme dans un Monster Hunter, vous octroiera des bonus pour la mission suivante (attaque augmentée, bonus de défense, meilleurs drop d’objets et autres).
En mangeant, vous obtiendrez également des points d’amitié avec vos compagnons Gardiens. On voit là une similitude avec les S-link des jeux Persona : nos relations avec nos alliés s’améliorent au fur et à mesure du temps passé avec eux, ce qui permet d’obtenir de nouvelles techniques coopératives de plus en plus puissantes, variées et impressionnantes vous transformant en une véritable machine de guerre.
Accomplir des quêtes annexes vous permettra également de progresser en termes de capacités, puisque cela améliorera les compétences possédées par Yumo. Malheureusement, ces quêtes sont fedex pour la plupart, il vaut donc mieux les réaliser petit à petit entre deux missions principales plutôt que de les enchaîner jusqu’à l’indigestion.
Vous reprendrez bien un peu de RPG ?
Nous l’avons signalé plus haut, Dusk Diver est un action-RPG. C’est via cet aspect RPG que Yumo et ses amis vont pouvoir progresser tout au long de leur périple.
Alors que les Gardiens montent de niveaux à force d’être utilisés et grâce aux différents plats ingurgités, Yumo, quant à elle, ne peut s’améliorer qu’en utilisant des points de compétences acquis en terminant des missions, des objectifs annexes et en récupérant des éclats de veines de Dragons dans les environnements visités.
Avec ces points, vous allez pouvoir augmenter les statistiques de votre choix chez Yumo, comme l’attaque, les points de vie, la chance, la durée de la transformation et d’autres encore, mais aussi apprendre quelques nouveaux coups permettant de varier vos combos. Ces points peuvent également être dépensés pour améliorer encore plus vos alliés, en augmentant au choix leurs dégâts ou la quantité de sphères de pouvoir qu’ils feront lâcher aux ennemis lorsqu’ils sont vaincus.
Autre classique du RPG : le postgame. En terminant le scénario, il vous restera pas mal de choses à faire et de nouveaux bonus se débloqueront. Ainsi, en dehors d’un simili new game+ permettant de rejouer chaque mission en difficile, vous aurez l’occasion de récolter de nouveaux costumes pour chaque personnage, d’augmenter vos protagonistes au niveau maximum et, enfin, d’utiliser un tout nouveau Gardien inédit procurant de nouvelles possibilités de combos.
Cet article peut contenir des liens affiliés