Dynasty Warriors vous permet de gérer une Chine partagée entre différents empires en y incarnant un soldat, un officier, un chef de guerre et mener à bien votre reconquête de territoire. Avec 18 opus déjà sortis, la licence signe probablement une des franchises les plus emblématiques du genre entre beat’em all et action/stratégie malgré une certaine méconnaissance du titre en occident.
Update : Faîtes un tour avec le dernier jeu Dynasty Warriors 9
Place au Conseil de Guerre
Scénario inspiré de l’Histoire des Trois Royaumes, un roman basé sur la fin de la dynastie Han, Dynasty Warriors 8: Empires retrace la bataille entre différents empires qui s’affrontent pour la domination de la Chine. Celle-ci est partagée et les royaumes virevoltent entre unification et domination.
Comme à son habitude, le jeu nous place directement au cœur des débats et nous propose d’incarner l’un des nombreux personnages du jeu : parce que oui, Empires a le mérite d’apporter un casting très complet avec plus de 80 figures jouables toutes différentes en terme de caractéristiques. Et petite nouveauté de l’opus, il est désormais possible de personnaliser et « customiser » son personnage afin de lui attribuer une apparence qui vous plait avec des possibilités infinies de création.
Le joueur se retrouve alors plus ou moins sous la tutelle d’un chef et devra suivre ses ordres. Selon vos prouesses et les objectifs réalisés, vous grimperez petit à petit en grade en passant par officier ou préfet. Mais il est également possible de « déserter » votre armée et fonder votre propre empire en partant de rien pour planter votre bannière, signe de l’indépendance. Il vous faudra alors jouer bien plus stratégique en formant des alliances, des traités et dénicher des alliés parce que les ennemis, eux, seront nombreux. Ainsi, c’est une succession de choix qui feront de vous, un véritable conquérant ou non.
Malheureusement, tout ce stratagème est assez difficile à appréhender pour un joueur lambda qui n’a pas l’habitude de la série Dynasty Warriors, ce sentiment est d’autant plus appuyé par le manque de sous-titres et de menus en français. Le nouveau joueur va rapidement se noyer dans la masse d’informations et de choix à faire en début de partie au risque de se perdre dans la plupart des fonctionnalités qu’offre l’opus.
Et même si les champs de bataille sont assez simples à comprendre, il mettra un peu de temps avant de découvrir pleinement toutes les actions qu’il peut faire. Et non pas par manque d’accessibilité mais par manque d’intégrité, d’intuition offerte. Le contenu est trop dense et pas assez abordable pour une personne qui découvre.
Bien que cette accessibilité un peu rigide n’est pas un point négatif en soi, il faut tout de même préciser que ce sont les fans qui font le succès de la franchise. Et qu’à côté de ça, il y a une grande majorité de potentiels joueurs (et acheteurs par la même occasion) qui se demande ce qu’est cette bête. Un mode tutoriel ou une traduction ne serait donc pas de refus, au risque de faire crier les joueurs chevronnés…
50 ans à faire la même chose ?
Le mode Empire, l’atout majeur du titre, permet de retracer votre reconquête sur 50 ans, divisé par douze action (soit une par mois pour les plus perspicaces). Et encore une fois, le système reste similaire à tous les précédents opus n’apportant que très peu de nouveautés et de fraîcheur.
Bien qu’il y a un contenu et des possibilités d’une ampleur monstre, le titre est extrêmement répétitif. Encore et toujours les même combats sur des maps qui se ressemblent, des conseils de guerre et un but premier qui ne changent pas, le joueur fera inlassablement la même chose tout au long de son aventure.
Et c’est bien dommage, les fans auraient bien aimé un vent de fraîcheur dans le titre avec de véritables nouveautés et non pas simplement un nouveau système de personnalisation des personnages. De plus, même si Dynasty Warriors n’est pas censé être un titre graphiquement parfait, il n’en reste pas moins en dessous de ce que l’on peut attendre d’un jeu nouvelle-génération. Du clipping, des décors de base, aucun véritable environnement sur les champs de bataille viennent ternir le soft qui se veut techniquement pauvre, sans parler de la caméra… barbante.
Petit aparté sur la bande-son, celle-ci étant « bien mais sans plus » avec des doublures japonaises trop clichées et des voix plates mais qui se rattrapent par des musiques d’ambiance bien sympathiques.
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