Nous sommes presque 21 ans, jour pour jour, après la sortie du tout premier Dynasty Warriors, sur PlayStation, qui avait pointé le bout de son nez dans les rayons de nos magasins le 28 février 1997. Toutes ces années plus tard, nous retrouvons le même studio au développement, à savoir Omega Force, et Koei Tecmo du côté de l’édition et de la publication de ce Dynasty Warriors 9. Un duo qui a toujours été connu pour être prolifique sur la scène vidéoludique, notamment dans le genre connu par les amateurs sous le nom de Musō.
Alors que les deux compagnies possèdent un bagage assez conséquent et une expérience qui n’est plus à démontrer quand il s’agit de développer et publier ces fameux jeux de baston à grande échelle, leurs équipes reviennent pour nous proposer une nouvelle vision du genre, une nouvelle recette, cette fois-ci en monde ouvert. Après un plutôt bon Samurai Warriors: Spirit of Sanada, et deux belles réussites qu’étaient Fire Emblem Warriors et Warriors All-Stars, il y avait fort à faire pour parvenir à contenter, une nouvelle fois, les fanatiques du genre, dont, ne le cachons pas, je fais partie. Mais finalement, est-ce une nouvelle manière de faire qui fonctionne ? Est-ce que le studio de développement à l’origine de cette énième itération des aventures de Liu Bei, Sun Quan & Co est sur la bonne route ou le train a-t-il complètement déraillé avec ce Dynasty Warriors 9 ?
Un scénario, quatre grandes factions, quatre-vingt points de vue
Avant de vous plonger aveuglément dans cette nouvelle aventure, à l’odeur pourtant familière, il y a quelques petites choses à savoir à propos de Dynasty Warriors 9, qu’il semble important de vous faire passer. Dans un premier temps, vous aurez la possibilité de lancer une nouvelle histoire, ce qui vous mènera vers la sélection de faction et donc forcément, de personnage. En tout début de partie, il semble logique que vous n’ayez pas la possibilité de choisir n’importe qui, puisque certaines figures emblématiques de la licence, comme Lu Lingqi par exemple, n’avaient même pas l’âge de se battre au moment où le scénario qui, rappelons-le, s’étale sur plusieurs décennies. C’est ainsi que vous pourrez arme, ou plutôt manette à la main vous plonger dans les prémices de longues années d’affrontement, de violence et de domination. Libre à vous de rejoindre le camp des Wei, des Wu ou des Shu, et même pourquoi pas le camp d’un certain Dong Zhuo ou celui, soyons fous, de Zhang Jiao. De part le nom de ce dernier protagoniste principal du premier chapitre, de cette nouvelle épopée sanglante, vous aurez, pour les habitués, compris qu’il s’agit ici de la Révolte des Turbans Jaunes, qui s’appliquera à vous introduire l’ensemble des mécaniques de jeu de ce Dynasty Warriors 9, ou presque, ainsi que les premiers rivaux et alliés avec lesquels vous devrez évoluer.
Un fois votre chapitre, votre faction et votre personnage sélectionnés, vous pourrez alors rejoindre le champ de bataille, rythmé par des missions principales, secondaires, mais aussi tertiaires. Dans la cas des premières, elles apparaissent une par une, et sont généralement d’un niveau plus élevé que celui que vous possédez au moment où on vous la propose. Vous avez bien entendu la possibilité de jouer le challenge, la difficulté et de vous diriger directement vers la mission principale qui vous est proposé, mais à vos risques et périls, car vous pourriez très bien vous casser les dents sur les multiples officiers qui seront présents pour défendre le point à capturer ou le seigneur/officier à vaincre pour terminer le chapitre, ou sous-chapitre. Néanmoins, si vous souhaitez faire durer le plaisir et surtout, vous faciliter la tâche, vous pouvez également réaliser les missions secondaires, qui sont des événements historiques s’étant déroulés durant le chapitre en cours, comme par exemple l’assassinat d’un personnage bien précis ou la prise d’une base pré-établie.
Réussir ces quêtes vous octroiera de l’expérience, mais diminuera par la même occasion le niveau de difficulté de la quête principale. En d’autres mots, si votre mission principale est de niveau 39, la réussite d’une mission secondaire liée à celle-ci fera diminuer ce niveau de difficulté à 36. Ces dernières sont conseillées, puisqu’elles vous permettent, en plus de vous faciliter la vie, de découvrir la profondeur du scénario ainsi que de posséder toutes les pièces du puzzle pour comprendre tout ce qui a bien pu se dérouler durant ces temps troublés pour la Chine. Pour reconnaître ces fameuses quêtes secondaires, il vous suffit de regarder, dans le menu des missions, l’ensemble de celles placées directement sous la principale et liées à celle-ci par une petite flèche. Enfin, viennent les missions tertiaires, bien moins importantes et ne servant qu’à amasser un peu d’expérience, d’argent, voire d’objets. Ces missives, sans aucun impact sur les autres sont, dans leur grande majorité, disponibles dans les villes ou auprès des gardes dans les camps dispersés à travers la carte, et qui deviennent souvent des lieux de conflits, auxquels il ne tient qu’à vous de participer.
Dynasty Warriors 9 nous propose un nombre de personnages important, avec un contenu encore plus impressionnant.
En parlant de ces conflits, sachez qu’ils seront provoqués à travers toute la carte de bataille relative au chapitre dans lequel vous évoluez (comprenez la région où vous évoluez, car les autres régions de la Chine ne seront pas en conflit en même temps que vous). D’ailleurs, lors de chapitres incluant trois camps, vous pourrez assister à des échanges musclés entre vos deux adversaires, qui n’hésiteront pas à se taper l’un sur l’autre si vous n’êtes pas dans les parages. Cela peut, d’ailleurs, donner lieu à de très chouettes petits moments à observer, à l’abri, depuis le bosquet de la colline d’à côté. De plus, vos alliés peuvent tout aussi bien lancer des assauts sans votre présence ni votre consentement sur les camps et bases ennemis, vous permettant parfois d’avancer sur le champ de bataille plus aisément. Cependant, ils peuvent aussi perdre et vous rendre la chose plus ardue, à vous donc de bien surveiller les mouvements de vos camarades. N’ayez, malgré tout, pas peur de voir vos précieux points d’expérience être volés par les autres, car les missions secondaires et principales ne peuvent pas être complétées par l’IA. En effet, si un officier affilié à vous arrive sur les lieux de réalisation d’une quête, il s’y arrêtera et vous attendra ou continuera tout simplement son chemin.
De plus, imaginez bien que l’ensemble des officiers de l’époque seront présents pour mener leurs troupes au combat, ce qui sous-entend, évidemment, beaucoup de figures emblématiques, jouables ou non. Ainsi, Dynasty Warriors 9 nous propose un nombre de personnages important, avec un contenu encore plus impressionnant, comme vous pourrez le comprendre dans la seconde partie de ce test, et dont vous avez pu avoir un léger aperçu avant ce paragraphe. Logiquement, vous pourrez donc rencontrer Cao Cao ou Yuan Shao dès les premières minutes de jeu, avec l’ensemble de leurs forces militaires, à savoir plusieurs milliers de troupes, disséminés à travers la carte, pour vous divertir, partout, à tout instant.
Pilote automatique ou balade en forêt ?
Tournons-nous maintenant du côté des quelques chouettes mécaniques présentes dans ce nouveau soft dans l’univers des Dynasty Warriors. Dans un premier temps, nous pouvons retrouver quelques petits éléments qui étaient déjà incrémentés dans l’opus précédent. Parmi ces petites caractéristiques que nous pouvions déjà retrouver par le passé dans la série, se trouve le panel assez conséquent de combos dévastateurs auquel nous sommes habitués. Chaque personnage possède, encore une fois, sa manière de combattre, qu’il vous faudra donc maîtriser. De plus, en utilisant la gâchette de votre manette, vous pourrez balancer de nouvelles techniques, servant à assommer, à propulser dans les airs ou même à projeter au sol. L’utilisation des boutons carré/X et triangle/Y est toujours d’actualité et permettra de lancer des enchaînements plus ou moins longs et meurtriers selon votre rythme et la durée du combo. Comme d’accoutumée, vous pouvez retrouver une arme de prédilection pour chaque protagoniste, mais vous gardez toujours la liberté de sélectionner n’importe laquelle avec n’importe quel personnage, en faisant bien attention que les caractéristiques d’attaque et de défense de chaque arme sont différentes, il vous faudra donc ajuster votre stratégie plus ou moins directe en fonction de ces éléments.
Pour ajouter un peu plus à votre façon de jouer, vous pourrez également ajouter à votre arme diverses petites améliorations, grâce aux gemmes que vous pourrez récolter durant vos combats ou que vous pourrez crafter avec les matériaux rassemblés. Ces gemmes ont des effets variables, certaines augmentant l’attaque, d’autres la défense, voire même votre endurance. Vous pourrez également les acheter auprès des multiples vendeurs que vous rencontrerez durant votre épopée, mais ce n’est pas tout ! En effet, que faire de l’expérience que vous allez engranger ? Cette dernière vous permettra, tout simplement, d’augmenter de niveau et d’obtenir des points à allouer dans les diverses caractéristiques de votre personnage. Ainsi, vous pourrez ajuster comme bon vous semble l’attaque, la défense, l’endurance, la vie, ou encore d’autres à votre propre sauce. Et si vous êtes un grand amateur de buffs temporaires, sachez que vous aurez aussi la possibilité de crafter ou d’acheter pléthores de consommables dont les effets sont aussi variés et nombreux que ceux des gemmes, de quoi vous aider en cas de pépin contre l’un ou l’autre boss surpuissant, notamment si vous augmentez la difficulté à son maximum (dédicace à toi, Taishi Ci).
Mais vous allez me demander, et vous aurez bien raison, comment fait-on pour crafter ces gemmes, ces accessoires, ces consommables ? C’est assez simple, il vous suffit d’amasser les matériaux nécessaires à leur création et ensuite aller à la rencontre du bon marchand afin de le crafter. A moins que vous n’ayez, au préalable, acquis une petite planque où vous pourrez tout aussi aisément passer à la production de ces objets. Au début de partie, vous ne pourrez pas créer tout et n’importe quoi, il vous faudra obtenir le parchemin relatif à chaque objet si vous désirez posséder les connaissances nécessaires à sa fabrication. Ainsi, ce sont plusieurs pré-requis qui sont nécessaires pour toute fabrication. Ces parchemins peuvent s’obtenir de la même manière que les matériaux, et je vais tout de suite vous expliquer comment les avoir.
Omega Force nous invite, dans ce nouvel opus, à passer moult heures à guerroyer, bien plus que par le passé !
Donc, pour obtenir tous ces objets, vous devrez affronter moult périls. Diantre, vous exclamerez-vous, comme si se jeter corps et âme dans la bataille ne suffisait pas ! Mais ne vous en faites pas, il s’agit toujours de se battre ou alors de pratiquer quelques activités qui ne sont aucunement dangereuses. Pour les matériaux, la plupart son disséminés à travers la carte dans des zones où vous les trouverez en grandes quantités. Vous n’aurez qu’à vous y rendre, une fois la position découverte, afin de les récolter sans risque, sans mal. Sinon, vous pourrez également les trouver un peu partout, au petit bonheur la chance, par unité de un objet, mais cette pratique est bien longue et repose un peu trop sur la chance à mon goût. Autrement, pour des objets non trouvables à même le sol, comme du poisson ou de la peau de biche par exemple, vous devrez vous tourner vers quelques activités plus relaxantes, comme la pêche, pour laquelle il faudra vous munir d’appâts, ou la chasse, pour laquelle vous devrez vous équiper de votre arc et de vos flèches. Pour la seconde, prenez garde, car partir à la chasse au cerf se révèle aisé, mais partir à la chasse d’une meute de plus de vingt loups peut vite devenir un nouveau champ de bataille plutôt qu’une traque reposante.
D’autres moyens, comme la destruction du décor ou l’évincement de l’un ou l’autre personnage important (entendez par là des commandants à l’épée, des archers d’élite et autres) peuvent également vous rapporter des matériaux. Sinon, le moyen le plus rapide et le plus lucratif reste de réaliser les missions secondaires, qui vous allouent à la fois de l’expérience, de l’argent, et parfois quelques petits objets si précieux. Mais le moyen le plus rapide par contre, reste la baston pure et dure contre tout ce qui vous passe sous la main, surtout les bandits qui arpentent les forêts et n’attendent que le bon moment pour attaquer vos camps, ou ceux de l’ennemi. En gros, Omega Force nous invite, dans ce nouvel opus, à passer moult heures à guerroyer, bien plus que par le passé !
En outre, vous découvrirez également d’autres particularités importantes, comme la possibilité de renforcer vos liens avec les autres personnages. Cela nécessitera, cependant, de posséder une petite maisonnée afin de les y inviter. Au bout d’un certain temps, ces derniers pourraient d’ailleurs vous offrir quelques objets plus ou moins rares et précieux selon les moments. Vous pourrez d’ailleurs aussi compter sur la possibilité de faire évoluer votre monture pour qu’elle devienne plus efficace, à moins que vous ne préfériez en acheter une nouvelle pour remplacer l’ancienne.
Enfin, j’aimerais revenir sur un point essentiel, c’est que le monde ouvert offert par Dynasty Warriors 9 est très vaste et demande par moments de parcourir des distances très éloignées pour pas grand chose. C’est bien dommage, car cela prend pas mal de temps de se déplacer et diminue donc grandement la possibilité d’avancer rapidement dans le jeu pour ceux qui ne savent pas allouer une grande part de leur temps à ce soft. Néanmoins, cela se fera toujours en compagnie d’une bande-son de qualité, comme nous y sommes habités dans cette licence, et quelques petites possibilités vous sont offertes pour contourner cette contrainte d’un monde très vaste. En effet, vous pourrez utiliser le voyage rapide dans les zones que vous avez déjà visitées afin d’aller plus vite. Cela pourrait donc vous rapprocher grandement d’une mission très éloignée. Ces points de déplacement sont variés, il peut s’agir de villes, de villages, de maisons, de camps alliés, bêtement de « pierres de voyage rapide », et plus encore.
De plus, vous aurez également loisir de profiter de la fonction pilote-automatique, qui vous permettra de poser la manette pour aller cuisiner ou rapidement uriner, pendant que votre personnage, sur le dos de son cheval parcourra la distance vous séparant de votre point d’intérêt. Petit bémol, ce mode n’évite pas les obstacles et vous laisse passif en cas d’attaque, prenez donc garde à ne pas vous faire désarçonner et revenir pour contempler votre cadavre décorer le sol. Néanmoins, cela peut s’avérer utile si vous ne souhaitez pas combattre ni errer dans les forêts et autres prairies à la recherche de matériaux ou d’adversaires puissants externes au scénario (comme les bandits). Oh ! Et pensez bien que votre cheval ne peut pas escalader les murs, contrairement à vous, ce qui peut être utile pour assiéger une ville, je dis ça comme ça hein !
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