Electronic Arts continue son bonhomme de chemin avec sa licence phare qui entame sa deuxième année après son changement de nom. EA Sports FC 25, après une édition 24 qui n’a pas bouleversé ses codes, entend bien continuer à se restructurer, et à dépoussiérer pas mal de ses mécaniques de jeu. Un nouveau système de tactique, un nouveau mode rush, des modes de jeu plus ou moins repensés voire un gameplay plus authentique, voilà ce que cette édition FC 25 nous promet sur le papier. Après nous avoir convaincu sur certains aspects lors de notre prise en main il y a deux mois, nous sommes forcés de constater que les changements opérés sur ce EA Sports FC 25 sont quand même séduisants, et parviennent à le placer au-dessus de EA Sports FC 24.
Conditions de test : Nous avons testé EA Sports FC 25 durant une dizaine d’heures. Cela nous a permis de faire le tour global des modes Ultimate Team, Clubs, Carrière, Coup d’envoi ainsi que de son mode saisons. Le titre a été testé sur PlayStation 5.
Sommaire
ToggleRush, Carrière, Ultimate Team, Clubs… Des changements qui font du bien
Dans les grosses nouveautés à noter et apportant un certain vent de fraicheur à la licence, nous avons son le Rush étonnamment fun. Remplaçant plus ou moins le mode Volta dont personne n’avait plus rien à faire sur les éditions précédentes, Rush nous propose du 5 contre 5 sur un terrain proportionné. Les parties durent sept minutes, et nous assistons en règle générale à de l’attaque / défense non-stop, et à une pluie de buts si le placement est mauvais d’un côté comme de l’autre. Ledit mode met bien en avant les différents styles de jeu de chaque joueur, qu’ils soient officiels ou non. Le concept du carton bleu est lui aussi bien ficelé, en faisant sortir un joueur pendant une minute, après un premier avertissement par un carton jaune. Finalement, le nouveau mode de EA Sports FC 25 remplace avec brio Volta, et s’incorpore parfaitement au milieu des autres modes de jeu existants tout en étant plaisant à jouer.
FC IQ permet aussi à EA Sports FC 25 de dépoussiérer le système de tactique à mettre en place, et qui n’avait pas bougé depuis des décennies. Dans une nouvelle interface plus moderne, vous pourrez définir votre schéma tactique, ligne défensive voire le style de construction. Ici, rien de bien innovant car c’est ce qu’il y avait déjà sur l’ancien système. Ce qui va faire en revanche la différence, ce sera dans le rôle que vous pourrez définir sur chaque joueur que ce soit avec ou sans la possession du ballon. Vous pourrez par exemple décider de mettre un défenseur comme Upamecano en rôle de stoppeur, censé couvrir un maximum sa surface de jeu face aux attaquants. Pour la faire courte, le choix de ces rôles est finalement bien pensé, dans la mesure où vous pourrez ainsi fixer ce que devra faire votre joueur en fonction de sa position. Il sera possible par exemple de mettre un meneur de jeu en faux numéro 9, voire un défenseur pouvant se transformer en piston, et ainsi être plus dangereux sur les ailes. Clairement, FC IQ permet d’avoir beaucoup plus de possibilités, et d’avoir ainsi des tactiques modulables qui peuvent se voir en match.
Concernant le mode Carrière côté manager, celui-ci fait peau neuve sur l’interface, tout en ajoutant de petites nouveautés qui embellissent l’ensemble. En effet, l’interface du jeu a bel et bien changé, avec un système de tâches à faire (regarder les offres de transfert, programmer des entrainements etc…). Cela permet d’avoir un meilleur aperçu de ce qu’il à faire, même si cela n’est pas obligatoire. Vous aurez effectivement la liberté de faire ce que bon vous semble, et en l’occurrence passer directement les jours en mode simulation. Il faut dire que le changement de menu du mode Carrière est bienvenu, même s’il reste encore un peu austère. On remarquera cependant un côté plus immersif avec un fil d’actualité réaliste, dont des annonces de transferts par Fabrizio Romano par exemple, journaliste reconnu pour avoir des infos très fiables dans le milieu footballistique.
Outre ce changement, sachez qu’il sera aussi possible de coacher des équipes féminines. C’est un ajout qui lui aussi fait plaisir, et permettra aux joueurs de varier les plaisirs. En dehors de ça, si l’implémentation du mode Rush colle super bien avec le mode Carrière et la possibilité de faire du 5V5 via des tournois avec des jeunes joueurs, il faut dire que les nouveautés ne sont pas légion. Bien que le mode Carrière Manager se rapproche plus ou moins d’un Football Manager sur l’aspect gestion et réalisme, force est d’admettre que ce mode de jeu fini par tourner un peu en rond, et même s’il est possible de recruter et scooter de jeunes joueurs en devenir pour votre équipe.
Il en va de même pour le mode Carrière Joueur comme Clubs, qui font du surplace. Le premier, s’il vous permet de choisir entre un joueur créé, un joueur ou une joueuse des meilleures championnats voire de carrément incarner une icône comme Van Nistelrooy, Beckham ou encore Zidane, n’a guère apporté du neuf. Il y aura toujours le même système d’objectifs par match afin de gagner sa place de titulaire, mais aussi les investissements à faire qui vous donneront la possibilité de glaner des points sur chaque trait de personnalisation (solitaire, virtuose, fiable), et de ce fait débloquer de nouvelles compétences afin d’être mieux affuté sur le terrain. C’est classique, répétitif et peu engageant sur le long terme. En vérité, même le mode Carrière côté manager est plus excitant, exigeant et aussi réaliste sur les tous les compartiments du jeu, même s’il se répète lui aussi.
Pour ce qui est d’Ultimate Team, ce n’est pas non plus la joie. Outre une interface qui ne change pas d’un iota, notez qu’il s’agit encore et toujours du même principe. S’il est toujours possible de faire évoluer ses cartes, et de mélanger joueurs et joueuses, ce n’est toujours pas une révolution, bien que le mode soit encore efficace. Hormis le mode Rush implémenté sur la plupart des modes et l’ajout de montées et relégations avec un système de division, les changements sont trop minimes. Notez que le mode Clubs est lui aussi dans la même veine que l’édition précédente, à l’exception d’un nouveau lobby immersif et d’un menu un chouïa retravaillé. Cela reste la même disposition que l’année dernière, en plus du système de compétences et de niveaux pour notre joueur fraichement créé. Au passage, la technologie EA Cranium fait le boulot, avec un choix pas trop déconnant sur l’aspect création de notre personnage que ce soit sur le mode Clubs comme Carrière. Dans les derniers autres modes comme Saisons ou Compétitions, ne vous attendez pas à des changements, car il s’agit strictement de la même chose que les éditions précédentes. Peut-être aurons-nous des changements l’année prochaine ?
De meilleures choses dans le gameplay pour pratiquer le De Zerbi Ball ?
Comme chaque année, sans révolutionner le gameplay, EA Sports FC 25 s’embellit tout de même par petites touches. Tout d’abord et pour vous rassurer, sachez que la construction du jeu sur chaque match reste plaisante. Le plaisir de jeu reste en effet intact sur les touches de balles que l’on peut effectuer avec notre équipe. Qui plus est, on ne peut nier la présence de nouvelles animations rendant non seulement le tout réaliste, mais également l’ensemble beaucoup plus fluide et grisant sur les actions. Curieusement, même la course de nos joueurs sera à gérer, car il ne s’agira pas de foncer tête baissée, en espérant dribbler notre adversaire aisément. Il faudra un peu de technique. Comptez sur des dribbles un peu plus précis cette année, qui se révèlent diablement efficaces. Même la physique de balle s’est améliorée, proposant des trajectoires honnêtes et vraiment pas loupées. De plus, l’ajout de quelques conditions météo comme le vent, apporte une légère touche de réalisme appréciable.
Au-delà de ces légères nouveautés, EA Sports FC 25 n’apporte finalement rien de plus, laissant trainer les nombreux soucis déjà pointés du doigt chez son prédécesseur. A savoir des collisions douteuses, des contres favorables ignobles voire des face à face déjà joués contre les gardiens, surtout si vous avez un M’Bappé ou un Haaland en face. Bien entendu, nous restons séduits par le style de jeu de chaque joueur ayant leur propre personnalité, points forts et faibles. Toutefois, il faut savoir que cela peut parfois être encore déséquilibré avec des joueurs moyens qui ne passeront pas nécessairement face à de bons voire très bons joueurs. Il y a encore un équilibre à trouver sur le titre, bien qu’il y ait cependant des ballons qui passent moins, et que les passes dangereuses soient systématiquement interceptées, afin de tuer l’action dans l’œuf. Et ne soyons pas mauvaises langues, passer une défense avec un joueur moyen peut se faire, mais ce sera juste un poil compliqué.
Concernant la défense, justement, il y a du mieux, bien que cela ne soit pas aussi extraordinaire que les gardiens. Il est toujours compliqué de défendre, avec parfois une impression de se faire dépasser un peu trop facilement par l’attaquant. Bien qu’il y ait du mieux avec la touche de pressing permettant de se rapprocher de l’ailier ou du numéro 9, force est de constater qu’il n’est pas toujours aisé d’effectuer des interventions propres. C’est un peu mieux que EA Sports FC 24, mais il va falloir vraiment retravailler le système de défense sans ballon. Pour les gardiens enfin, on ne peut pas dire que ce soit la joie. Si les nouvelles animations permettent de voir des parades de grande classe ou à bout portant, ces dernières ne sont pas rassurantes et les trois quarts de leurs arrêts sont repoussés sur le joueur adverse, qui n’a plus qu’à pousser le ballon dans les filets. De même, elles sont finalement très peu efficaces dans les duels, même si les sorties sont propres en règle générale, et bénéficient d’animations soignées. Toutefois qu’on soit clair, EA Sports FC 25 a l’air de privilégier encore l’attaque cette année, et c’est dommage.
Pour l’arbitrage, les penaltys, et les corners ou coup franc, ne vous attendez pas à de gros bouleversements. Notre homme en noir, en premier lieu, n’a pas trop le sifflet facile ce qui est une bonne chose, et siffle réellement lorsqu’un contact sérieux survient. Néanmoins, il y aura encore de quoi pester sur de gros accrochages qui ne sont jamais sifflés, ou les éternels coups de sifflet finals intempestifs, nous empêchant de profiter d’une bonne occasion par exemple. C’est une fois de plus un aspect à retravailler, et notez enfin que les coups de pied arrêtés cités plus haut, sont encore et toujours les mêmes. Il faut cependant souligner qu’il est cette année un peu plus difficile de marquer sur coup franc ou corner, que les duels sont un peu plus rudes, et demandent un certain timing pour arracher le ballon de l’adversaire. Mais au-delà de ça, ce n’est pas cette année que nous verrons le moindre signe d’un changement concret.
Licence, graphismes et ambiance, un combo inégal
Du côté des licences, nous noterons le même souci que l’an passé. Pas mal de licences, que ce soit en Angleterre comme en Italie, sont manquantes (Liverpool avec son ancien logo voire le Milan AC ou l’Atalanta Bergame…), et énormément d’entraineurs de ligue 1 ne sont même pas modélisés. On peut penser notamment à pas mal de coachs comme Roberto De Zerbi (présent sur la bêta, absent sur le jeu final…), Eric Roy ou encore Frank Haise ou Will Still. D’ailleurs, sachez que vous n’aurez à disposition que Luis Enrique sur le mode Carrière en entraineur de notre Ligue 1 McDonalds. Par contre, EA ne s’est pas privé de modéliser d’autres entraineurs issus de championnats moins huppés comme l’Inde, la Corée du Sud voire dans le reste du monde… Décidément, il serait bienvenu de proposer un peu plus de licences et d’entraineurs modélisés quitte à forcer EA à mettre de l’argent dans des partenariats.
Sur les graphismes, le soft s’est affiné, sans non plus impressionner. Si la modélisation des stades et des joueurs reste exemplaire, EA a un mal fou à réaliser des cinématiques de qualité. Le mode Carrière, par exemple, dispose de cinématiques peu enthousiasmantes et qui manquent de dynamisme. Heureusement, le titre est dans son ensemble joli, mais on reste sur la même architecture que l’an passé, avec à la rigueur une meilleure physique, fluidité et des éclairages un poil améliorés.
On finit avec son atmosphère sonore, qui ne bouge pas beaucoup. Le duo Omar da Fonseca/Benjamin Da Silva fonctionne toujours autant, même si les commentaires commencent à être un poil dépassés. Il en va de même pour les chants des supporters qui, s’ils sont toujours impressionnants, mériteraient peut être un coup de dépoussiérage sérieux. Cela dit, l’ambiance sonore procurée est toujours bluffante, mais nous en demandons encore plus.
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