Annoncé depuis l’E3 2019 avant de ne plus faire entendre parler de lui jusqu’à l’été dernier, El Hijo : A Wild West Tale a finalement débarqué sur PC via Steam et GOG ainsi que sur Stadia le 3 décembre dernier au prix de 19,99€. À noter qu’il sortira également sur consoles dans un second temps, aucune date de sortie n’a pour l’instant été évoquée.
Développé par Honig Studios, à qui l’on doit notamment Milli the Snail mais également de nombreuses applications ludiques pour enfants, et poussé par l’éditeur HandyGames, El Hijo : A Wild West Tale vous plongera dans un univers bien mystérieux où l’infiltration sera omniprésente. Avec une ambiance western spaghetti, vous incarnerez un jeune garçon de 6 ans, prêt à tout pour retrouver sa mère et la sauver des bandits et autres cowboys en tout genre.
Proposant de nombreux puzzle-games en plus d’un gameplay basé sur des séquences d’infiltrations, le tout à travers une trentaine de niveaux, Honig Studios arrivera-t-il à vous emporter dans son univers ? Ce test va tenter de répondre à cette question.
Conditions de test : Nous avons testé El Hijo : A Wild West Tale sur un PC possédant la configuration suivante : une carte graphique GeForce RTX 2060, 16Go de RAM et un processeur AMD Ryzen 5 3600X. Nous avons terminé le jeu au bout de 5 heures et inspiré une bonne partie des enfants. La manette a été privilégiée.
Les bons ingrédients pour un jeu d’infiltration
L’histoire débutera assez simplement : une bande de malfrats mettra à sac et incendiera votre foyer. Vous voilà donc en fuite forcée, vous, jeune garçon de 6 ans et votre mère. Cette dernière vous confiera dans un monastère afin de vous protéger des bandits, mais vous ne l’entendrez pas de cette oreille. En effet, à peine arrivé dans cette bâtisse, vous n’aurez qu’une seule chose en tête : fuir. Et vous vous rendrez rapidement compte que dans l’univers de El Hijo : A Wild West Tale, les enfants réduits en esclavage sont monnaie courante. Vous voilà donc parti dans une quête effrénée pour la liberté, avec comme fil conducteur la recherche et la poursuite de votre mère disparue.
À travers une succession de niveaux, 30 en comptant l’épilogue qui n’en est finalement pas un, vous allez devoir tenter de vous faufiler entre les pattes de vos ennemis en essayant au maximum de ne pas vous faire repérer, le tout avec une vue isométrique. Pour cela, tous les ingrédients classiques du genre de l’infiltration sont là et assez bien développés : vous pourrez observer le champ de vision des différents ennemis, ce qui vous permettra d’anticiper au mieux les zones cachées de son regard. Avec un jeu habile d’ombre et de lumière (où personne ne vous verra dans l’ombre, même si l’ennemi est juste en face de vous), vous allez devoir jongler entre toutes ces mécaniques pour vous faufiler discrètement.
Aidé également grâce à une palette de compétences, peu nombreuses mais largement suffisantes, vous pourrez attirer l’attention de vos ennemis de différentes manières : lancer une pierre pour l’attirer dans une direction donnée, envoyer un jouer, balancer un feu d’artifice pour étourdir votre cible ou bien même lancer un fumigène rempli de pollen qui vous permettra de passer inaperçu. L’environnement sera également votre allié dans cette infiltration en vous proposant de nombreuses cachettes. Votre vision pourra également être élargie de façon ponctuelle, à l’aide de votre oiseau, ce qui permettra également d’avoir un visuel plus large de la zone et, donc, anticiper encore un peu mieux la suite du niveau.
Cette infiltration coexiste avec des mécaniques de puzzle-games, très présentes dans El Hijo. Assez variées au niveau de leurs fonctionnements, ces énigmes vous permettront d’accéder à des zones inaccessibles dans un premier temps. Restant très abordables, elles permettent de varier un peu les plaisirs dans des séquences d’infiltration qui peuvent parfois s’avérer poussives et assez répétitives au bout de quelques heures.
Une bonne qualité globale malgré une légère redondance
Malgré un gameplay qui arrive à se renouveler au rythme des niveaux, en apportant des nouveautés assez régulièrement, le constat reste malgré tout sans appel : au bout de quelques heures, El Hijo: A Wild West Tale devient répétitif. Et ce n’est pas les quelques séquences où vous incarnerez la mère du petit garçon qui y changeront quoi que ce soit.
Assez peu nombreuses, ces séquences vous permettent d’adopter un nouveau style de jeu, plus nerveux, mais cela ne concerne que quelques niveaux sur la trentaine que compte El Hijo. Une goutte d’eau en somme. De même, vous pourrez de temps à autre conduire un wagon, ce qui pourra parfois vous sortir d’une monotonie ambiante, sans pour autant revisiter complètement le titre et vous permettre de continuer à jouer en prenant autant de plaisir qu’au début.
Ce petit défaut n’obscurcit heureusement pas la qualité globale de l’œuvre qui est clairement de belle facture. Même si la bande-son est plutôt discrète, alors qu’une très large frange de joueurs aurait certainement été réceptifs à des morceaux tout droit venus du Far West, les graphismes colorés et enfantins vous accrocheront le regard assez rapidement. La variété des différents biomes, malgré l’omniprésence du sable et une dominante colorée beige, est agréable. Vous passerez d’un monastère plutôt sombre au désert peu accueillant en passant par des mines d’or ainsi qu’un village animé.
Possédant une durée de vie relativement courte de 5 heures, celle-ci se voit malgré tout rallongée si vous décidiez de le terminer à 100%. Chaque niveau vous proposera d’inspirer un certain nombre d’enfants, qui vous récompenseront parfois avec divers objets utiles à votre périple, et, si vous voulez tous les trouver et les libérer, il vous faudra 8 à 9 heures pour tout compléter.
En effet, le level-design de chaque niveau est fait de telle sorte que le chemin vers la sortie peu parfois être différent d’un joueur à l’autre. L’exploration de fond en comble de cet univers vous permettra de découvrir nombre de chemins alternatifs qui vous offriront quelques secrets. Et, si d’aventure, vous êtes avides d’encore plus de challenges, chaque niveau effectué sans vous faire repérer vous permettra de débloquer du contenu bonus, avec notamment des artworks magnifiques à la clé.
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