Développé par Fallen Flag Studio, Eldest Souls est la première création de ce jeune studio indépendant. Celui-ci avait dans un premier temps fait parler de lui fin 2019 avant de finalement annoncer sa date de sortie en juin dernier. Dès ses premières présentations, le titre affichait des combats nerveux et intenses où le héros affrontait des créatures divines et surpuissantes à l’origine d’une terrible malédiction sur le monde.
Condition de test : Nous avons joué à Eldest Souls sur PC sur Steam grâce à une version éditeur. Le test a été réalisé avec 6 heures de jeu ce qui nous a permis de terminer l’histoire une première fois et de progresser dans le NG+ du jeu tout en essayant le mode arène. Eldest Souls a été testé sur un PC avec 32 Go de RAM, une RTX 3080 et un i7-10700k cadencé à 3,80 GHz.
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ToggleDes combats dynamiques et éreintants
Comme dit plus haut, Eldest Souls se rapproche des boss rush classiques en mettant en scène des affrontements rapides où peu d’erreurs sont permises. Toutefois, difficile ne veut pas dire injuste et comme tout bon jeu « hardcore », l’emphase est mise sur l’apprentissage de ses erreurs pour se concentrer ici sur les patterns des ennemis et savoir comment bouger, frapper et esquiver correctement. Difficile mais juste, le jeu ne déçoit clairement pas de ce côté.
Certes, de rares attaques peuvent se montrer difficilement lisibles, mais la sensation en combat est réussie et extrêmement plaisante. Les mouvements du personnage, à l’exception de quelques esquives et collisions parfois capricieuses, répondent sans délai aux commandes du joueur et on ressent bien, tant au niveau sonore que visuel, le poids et l’impact des coups du protagoniste. De plus, bien que les arènes se retrouvent vite remplies d’éléments visuels variés, la lecture de l’action ne s’en trouve pas affectée et cela rend au contraire l’affrontement plus impressionnant et intense.
Si tout ceci semble alléchant, les boss du jeu le sont tout autant. Respectant pour chacun un thème et une ambiance propre, tous ces boss divergent dans leurs approches, ce qui rend chaque affrontement unique et intéressant. Avec leurs propres sets d’attaque, on a également plaisir à découvrir les mécaniques d’un nouvel ennemi même si les premiers essais se concluront vraisemblablement par une mort. Bien sûr la difficulté est relative au talent et à la rapidité d’apprentissage du joueur, mais nul doute que chacun devrait y trouver son compte tant les affrontements sont variés et assez exigeants.
Seul petit hic de ce système de combat, la nécessité absolue de charger la soif de sang avant d’effectuer une quelconque attaque. Presque systématiquement, le joueur commencera son offensive par une attaque chargée, puisque les attaques légères qui s’en suivent sont plus rapides, plus fortes et soignent le joueur. Il est donc plausible de se demander l’intérêt de pouvoir attaquer sans avoir au préalable rempli cette jauge de soif de sang par une attaque chargée.
Une bonne rejouabilité ?
Avec près d’une dizaine de boss, la campagne se révèle être plutôt courte (même pour le genre) avec environ 3 à 4 heures de contenu. Eldest Souls allonge cette durée de vie en proposant un mode arène et un NG+ ardu puisque ce dernier rend les affrontements vraiment longs et punitifs. L’intérêt de ce New Game + est bien évidemment de mettre ses compétences acquises sur le jeu à l’épreuve tout en découvrant de nouvelles attaques des boss et de continuer d’acquérir des points de compétences pour compléter entièrement une des trois spécialisations du jeu.
En effet, ces trois branches proposent un style de jeu unique et personnalisable plutôt appréciable dans lesquels le joueur pourra dépenser des points de compétences, acquis après avoir vaincu un boss, pour progresser et débloquer des talents passifs. Toutefois, cette rejouabilité ne fait pas dans la dentelle et ne ravira que les joueurs les plus persévérants puisque la difficulté de ce NG+ est très, sûrement trop même, élevée. Un palier intermédiaire aurait peut-être été nécessaire.
On regrette aussi qu’une aide n’existe pas en jeu pour se remémorer le nom des différentes attaques du protagoniste puisque celles-ci apparaissent sans cesse dans la description des talents et, sans une plus longue introduction à ces dernières, il est difficile de savoir quel talent joue sur quelle attaque. On retrouve ce même problème sur les éclats de boss qui ont un descriptif similaire et peuvent s’insérer dans différents emplacements pour attribuer des bonus uniques. Encore une fois, ces bonus restent intéressants mais sont toujours aussi difficiles à lire pour quiconque commence le jeu.
De plus, l’interface du menu est parfois soumise à quelques bugs comme lorsque l’on insère des éclats de boss dans les socles de l’arbre ou lorsque l’on décide d’utiliser un point de compétence dans l’arbre des talents. Ces bugs restent très mineurs et n’empêchent en rien la progression du joueur mais sont un petit peu frustrants. De même pour les descriptifs énoncés précédemment qui sont souvent indigestes à lire. On espère qu’une mise à jour vienne rapidement corriger ces problèmes.
Une ambiance en dents de scie
Maintenant que l’on s’est attardé sur les combats de boss, la personnalisation et les sensations en combat, faisons un petit tour sur le cachet visuel et sonore du jeu. Pour ce qui est des combats, on reste bien évidemment sur une bonne note. On remarque cependant que les phases d’exploration entre chaque boss manquent singulièrement d’un vrai fond sonore et laisse planer une sorte de vide lorsque l’on arpente les lieux.
Quelques PNJs viendront cependant casser ce silence. Le joueur pourra alors débloquer certaines lignes de dialogues supplémentaires en ramassant différents objets sur son chemin. Au travers des lettres, descriptions d’objets et dialogues du jeu, on arrive quelque peu à reconstituer les terribles évènements qui se sont déroulés dans cette citadelle ainsi que la symbolique de l’endroit.
Bien que ces approches arrivent à communiquer afin de nous donner des fragments d’histoire, la plupart des informations qui nous sont communiquées concerne les batailles sanglantes qui ont pris place dans ce lieu clos et reculé. Toutefois, on aurait également aimé en apprendre plus sur les divinités que l’on terrasse au fil de l’aventure. Les informations à leurs sujets sont en effet souvent éparses et quasiment inexistantes a contrario des renseignements sur la croisade menée dans la citadelle qui sont omniprésents.
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