Après un financement réussi en passant par la case Kickstarter, bien que loin des millions accumulé par son concurrent direct, Star Citizen, le jeu édité et développé par Frontier Developments est lui sorti depuis presque un an. Le temps de compléter son contenu avec quelques grosses mises à jour, pour final atterrir sur la plateforme de Microsoft au début du mois. On peut déjà être rassuré pour ce qui est du contenu, cette dernière version contenant l’ensemble du jeu tel qu’il est disponible sur PC. Le test fera donc aussi bien foie pour les deux supports, les légères différences qui existes seront développées dans le dernier paragraphe n’ayez crainte !
Commençons par le commencement donc, Elite qu’est-ce que c’est ? Et bien c’est une série pionnière dans le genre de la simulation spatiale. Son premier épisode est sorti en 1984, et est encore aujourd’hui considéré comme l’un des titres les plus innovants de l’histoire du jeu vidéo. Il faut dire qu’avec ses deux milles systèmes visitable qui tiennent sur pas plus de 20 ko, et sa liberté quasi-totale octroyé aux joueurs, il y’a de quoi rester bouche bée. La base du jeu était le commerce, libre à vous de la jouer réglo, ou de vendre illégalement. Ses deux suites améliorerons les graphismes et donnerons toujours plus de profondeur et de possibilités. Elite : Dangerous est donc officiellement le quatrième opus de cette série iconique.
À la tête du projet on retrouve David Braben, créateur de la série et du studio de développement, un gage de qualité, ou du moins de respect aux matériaux de base. En tout cas, la carte du jeu fait honneur à son héritage. Avec notre galaxie dans son intégralité, le joueur ne risque pas de manquer de systèmes solaires à explorer. Si on les comptabilise tous on arrive au chiffre impressionnant de 400 milliards ! Alors il faut bien sur relativiser, ils ne sont pas tous actifs, et pour voyager à l’autre bout de la carte prévoyez plusieurs semaines de temps de jeu. Autant le dire, ce gigantisme est certes un tour de force technique, mais il ne présente que peu d’intérêt au final vu le temps nécessaire pour réaliser des déplacements conséquents. Néanmoins l’exploration est récompensée par le jeu, il vous sera possible de vendre les données cartographiques que vous glanerez pendant vos excursions à une station, à condition qu’elle soit suffisamment éloigner de votre découverte.
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ToggleDans l’espace vous êtes maître de votre destin
Mais les débuts seront balbutiants pour ceux n’ayant pas le temps ou l’envie de se renseigner sur les mécaniques de jeu. En effet, et c’est l’un des défauts majeures d’Elite : Dangerous, rien ou presque ne vous est expliqué. Le novice se retrouvera donc perdu en début de partie, avec son petit Sidewinder, ne sachant trop quoi faire. Un véritable point noir qui force à chercher des informations sur la toile, ou alors à expérimenter soi-même, quitte à perdre du temps le temps de comprendre ce que l’on peut faire.
Parce que oui, Elite est un jeu riche en contenu, et nous allons tenter d’aborder la majorité de ses aspects. Le commerce est bien entendu une option viable pour se faire de l’argent. Des missions, disponibles dans toutes les stations, sont centrées sur le sujet. On pourra donc se spécialisé en routier de l’espace, des vaisseaux sont d’ailleurs spécialisés pour cela, avec des soutes énormes permettant le transport de plus de marchandises, et des bons réacteurs FSD, nécessaires pour faire des sauts en hyper-espace vers des systèmes plus éloignés. Quant à la valeur des différents biens échangeables, il est bien entendu différent selon les différentes stations et factions. Il est important de savoir que certaines d’entre elles autorisent le commerce d’esclaves, ou de drogues, alors que d’autres les interdisent. Les services de sécurité qui vous prennent la main dans le sac vous colleront une amende, et deviendront agressifs à votre égard, alors attention à votre choix de route commerciale !
Pour les combattants de l’espace, plusieurs carrières sont disponibles. Bien sûr, vous vous en doutez, les conflits entre factions sont monnaie courante, et le rôle de mercenaire permettra de se faire un petit pactole tout en montant sa réputation. La profession de chasseur de prime est également une place enviable mais qui demandera de l’équipement spécifique pour être efficace. Et la liberté étant le maitre mot du jeu, vous êtes libre de jouer les pirates, traquant les marchands pour voler leurs précieuses cargaisons sur leurs épaves fumantes. Dans ce cas de figure il faudra faire bien attention aux services de sécurité des différent systèmes.
La dernière option disponible est le minage. Là aussi un équipement spécifique est requis, et la prospection d’astéroïdes n’est pas sans risque, les pirates n’étant jamais très loin. Mais une fois le bon spot trouvé, il faudra raffiner le minerai pour en faire le métal, qui lui pourra être vendu au plus offrant. Une bonne connaissance commerciale est un plus non négligeable pour faire un maximum de bénéfices.
Quel camp choisirez-vous ?
Prêter allégeance à l’une des trois grandes factions vous permettra de monter votre rang au sein de celle que vous aurez choisi, débloquant l’accès au système abritant la capitale de la dite faction, mais également d’avoir accès à des vaisseaux qui lui sont réservés. Plus votre réputation sera élevé auprès de l’une d’elles, plus vous pourrez disposer de mission variés et bien plus lucratives que celles de bases. Bien qu’il soit possible de faire ami-ami avec toutes les puissances présentent, il sera difficile de garder un statu quo, plusieurs objectifs vous mettant en oppositions direct face aux autres. A noter qu’en plus des trois supers puissances que sont l’Empire, l’Alliance, et la Fédération, de nombreuses sous factions gravitent autour, certaines ayant une allégeance claire, d’autres étant indépendantes.
Mais à quoi peut donc servir tout cet argent vous demandez vous ? Et bien tout d’abord à vous offrir le vaisseau spatial de vos rêves, le plus adapté à vos besoins. Disposant tous de caractéristiques distinctes, et notamment de points d’emports différents, permettant d’avoir plus d’armes de différents niveaux de puissances. Les plus efficaces seront bien sur hors de prix, mais aussi très gourmandes en énergie. À cela s’ajoute les modules internes, que ce soit l’achat d’un générateur plus efficace, d’un nouveau réacteur, d’un scanner plus puissant ou encore d’un module d’interception, vous pourrez personnaliser à votre guise votre véhicule. En cas de destruction de celui-ci, contrairement à EVE Online par exemple, une assurance, dont le montant dépend de votre équipement, permettra de le récupérer. Pensez donc à garder une petite réserve en cas de coup dure.
Xbox One et PC, même combat !
Simulation oblige, le maniement demandera un petit temps d’adaptation. Sur PC les possibilités sont vastes, avec un support des joysticks, de la manette et bien sûr du couple clavier/souris. La configuration libre permettra de mapper les touches comme bon vous semble, en combinant par exemple la manette et le clavier. Sur Xbox One par contre la configuration est fixe, et il sera moins aisé de s’y retrouver. D’autant plus que le nombre de boutons limités forcera à passer par des sous menus peu ergonomique pour certaines actions pourtant essentielles. On pense notamment au mode de vol furtif, essentiel pour les pirates et contrebandiers. Si la maniabilité n’est donc pas optimale sur la console de Microsoft il est dur de sanctionner le jeu pour cela, la limite du périphérique étant à l’origine de ce défaut.
En revanche pour ce qui est du contenu, les deux versions disposent d’un contenu identique. Les grosses mises à jour, que sont le CQC et le Powerplay, sont bien présentes. Le premier un mode deathmatch permettant aux joueurs de s’affronter dans des arènes avec des vaisseaux pré-construits. Pas ce qu’il y’a de plus passionnant, mais les amateurs de combats y trouveront probablement un intérêt. Le deuxième mode est beaucoup plus intéressant pour les amateurs de géopolitique spatiale. Vous pourrez prêter allégeance à une sous faction affilié à l’une des trois superpuissances, en réalisant des missions pour elle vous étendrez son influence et pourrez conquérir des systèmes en son nom. Fonctionnant par cycle d’une semaine, les joueurs ayant contribué reçoivent une récompense pécuniaire à la fin de celui-ci. Grisant, le Powerplay permet aussi de canaliser les joueurs dans un espace plus restreint et augmente donc les interactions entre eux, une bonne idée qui manquée à la sortie du titre.
Pour finir abordons l’inévitable question des graphismes. Le jeu est très jolie, les textures sont fines et détaillées et les effets somptueux. Rien que le passage dans votre première station pleine de vaisseaux vacants à leurs occupations, ou votre premier saut en hyper-espace vous laissant à quelques encablures d’un soleil majestueux, vous convaincra de la qualité visuelle du soft. Coté bruitage c’est du tout bon également, les bruits de propulsions sont bien réalisés et les explosions font résonner les basses. La musique en revanche se fait plutôt discrète ce qui est regrettable. Mais l’immersion est bien là, et ceux ayant eu la chance de l’essayer avec l’Oculus Rift parle d’une expérience hors du commun.
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