Même si le studio avait d’ores et déjà officié sur un titre mobile – Monsters Assemble – ou encore filé un coup de main sur certaines productions, Embers of Mirrim est donc le premier gros jeu du studio pour ainsi dire. Pour une première fois, est-ce véritablement réussi ?
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ToggleMirrim, entre l’ombre et la lumière !
Dans Embers of Mirrim, les dialogues ne sont pas vraiment de la partie. En effet, il s’agit d’une décision pure et simple des développeurs, afin d’adopter une approche plus visuelle lors des cinématiques. Du coup, le soft mettra en scène deux races soit l’ombre et la lumière, et mettra en avant deux créatures de race différente à savoir Mir – la lumière – et Rim – l’ombre -. Ces derniers sont briefés par un sage montrant une menace extraterrestre qui s’abat sur la terre, et qui est en train de tout corrompre. Alors que tout oppose Mir et Rim, ces derniers vont finalement être combinés à un moment du jeu afin de former Mirrim. Maintenant, notre créature hybride devra combattre la corruption qui ronge le monde, et ainsi rétablir la paix et l’équilibre dans un monde devenu bien terne à cause de cette mystérieuse menace extraterrestre.
Même si l’histoire est clairement très en retrait par rapport à ce qu’il se fait actuellement, les p’tits gars de Creative Byte Studios se sont néanmoins rattrapés par le background du soft, tout simplement splendide. Très franchement, c’est tout simplement un pur bonheur de traverser les différents décors variés d’Embers of Mirrim, et vous n’oublierez certainement pas les divers panoramas proposés, tout simplement envoûtant du début à la fin. Les arrière-plans ne sont également pas en reste, dans le mesure où nous sentons indéniablement le gros travail fourni par les développeurs pour proposer des arrière-plans non seulement fournis mais également de toute beauté.
Vous l’aurez donc compris, Embers of Mirrim en jette dans sa direction artistique pour le coup en proposant des décors variés et, même si la trame scénaristique n’est pas des plus originales, le soft mise néanmoins sur une bonne mise en scène. En effet, pas mal de passages sont assez marquants, poignants, mais aussi poétiques pour le coup. A noter par ailleurs que le soft se dote de deux fins bien distinctes, en fonction de si vous sauvez tous les adeptes de Mirrim ou non. Ces dernières restent convaincantes surtout pour la première, et il faut avouer que les cinématiques sont plutôt sympathiques à regarder. Comme quoi, le manque de dialogue est souvent plus parlant. On terminera également sur le level-design, totalement maîtrisé de bout en bout, avec pas mal de secrets à découvrir, et on sent incontestablement que les développeurs étaient très inspirés sur ce Embers of Mirrim, définitivement.
Les embers d’ombre et de lumière, deux entités à contrôler indépendamment !
Le gameplay d’Embers of Mirrim vous permet donc bel et bien de jouer avec l’ombre et la lumière. Même si au début, vous contrôlez la créature d’ombre ainsi que celle de lumière séparément, ces dernières vont donc ensuite fusionner. Mais, la particularité du soft est que notre créature hybride Mirrim pourra se disloquer, et vous donner la possibilité de contrôler indépendamment deux halos lumineux d’ombre et de lumière – représentés en couleur violette et verte respectivement -, se nommant simplement les embers.
En somme, vous pouvez contrôler Mirrim, mais également vous disloquer en deux embers bien distincts. D’ailleurs, et chose assez intéressante, notre boule de poil peut planer après avoir sauté pour atteindre une plateforme, mais également faire réaliser une onde de choc pour affaisser d’énormes rochers, et ainsi progresser. Il y a donc dans un premier temps tout cet aspect plateforme assez classique, où les sauts sont assez précis en soi, et le tout s’enchaîne parfaitement bien et répond au doigt et à l’œil.
Au-delà des phases de plateformes, Mirrim peut donc se scinder en deux parties, soit l’une représentant l’ombre, et l’autre la lumière. Pour ce faire, il faudra rester appuyé sur les touche L2 et R2, et contrôler vos deux entités avec les deux joysticks – du moins sur PS4, la version que nous avons testée -. Evidemment, des phases de réflexion seront de la partie avec cet élément de gameplay car avec ces entités, vous pourrez passer dans des barrières d’ombre et de lumière avec vos deux halos violet et vert, mais également vous faire propulser via des plateformes volantes de couleur verte et violette pour le coup, comme les barrières. Le titre de Creative Byte Studios joue beaucoup avec non seulement l’aspect plateforme, mais également le jeu d’ombre et de lumière via vos deux embers.
Ce qui est d’autant plus surprenant, c’est que le gameplay arrive sans cesse à se renouveler rien qu’avec cette mécanique d’ombre et de lumière, en incorporant à chaque fois un nouvel élément pour progresser dans les différents niveaux proposés. Allant donc des barrières représentées en vertes et violettes vous permettant de vous disloquer indéfiniment – contrairement à la façon classique où cela ne durera que quelques secondes -, en passant par les plateformes de couleur vertes et violet foncé pour vous propulser ou bien encore la possibilité d’utiliser d’autres créatures comme tremplins ou passerelles en fonction de l’ember utilisé, la variété est de mise dans le titre, et vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer. Le mélange de réflexion et de plateforme en simultané fonctionne super bien, même si on lui reprochera qu’en contrôlant ces deux embers de couleur indépendamment, on pourra assez vite s’emmêler les pinceaux, ce qui est un peu pénible surtout quand un titre de cette trempe met à l’épreuve vos réflexes et votre réactivité pour passer des passages en particulier. Bien évidemment que d’autres aspects d’ombre et de lumière seront de la partie, mais nous vous laisseront la surprise de ce côté-là.
Outre cette petite confusion qu’il peut y avoir sur cet aspect-à car il faudra avoir incontestablement les yeux rivés sur vos deux halos lumineux pour pouvoir passer aisément, il y a aussi des combats de boss. Ils seront aux nombre de quatre dans le soft et il y aura toujours le même cheminement pour les battre. Ces derniers vous poursuivront dans un premier temps et il faudra éviter leurs attaques, puis ensuite vous pourrez l’affronter. Là, on retrouve donc l’aspect plateforme basique, et il faudra en revanche utiliser vos embers une fois que vous l’affronterez. Les affrontements sont d’ailleurs en soi aussi orignaux que tendus au niveau des boss car si vous vous faites toucher une seule fois si vous n’avez pas de bouclier, c’est le game over et il faudra recommencer à la phase où vous vous êtes arrêtés. Les différents boss sont au passage plutôt impressionnants, et certains vous donneront un peu du fil à retordre.
Maintenant, concernant la difficulté d’Embers of Mirrim, cette dernière reste plutôt équilibrée. Pour faire simple, le début du jeu n’est pas bien dur et par la suite, la difficulté monte petit à petit, mais reste assez soft pour ne pas frustrer le joueur. Bien évidemment qu’il y a quelques passages assez retords avec notamment quelques moments où il faudra réfléchir un peu mais dans l’ensemble, la difficulté reste assez bonne dans l’ensemble. Au passage, on peut voir que les développeurs n’ont pas voulus vraiment frustrer les joueurs sur le soft, grâce aux divers checkpoints assez bien placés, ce qui est une bonne chose. Notez que si vous vous faites toucher une seule fois, c’est la mort assurée sauf si vous parvenez à choper un bouclier, disséminé dans les cristaux orangés – voir image ci-dessous -.
Durée de vie acceptable pour une OST du feu de dieu ?
Pour un jeu de plateforme indépendant, Ember of Mirrim dispose d’une durée de vie relativement correcte, même si on pouvait s’attendre à beaucoup mieux. N’y allons donc pas par quatre chemins, la production de Creative Byte se plie en seulement quatre heures de jeu, voire cinq à la limite si vous vous amusez à traîner un peu la patte et encore. Pour prolonger néanmoins un peu l’expérience de ce titre bourré de qualité, vous pourrez vous rabattre sur les divers glyphes à découvrir dans chaque niveau, tout comme libérer tous les amis de Mirrim de la corruption. Pour 17.99 €, et même si le titre est de très bonne qualité, cela reste un poil cher car nous aurions vu à la limite le titre être proposé pour une dizaine d’euros, ce qui aurait pu être décent pour le coup.
Mais pour le reste, Embers of Mirrim s’offre une OST tout simplement splendide. Pas mal de musiques épiques vous marqueront certainement dans le soft tant le tout colle effectivement bien à l’action. De plus, ce qui est assez intéressant, c’est que les musiques sont qui plus est assez variées, chose assez appréciable qu’on se le dise. Pour le coup, bravo aux développeurs en tout cas pour cette OST de qualité, étant un véritable plaisir auditif.
Enfin pour terminer, il y a l’aspect graphique du soft, très loin d’être moche. Comme nous l’avons évoqué plus haut, le titre dispose de panoramas totalement saisissants, mais l’aspect graphique fait le boulot. Les cinématiques sont plutôt soignées, et le titre est vachement propre techniquement parlant, malgré quelques textures assez datées et baveuses qu’on se le dise, étant donné qu’il s’agit du moteur graphique Unity. Mais pour le reste, que ce soit les animations, les effets de lumière comme les arrière-plans, cela reste de bonne facture, même si on pourra pester sur certains arrière-plans qui manquent un peu plus de détails sur certains niveaux. Mais qu’à cela ne tienne, le soft reste visuellement agréable pour la rétine.
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