Après une phase d’accès anticipé Ender Lilies : Quietus of the Knights est finalement sorti dans sa version complète sur PC et Switch (le 20 juillet sur PS4 et PS5). Après vous en avoir parlé sur notre chaîne Youtube, nous revenons aujourd’hui pour un verdict final.
Conditions de test : Nous avons joué au titre une quinzaine d’heures sur PC via Steam.
Sommaire
ToggleHollow Knight dans un monde Dark Fantasy
Comme pour Dead Cells ou Blasphemous, Hollow Knight a été une véritable bouffée d’air frais dans le monde des Metroidvania. C’est la première chose qui nous vient à l’esprit après avoir pris Ender Lilies en main. On rassure toutefois, il arrive à forger sa propre identité pour ne pas passer pour une pâle copie, mais cela donne clairement un bon argument pour s’y plonger. Il arbore tout d’abord un univers Dark Fantasy particulièrement réussi. Que ce soit au niveau du bestiaire ou des décors, la direction artistique est indéniablement l’un de ses gros points forts. On ajoute à cela une fabuleuse bande-son composée par le groupe japonais indépendant Mili (à qui l’on doit l’un des openings de l’anime Goblin Slayer ou encore les jeux de rythme Cytus et Deemo).
D’un point de vue purement contemplatif, Ender Lilies est donc un agréable voyage qui nous plongera dans différents lieux du royaume de Lointerre. Ce territoire est plongé dans la mort et le silence depuis qu’une pluie mortelle s’est abattue, transformant tous les êtres vivants en monstres immortels et violents. Vous vous réveillez dans les tréfonds d’une église dans la peau de Lily, une jeune fille qui va entamer un voyage pour purifier le mal et trouver la cause de cette averse maudite.
Cette ambiance et ce silence de mort donnent une atmosphère mélancolique délectable. Les rares moments de dialogue se font à travers le premier esprit qui est présent à notre réveil et qui devient notre premier gardien pour se battre dans ce monde dangereux. En terrassant des boss et en ramassant quelques notes cachées, on va petit à petit en apprendre un peu plus sur les personnages, et le visage de Lointerre avant la catastrophe. Si l’on devait chipoter un peu, on dirait qu’il manque juste un tout petit peu de doublages pour rendre encore plus vivants ces moments rares.
Un Metroidvania plus accessible ?
En matière de Metroidvania, Ender Lilies se révèle un peu accessible que les modèles cités précédemment. Entendons-nous bien, le titre reste exigeant d’un point de vue global et la plupart des boss vous donneront du fil à retordre, mais il reste néanmoins plus « facile » comparé aux standards du genre. Les points de sauvegarde (qui servent également de points de téléportation) sont assez nombreux, et on ne perd pas les âmes que l’on récupère en battant des ennemis en cas de mort pour citer ces deux exemples.
Pour rappeler globalement le concept s’il s’agit de votre première expérience, vous êtes face ici à un action-RPG mêlant combat et exploration. On évolue dans une carte aux multiples embranchements, et chaque nouveau pouvoir obtenu en terrassant un boss (comme un grappin ou la capacité de nager sous l’eau) vous permet de débloquer de nouvelles routes auparavant inaccessibles. Lily, étant une petite fille très chétive, ne se bat pas directement mais utilise des esprits. Il est possible d’en assigner jusqu’à 3 sur les touches de votre manette ou clavier. Chacun dispose de caractéristiques uniques comme le chevalier du départ qui permet d’attaquer avec une simple épée.
Chaque boss et mini-boss vaincus augmenteront votre stock d’esprits et il vous sera ainsi possible varier vos sets de coups. Couplés aux reliques, des objets qui vous octroient des bonus passifs comme de la vie supplémentaire ou une réduction de dégâts, le soft offre une grande marge de manœuvre pour s’adapter à la zone que l’on explore mais aussi aux boss que l’on va tenter de vaincre après avoir bien étudié ses patterns. Par exemple, on prendra des esprits qui s’utilisent facilement dans l’eau lorsque l’on sait que l’on va nager assez souvent.
Des débuts un peu poussifs
On retiendra tout de même le gros défaut évoqué lors de notre avis pour l’accès anticipé, à savoir ses débuts un peu poussifs. En effet, le jeu s’apprécie bien plus une fois que l’on a récupéré un bon paquet d’esprit et surtout le dash qui remplace l’esquive de Lily faisant un saut vers l’avant. En outre, même si l’on s’habitue assez vite, la maniabilité reste assez rigide dans l’ensemble. Enfin, pour compléter cette petite liste des points noirs, on regrette l’inutilité de bon nombre d’esprits qui ont du mal à briller face à des ennemis beaucoup plus agressifs.
Même s’il manque parfois de folie dans son level design, on passe un bon moment à explorer les contrées de Lointerre en cherchant de nombreux objets cachés pour renforcer notre jeune héroïne et ses esprits. Le gain de pouvoir donnant de nouvelles possibilités offre une progression équilibrés et qui se renouvèlent comme il faut. Elle reste cependant plus linéaire par rapport à d’autres et comptez une vingtaine d’heure pour en venir à bout et plus si vous visez le 100%.
Cet article peut contenir des liens affiliés