En 2021, ENDER LILIES: Quietus of the Knights avait été une excellente surprise pour les amateurs de Metroidvania. Quatre ans plus tard, Live Wire et Adglobe reviennent avec Ender Magnolia : Bloom in the Mist, un nouvel opus qui a lui aussi traversé une phase d’accès anticipé sur PC via Steam. Une suite qui peaufine la formule et qui est incontestablement l’un des coups de cœur de cette année 2025.
Conditions de test : Nous avons terminé le titre sur PC à quasiment 100%. Nous avons débloqué les deux fins disponibles et exploré toute la carte.
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ToggleUne autre fine fleur de l’ambiance mélancolique
Ender Magnolia: Bloom in the Mist illustre parfaitement la réussite d’une suite tirant parti de l’expérience passée pour améliorer sa structure globale. On reste dans un Metroidvania façon Hollow Knight, mais avec une exploration allégée et une difficulté générale plus abordable. Le titre ne manque pourtant pas de challenge et dispose d’une montée en puissance plus rapide, rendant la progression plus douce. Son univers et son ambiance, quant à eux, montent en intensité par rapport à l’opus précédent, bien que le style diffère légèrement.
L’histoire d’Ender Magnolia: Bloom in the Mist se déroule dans un monde ravagé par des vapeurs toxiques qui ont transformé les Homonculus, des créatures artificielles autrefois pacifiques, en menaces incontrôlables. Nous incarnons Lila, une jeune Accordeuse dotée du pouvoir de purifier ces entités corrompues. Contrairement à Ender Lilies: Quietus of the Knights, où le récit était centré sur la découverte progressive d’un passé oublié, Ender Magnolia adopte une approche plus structurée, avec des dialogues étoffés et des interactions fréquentes avec divers personnages. Le jeu met en avant une narration environnementale riche, où chaque zone explorée raconte une partie de l’histoire à travers des ruines, des notes éparpillées et des vestiges d’un monde autrefois prospère.
Il arrive cependant que l’on se sente un peu perdu au cours de l’aventure, le jeu recourant encore une fois à l’amnésie comme ressort narratif. De plus, la progression est ponctuée de flashbacks et de souvenirs fragmentés qui se déclenchent lorsque l’on purifie des homonculus et qui sont surtout là pour en mettre plein les yeux, vu que les révélations de la dernière partie nous dévoilent les contours d’un scénario finalement assez convenu. Ce procédé permet surtout de mettre en avant la magnifique direction artistique du jeu à travers différents artworks. On déplore simplement l’absence d’un doublage japonais, qui aurait pu renforcer plus encore l’immersion durant ces séquences.
Malgré tout, l’aventure séduit par son ambiance sobre et mélancolique, procurant une sensation de solitude et de mystère. Certains moments se révèlent plus touchants, notamment lors des arrêts sur les bancs (ou points de repos) permettant d’engager des dialogues optionnels avec les homonculus, pour mieux comprendre leur nature et l’univers du jeu. Comptez entre quinze et vingt heures pour voir le bout de l’histoire et accéder aux deux fins, dont l’une réserve une jolie surprise à ceux qui ont fait Ender Lilies. Pour les nouveaux venus, on vous rassure, il n’est pas indispensable d’avoir fait ce dernier pour pleinement apprécier celui-ci.
Un Metroidvania bien accordé
Il faut également saluer une amélioration visuelle notable, aussi bien au niveau de la 2D et du chara-design des différents personnages, que dans l’interface et la mini-carte, nettement moins sommaires que dans le premier opus. La musique joue, elle aussi, un rôle essentiel dans l’immersion, et les développeurs ont de nouveau fait appel à Mili pour cette mission. Loin de se limiter à un simple accompagnement, la bande-son renforce la dimension narrative en soulignant le contraste entre la beauté déchue du monde et la menace omniprésente des homonculus corrompus.
Le gameplay d’Ender Magnolia: Bloom in the Mist s’appuie sur une formule assez classique du Metroidvania en mêlant exploration, combats dynamiques et progression basée sur l’acquisition de nouvelles compétences. À l’image de son prédécesseur, Lila ne se bat pas directement, elle invoque des homonculus purifiés pour attaquer à sa place. Chacun d’entre eux possède trois compétences assignables à l’une des quatre touches d’attaque, ce qui offre une large palette d’approches selon votre style de jeu. Par exemple, on trouve un homonculus spécialisé dans les contres, un autre axé sur la magie offensive ou encore un hibou capable d’attaquer automatiquement une fois déclenché.
Combinés aux sauts et aux esquives à effectuer au bon moment, les combats sont aussi jouissifs qu’accessibles. En outre, de nombreux outils facilitent la vie, contrairement à d’autres Metroidvania plus punitifs. L’exploration s’avère plus gratifiante grâce à plusieurs points d’ergonomie. Par exemple, une fois toutes les reliques cachées découvertes dans une zone, la portion de carte correspondante se colore en bleu, tandis qu’il est possible de se téléporter sur n’importe quel banc de sauvegarde depuis la carte, où que l’on se trouve. Ces accommodements rendent la progression moins frustrante, puisqu’on évite de tourner inutilement en rond pour trouver l’élément manquant.
Comme tout bon métroidvania, l’accès à certaines zones dépend de nouvelles capacités, comme le double saut, le dash aérien ou l’utilisation d’un grappin. Nous avons d’ailleurs droit à un level design encore plus soigné avec des tas de zones cachées. Cela vous permettra de découvrir des pages donnant plus d’informations sur le lore, des reliques à équiper sur Lila, des ressources pour fabriquer de l’équipement ou encore des items spéciaux permettant de renforcer les compétences des homonculus.
Une difficulté bien dosée
Certains joueurs aguerris pourraient trouver le jeu trop facile, notamment en combinant des Homonculus aux capacités passives qui infligent des dégâts en continu. Malgré tout, la difficulté est globalement bien dosée et se renouvelle grâce à un bestiaire varié et à des boss soigneusement élaborés. Nous avons ainsi des affrontements nerveux où chaque adversaire possède ses propres attaques et patterns à mémoriser. Contrairement aux combats classiques où l’on peut alterner entre plusieurs invocations, les boss exigent une gestion minutieuse des capacités et il est parfois nécéssaire de l’adapter en conséquence. De plus, certains combats se déroulent dans des arènes fermées avec des mécaniques spécifiques, tandis que d’autres se déroulent dans des environnements dynamiques où les déplacements sont plus impactant.
Pour ceux qui recherchent davantage de challenge, un New Game Plus est disponible, offrant des ennemis plus coriaces tout en conservant une partie de vos améliorations. Cela manque tout de même d’un mode « boss rush ». D’un point de vue technique, Ender Magnolia tourne parfaitement bien sur PC avec un framerate stable à 60 FPS et ne souffre d’aucun bug. Attention toutefois si vous jouez sur Switch qui offre un framerate à 30 FPS et quelques ralentissements selon les retours.
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