Cliff. C’est le nom du personnage principal que vous allez incarner dans Escape Dead Island. Photographe amateur sous des airs plutôt beau gosse, vous allez voyager en compagnie de Linda et Devan sur une île de l’archipel de Banoï, Narapela pour enquêter sur les origines de l’épidémie. Une fois sur place, vous vous en doutez, l’aventure ne se passera pas comme prévu, et outre cette impression de déjà-vu que votre personnage aura inlassablement tout au long de l’histoire, vous allez devoir trouver un moyen de vous échapper de cette île maudite tout en découvrant la vérité sur ce qu’il se passe ici.
Escape Dead Island n’est autre qu’un spin-off de la série et sert de passerelle entre Dead Island Riptide et le prochain Dead Island 2. Et ce qui fait l’originalité de ce titre, c’est sa réalisation : Adieu la première personne et le génocide de zombies, la bonne recette qui faisait le succès de la série avec un mode FPS et de l’humour à tout vent. Ici, le jeu est un TPS (Troisième personne) et se la joue bien plus infiltration : Votre personnage n’est pas immunisé contre les ennemis et le gameplay sera bien différent de ce que vous avez connu auparavant.
Le changement, c’est maintenant ?
Outre ce passage en troisième personne, la première chose que les joueurs remarquent sont les graphismes : Fatshark, le studio à la tête du développement du titre, nous a concocté un titre en « cel-shading », c’est à dire un peu à la manière d’une bande-dessinée. Et le résultat est plus que bon : Le cel-shading est plus que bien maîtrisé malgré quelques petits défauts et nous apporte un peu de vent frais dans la tête. Vous l’avez compris, Escape Dead Island est un titre épisodique à côté de la série, mais qui va justement permettre de rester dans le thème et l’histoire, en apportant une nouvelle dimension et un nouveau style.
Au niveau du gameplay, vous devrez toujours battre du zombie, mais le jeu se veut bien plus infiltration que ces prédécesseurs : Adieu le mode bourrin, bonjour la discrétion ! L’une des premières missions vous demandera justement de passer inaperçu puisque pendant la première moitié, vous n’aurez même pas d’arme sur vous, et c’est là que vous sentirez le changement. Vous aurez alors la possibilité d’assassiner vos ennemis, en arrivant furtivement dans leur dos, et le jeu peut être terminé sans presque avoir recours à la « manière forte ». Outre ce manque de contre-attaque, vous n’êtes également plus immunisé contre les zombies, à l’instar du héros de Dead Island, et le moindre coup peut vous tuer et vous faire repartir au précédent point de contrôle. Bien sûr, plus vous avancerez dans l’histoire, plus vous aurez d’armes, mais l’idée reste là, restez discret, et vous survivrez.
Partir, revenir, allons-y à tout vent !
Le jeu est en monde ouvert, oui. Mais vous allez vite remarquer que l’exploration n’est pas celle que vous aurez attendue : Bien que vous ayez une quasi-totale liberté au niveau de vos déplacements sur la carte, les aller-retours se répètent et la map n’est finalement pas si riche que ça. Vous allez souvent arriver à un endroit, remarquer qu’il vous faut une clé, revenir à l’endroit d’avant, chercher une carte d’accès pour ensuite repartir à une salle qui vous donnera cette clé pour finalement revenir à l’endroit de départ. Un système un peu ennuyant, si ce n’est bornant, qui va rapidement vous paraître répétitif. Un level design assez limité, d’autant plus que votre personnage n’aura pas la capacité de sauter : Petit détail, certes, mais qui frustre vraiment dans certaines situations.
Petit point d’honneur également au scénario, qui est, il faut l’avouer, vraiment bien soigné et très prenant au début, mais qui lui aussi, frustre à la fin : L’histoire part un peu dans tous les sens et plus l’aventure avance, plus elle devient confuse. Le récit reste bien trouvé, mêlant fantastique, mystère, suspense et intrigue mais on se retrouve néanmoins avec une impression d’incompréhension au dénouement de l’histoire, comme si nous n’avions pas trouvé réponse à nos questions. Et l’expression « rester sur sa faim » serait bien appropriée.
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