Etrian Odyssey est une série de Dungeon RPG créée par Atlus apparue pour la première fois sur Nintendo DS. Les principales particularités du titre sont l’exploration des donjons dans une vue 3D avec des déplacements en case par case, un système permettant de cartographier soi-même son environnement, et une difficulté légendaire. Voyons ce que vaut Etrian Odyssey 2 Untold : The Fafnir Knight.
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Etrian Odyssey 2 Untold the Fafnir Knight sur 3DS est un remake d’Etrian Odyssey 2 : Heroes of Langaard sur DS qui n’est malheureusement pas passé par la case Europe. Cependant, réjouissons-nous car cette injustice est aujourd’hui réparée. Bien entendu, Atlus ne s’est pas contenté d’un simple portage. Le premier gros ajout que l’on dénote est un mode histoire avec des personnages bien définis. En effet, dans un Etrian Odyssey classique on personnalise soi-même son équipe en recrutant des compagnons tout en choisissant leurs caractéristiques, certes limitées (la classe, le sexe, et la couleur notamment).
On rassure tout de suite les habitués, après avoir démarré une nouvelle partie, vous avez le choix entre le mode histoire susmentionné et un mode classique reprenant les codes habituels de la série. Ce qui est plutôt une bonne chose puisque Atlus fait d’une pierre deux coups. En effet, avec le mode scénario vous disposez déjà d’une équipe complète et équilibrée, idéal pour les débutants souhaitant découvrir la série sans pour autant être trop frustrés par la difficulté du RPG. Quant au mode classique, il plaira aux connaisseurs de la licence, mais il tentera aussi éventuellement ceux ayant terminés l’intrigue et souhaitant une expérience un plus corsée.
Si vous optez pour la première option, vous incarnez un héros, que vous nommez comme bon vous semble, accompagné de son ami d’enfance Flavio, chargé d’enquêter sur un mal menaçant la ville de Lagaard. Très vite, vous rencontrez une princesse devant effectuer un rituel dans les ruines du Gunimgagam dans le but de protéger la cité contre ce fameux mal. A l’aide de deux autres membres que l’on rencontre sur le chemin, votre mission sera de soutenir la demoiselle dans sa quête. Rapidement, on apprend que le personnage principal dispose d’une classe spéciale appelée Fafnir Knight qui permet de se transformer. Mais quel est son origine ?
Nous sommes face à du déjà vu en terme de scénario, rien de surprenant si l’on connait les codes narratifs des RPG japonais. De même pour les personnages principaux qui ont des profils plutôt communs, mais qui restent sympathiques tout de même. La chose la plus énervante est sans conteste la tonne de dialogues souvent inutiles à propos de platitudes variées. Ainsi, vous aurez droit à quelques pavés quand la princesse s’extasie devant une fleur du labyrinthe ou bien une longue discussion sur la préparation du café pour ne citer que ces deux exemples. C’est d’autant plus difficile à supporter du fait que tous les textes sont en anglais.
Bon appétit
Une fois arrivé dans la cité de Lagaard, on fait vite le tour du propriétaire avec une visite guidée des différents établissements de la ville et des services qu’ils proposent. L’auberge pour sauvegarder et se reposer, le magasin pour acheter et vendre des objets, le bar pour les quêtes annexes, la guilde pour gérer son équipe, et le palace du Duc où l’on prend les requêtes pour progresser dans l’histoire.
Si l’on a déjà touché à un Etrian Odyssey auparavant, nous sommes en terrain connu. Toutefois, le restaurant est une nouveauté qui apporte un véritable plus. Il permet notamment de créer et préparer des plats pour bénéficier d’effets passifs très utiles avant d’entrer dans le labyrinthe. Ces buffs sont variés et permettent, par exemple, de récupérer de la vie en marchant ou encore augmenter la quantité d’ingrédients ramassés lors de vos aventures. Plus tard, vous aurez la possibilité de rénover des petites parties de la ville et de faire la publicité de vos plats pour en tirer certains profits. On apprécie grandement cet apport surprenant de la part des développeurs et qui est beaucoup plus riche qu’il ne laisse penser au départ.
Il y a aussi une autre fonctionnalité que nous aborderons plus loin dans ce test. Il s’agit de la gestion des Grimoires Stones.
Maze Runner
Passons maintenant au cœur du jeu, l’aventure dans les différents étages du labyrinthe Yggdrasil. Comme à l’accoutumé nous explorons les différents lieux dans une vue en 3D. Pour se repérer dans ces énormes dédales, il est nécessaire de cartographier les lieux avec l’écran tactile et le stylet afin de repérer les endroits clefs comme les passages secrets, les trésors et les points de ramassage d’ingrédients. Si l’exercice ne vous tente pas, il est possible d’effectuer cette tâche sans efforts en cochant le mode automatique dans les options. Malgré tout, il serait bien dommage de faire ça étant donné que cette activité participe grandement à l’immersion de l’exploration. On retire une certaine fierté à délimiter proprement tous les recoins d’un étage. Il est pratiquement obligatoire de compléter chaque carte à 100% pour bénéficier de voyage rapide entre les différents étages sous peine de faire énormément d’allers-retours pénibles.
Dans les couloirs de ces labyrinthes, on note le retour des FOEs, des boss visibles à l’écran et qu’il est préférable d’éviter au départ sous peine de mourir à coup sûr. Pour le reste, ce sont des rencontres aléatoires avec des monstres plus à notre portée. Néanmoins, n’espérez pas avoir la vie facile car les combats sont rudes, en particulier pour les boss. Nous sommes face à un système de tour par tour classique ou l’on peut attaquer normalement, se mettre en garde, et utiliser des compétences propres à la classe des membres de votre équipe. Le paramètre qu’il faut prendre impérativement en compte est la gestion des buffs de votre team mais aussi des ennemis.
Que ce soit des bonus ou des malus, une bonne gestion peut retourner un combat difficile mais aussi vous faire perdre rapidement. Si vous êtes en difficulté, la Force sera d’une aide précieuse. Non il ne s’agit pas d’un plagiat de Star Wars mais d’une capacité ultime pour un personnage. Par exemple, le héros de jeu pourra se changer en Fafnir Knight pendant 3 tours ce qui augmentera sa force et ses HP. Dans cet état, vous pouvez aussi vous servir d’une technique ultime dévastatrice. Evidemment, les « Force » diffèrent selon les classes.
Avec plus de 10 classes différentes au départ (pour le mode classique) et le nombre impressionnant d’ennemis grâce à un bestiaire bien fourni, le challenge se renouvelle sans cesse, les combinaisons sont nombreuses et vous pouvez établir votre stratégie selon votre propre style, ce qui est un vrai régal. Il est également important de bien gérer son arbre de compétences. Il est préférable de ne pas trop disperser ces points durement gagnés n’importe comment d’autant que la remise à zéro est trop pénalisante pour avoir le droit à l’erreur.
On finit par une nouveauté appelée Grimoire Stones. Dans le restaurant de la ville, vous pouvez équiper ses pierres aux membres de votre petite armée pour qu’ils bénéficient de compétences qu’ils n’auraient jamais pu avoir avec leurs classes. Il est également possible d’équiper une compétence déjà acquise ce qui aura pour effet de booster cette dernière. Le seul problème est que l’on en récupère trop facilement et on se retrouve vite avec des centaines de Grimoire Stones sans trop savoir quoi en faire.
Wonderful Odyssey
Au bout d’un moment une certaine routine s’installe, vous explorez un étage, vous récoltez des ingrédients, vous gagnez des niveaux. Ensuite, vous vendez ces ingrédients pour acheter de meilleurs équipements et vous repartez à l’aventure. La magie Etrian Odyssey rend la chose particulièrement addictive si le genre Dungeon RPG vous tape un tant soit peu dans l’œil. On y reste facilement plusieurs dizaines d’heures voir plus.
Il faut dire que l’habillage graphique et sonore participe grandement au charme du jeu. On retrouve ce style manga indémodable pour le chara design des personnages, de même que celui des monstres qui reste très créatif. Même les environnements en 3D habituellement moches se diversifient un peu plus et gagnent en détails. On parcourt une forêt luxuriante, un dédale enneigé, et même un décor de cerisiers japonais magnifique.
Saluons le travail de Yuzo Koshiro qui ne déçoit jamais en terme de bande son pour la licence. Avec ses thèmes dynamiques et épiques pour les combats et ses morceaux enivrants pendant les « promenades », c’est un vrai régal pour les oreilles. Vous avez également accès à la BGM du titre original à tout moment dans les options, ce qui donne un petit style rétro. Même la chanson de l’opening arrive à séduire. Seul bémol, les voix anglaises sont imposées.
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