Bénéficiant d’une certaine notoriété Japon, la série Excave est surtout connue pour son classement en ligne où la compétition est rude. Enormément de licences japonaises sont connues en occident, mais certaines distribuées chez nous sont un peu moins mises en avant. La raison principale est que ces titres sont réservés à une catégorie de joueurs très ciblée. C’est le cas pour Excave III : Tower of Destiny qui est un dungeon RPG avec un gameplay axé Hack’n slash.
Tout d’abord n’espérez pas un background de folie puisque l’intrigue tient sur une feuille de papier toilette. Une mystérieuse tour apparaît on ne sait d’où, et il n’en faut pas plus à la belle Scarlett pour explorer ce mystérieux donjon afin d’en vider tous les étages. Contrairement à son soutien-gorge, l’unique personnage du jeu est vide et sans intérêt. Encore faudrait-il que les développeurs eut envie de lui donner une personnalité. Pour résumer, le peu de chose que l’on connait sur l’univers n’est qu’un prétexte pour se farcir du donjon à la pelle.
« Et tu tapes tapes tapes… »
Toutefois, la généreuse Scralett, que l’on contrôle en jeu, ne suffira pas pour charmer tout le monde. En effet, le gameplay ultra répétitif en rebutera plus d’un. Le but est de gravir les différents étages de la tour située dans la forêt sauvage.
A l’entrée de chaque étage, où les maps sont générées aléatoirement, on démarre à poil. Pas littéralement évidemment, mais dans le sens où l’on ne dispose d’aucun équipement ou objet au départ. Bien entendu, deux coffres sont toujours disposés pour vous donner une arme de base ainsi qu’un sort permettant de révélée le potentiel des objets ramassés avec un « ? ». Pour le reste, c’est à vous de collecter tout ce qui vous tombe sous la main pour améliorer vos chances de survie. Pour cela, il va falloir massacrer du monstre à la chaîne et ouvrir des coffres disséminés un peu partout.
Voilà grossièrement à quoi se résume le jeu. Avancer, tuer, récolter. A la manière d’un Hack’n slash vous attaquez avec un bouton. Toutefois, le gameplay varie un tant soit peu grâce aux objets. On dispose de trois emplacements d’équipement (amulettes, anneaux…), un autre pour l’arme, un deuxième pour un sort ou un bouclier et le troisième pour les consommables et la réserve. On récupère du butin assez facilement, et il faudra souvent jeter des objets inutiles pour en acquérir d’autres plus rares. L’écran tactile permet de disposer son inventaire assez facilement ce qui est un bon point.
La variété des armes nous donne la possibilité de s’essayer à différents styles. Vous disposez d’armes tranchantes comme les katanas, d’armes à coups rapides comme les dagues, mais aussi d’instruments de mort plus bourrins avec les énormes épées. Si vous préférez la distance, l’arc et les sorts de magie vous conviendront parfaitement même si ces derniers sont efficaces en toutes circonstances pour rapidement faire le ménage dans une salle. Un éclair de foudre pourra rapidement nettoyer un couloir tandis qu’un sort de glace gèlera à mort tous les monstres autour de vous.
Qui ira le plus loin ?
A première vue, le titre peut paraître facile avec tout cet attirail, mais il n’en est rien puisque que l’on peut vite se faire dépasser par les événements. En effet, les altérations d’état sont extrêmement punitives. Par exemple, la paralysie vous empêche d’attaquer et vous ralentis, le poison fait descendre rapidement vos jauges de vie… Si vous n’avez pas le bon consommable pour vous soigner, autant dire que finir le niveau est pratiquement impossible. Heureusement il est possible de se sauver grâce au retour que l’on peut activer à tout moment en cas de coup dur.
Si cette difficulté n’est visible qu’en avançant bien dans la forêt sauvage, on en découvre vite le paroxysme quand on débloque la « Fantasy Tower ». C’est sans aucun doute ce mode qui intéressera majoritairement les aficionados. Le but est d’avancer le plus loin possible sans mourir. L’intérêt réside dans le fait que vous pouvez comparer votre progression avec des joueurs du monde entier via un classement. De plus, il y a plus de 144 titres à débloquer. Cependant, impossible de les connaitre en détail étant donné qu’il n’y a pas de liste précise ce qui fait qu’on les débloques aléatoirement dans le donjon. D’autant que ces titres ne sont pas là pour décorer et permettent de débloquer des objets rares que l’on pourra récupérer à chaque étage histoire de mettre toutes les chances de notre côté.
Graphiquement, Excave III ne fait pas non plus des prouesses. Même si Scarlett, ainsi que certains monstres, sont assez bien modélisés, on pourra pester contre les environnements qui sont extrêmement fades. Il est aussi dommage que la 3D de la console portable de Nintendo ne soit pas du tout exploitée (surtout pour un troisième opus). Il est souvent injuste de juger la qualité d’un jeu par ses graphismes, mais dans le cas ici présent on peut clairement attendre mieux. Par contre, la silhouette de Scarlett dans l’écran de sélection, de même que ses attributs, sont bizarrement très bien animés…
Seules les musiques rattrapent le coup avec beaucoup de morceaux différents. Vous disposez même d’une « Music Box » pour écouter les compositions quand vous voulez. Pendant les phases de jeu, on regrette tout de même un manque de voix et de bruitages. Surtout que les rares paroles de Scarlett sont doublées en japonais. Même si les textes se limitent aux explications des objets et de quelques panneaux donnant des instructions, elles ne sont disponibles que dans la langue de Shakespeare.
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