Chapeauté par l’équipe de Codemasters, la licence Formula One a eu droit à un petit coup de mou, notamment avec les épisodes 2014 et 2015 qui avaient du mal à se renouveler et à proposer du contenu conséquent et en adéquation avec les consoles nouvelle génération. Après un opus 2016 déjà en route vers le succès, le studio nous propose l’épisode F1 2017 sur lequel nos attentes sont énormes. Alors, verdict ?
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ToggleUn mode carrière particulièrement abouti
Cette fin d’année est décidément un grand cru pour les amateurs de jeux de course. Si l’on attend tous la venue de GT Sport, Forza Motorsport 7 et Project Cars 2, trois expériences qui s’annoncent déjà comme étant très prometteuses, la plus grande surprise viendra finalement peut-être de ce F1 2017. Considéré comme la simulation ultime pour les fans de cette discipline – et un peu seule véritable référence du milieu, le titre de Codemasters s’était déjà annoncé comme un épisode ambitieux. Déjà, juste avant sa sortie, le studio a annoncé sa volonté que d’intégrer la compétition avec un premier événement eSport qui se déroulera prochainement, aidé notamment par la FIA. De plus, lors de la présentation de son mode carrière, Codemasters l’avait vendu comme étant le plus complet et le mieux abouti de tous les jeux F1 existants. Et force est de constater que c’est bien le cas.
A peine propulsé sur les menus du jeu, on commence par créer son avatar via des menus de personnalisation on ne peut plus basique. Pseudo du pilote, casque, numéro, les différents paramètres peuvent notamment être importés depuis votre sauvegarde de F1 2016 si vous en possédez une sur votre console. Puis, on est ensuite renvoyé sur l’écran-titre, nous proposant les différents modes de jeu, allant du classique Grand Prix au Championnat en passant par l’habituel Multijoueur.
Mais avant de faire un tour sur toute ces composantes, arrêtons-nous sur la plus grosse partie de F1 2017 : son mode carrière. On nous avait promis l’épisode le plus complet et c’est bien le cas. On pourra alors incarner un jeune pilote qui devra se faire une place dans le monde de la Formule 1. S’il est possible de commencer chez les plus grandes stars comme Ferrari ou McLaren, le plus gratifiant reste tout de même de commencer avec les écuries les moins prestigieuses comme Haas ou Force India. C’est également ce qui rapporte le plus de points mais l’on reviendra là-dessus un peu plus tard.
F1 2017 embarque le mode carrière le plus complet de toute la série
Le mode carrière reprend les solides bases qu’il connaissait auparavant. Vous allez devoir gérer votre pilote, sa réputation et sa montée en grade week-end après week-end au fil des dix saisons et répondre aux différentes offres et réussir les défis proposés. Entre chaque épreuve, le joueur sera en compagnie de son écurie et pourra alors écouter sa messagerie pour les consignes avec son portable ou naviguer sur son ordinateur. Ce sera l’occasion pour lui de découvrir le tableau de bord qui lui permettra de faire toutes les actions lorsqu’il n’est pas en train de concourir sur la piste. L’interface est remplie d’informations mais on prendra rapidement la main dessus et il faut avouer qu’elle est un peu plus lisible que ce que l’on avait l’habitude d’avoir dans les précédents volets.
Finalement, la carrière ne se renouvelle que très peu, mais perfectionne ses différents aspects et c’est très clairement la Recherche & Développement qui est bonifiée. Il est maintenant possible de choisir plus d’une centaine d’améliorations possibles avec énormément de possibilités et d’embranchements à choisir. Ce sera à vous de gérer efficacement votre R&D en répartissant les points comme il faut mais il faudra surtout véritablement développer cet aspect-là. Ne pas l’oublier pour commencer, mais aussi participer aux différents programmes lors des essais libres. Donnant un véritable prétexte à courir pendant ces sessions libres, il faudra alors réaliser plusieurs objectifs comme s’entraîner à économiser son carburant, faire attention à ses pneus et j’en passe.
Ces différents objectifs sont libres et ne sont pas obligatoires mais n’en restent pas moins une composante normalement importante dans votre carrière de joueur. C’est là que vous allez pouvoir perfectionner votre approche du circuit mais aussi aider votre écurie à tirer pleinement profit de votre bolide. De plus, cela vous permet d’avoir des points de R&D qui vous permettra par la suite de les attribuer dans le tableau des améliorations que l’on a énoncé un peu plus haut. Bien sûr, ces points s’obtiendront également en séances de qualifications et de courses. De plus, on aura droit à quelques épreuves « Classiques » qui viendront s’ajouter à votre calendrier initial où il faudra réaliser une course dans des conditions particulières et avec l’un des bolides de légende. De quoi monter sa réputation tout en faisant une pause dans la saison.
Je suis une légende
En retournant sur l’écran-titre, d’autres modes de jeu sont bien sûr présents et l’on retrouve toute la brochette habituelle.
- Grand Prix,
- Contre-la-montre,
- Multijoueur…
Quelles sont les nouveautés de F1 2017 ?
F1 2017 reprend ce que l’on a l’habitude de voir. Mais on s’arrêtera quelques instants sur le mode Championnat qui propose tout de même quelques nouveautés. Parmi celles-ci, on peut notamment personnaliser comme bon nous semble les épreuves et prendre part à des mini-saisons. Par exemple, il est possible de s’arrêter uniquement sur les circuits européens et donc de ne faire que quelques tracés (Belgique, France, Autriche…) ou de faire par temps de pluie.
Autre nouveauté, ce sont les épreuves qui, comme vous vous en doutez, mettent en avant des scénarios bien précis. A l’instar de ce que l’on a dans le mode carrière avec les entractes présentés plus haut, on devra prendre part à des épreuves prédéfinies comme partir un peu en retard et rattraper tout le monde en un nombre de tours limités ou avoir un handicap tel qu’un aileron abîmé. Cela permet de varier un tant soit peu la monotonie que certains peuvent trouver à enchaîner les tours de circuit.
Mais Codemasters a surtout mis en avant une feature intéressante : l’inclusion des voitures emblématiques. Que ce soit la Renault R26 qui a permis au constructeur de remporter le championnat en 2006 avec notamment Alonso sacré champion du monde ou encore la Ferrari F2004, iconique de la part domination de Michael Schumacher qui a réalisé 13 victoires au cours de cette saison. Du coup on y retrouve :
- Ferrari 412 T2 de 1995
- Ferrari F2002 de 2002
- Ferrari F2004 de 2004
- Ferrari F2007 de 2007
- McLaren MP4/4 de 1988
- McLaren MP4/6 de 1991
- McLaren MP4-13 de 1998
- McLaren MP4 -23 de 2008
- Williams FW14B de 1992
- Williams FW18 de 1996
- Renault R26 de 2006
- Red Bull Racing RB6 de 2010
Il sera alors possible de les utiliser à travers les différentes épreuves en carrière ou dans les autres modes de jeu puisqu’il est possible de réaliser les championnats avec. Il reste juste dommage que l’on n’ait pas le droit aux coureurs officiels des années listées. Cela aurait été un régal que de retrouver certains noms comme Senna, Prost et bien d’autres mais l’on suppose que c’est une question de licences et d’exploitations des droits. Pareil, c’est sans doute une idée que l’on pourrait suggérer aux développeurs mais en utilisant la nostalgie comme prétexte à l’utilisation de ces bolides, pourquoi ne pas avoir mis quelques tracés supplémentaires de ces années passées comme Imola, Indianapolis ou encore Magny-Cours. Bref, je pinaille, je sais, mais avouez que cela aurait été vraiment terrible que de retrouver les paysages d’antan. Il reste à préciser que l’on a quelques tracés alternatifs comme un Silverstone plus court, mais cela reste une nouveauté qui reste anecdotique.
F1 2017, la simulation ultime de Formule 1
F1 2017, c’est de la vitesse, de la compétition à grands coups d’accélérateur sur l’asphalte. Mais c’est aussi et surtout, de la tension et de la rivalité en ligne. Codemasters nous propose un habituel mode multijoueur très bien ficelé où le matchmaking est pour le moment très agréable et les serveurs plutôt stables. En même temps, on ne peut pas se permettre quelques dixièmes de seconde de latence lorsque notre bolide joue des coudes à plus de 300km/h avec un adversaire. Et la sortie de piste est forcément punitive, signant généralement la fin de votre course.
Rien de bien nouveau sous le soleil bien que l’on peut profiter à la fois d’un mode championnat en ligne avec un ami et monter son grade en fonction de son expérience et de votre talent. Cela vous permet notamment d’être mis dans le même salon que des joueurs aux niveaux similaires et donc d’éviter les déséquilibres trop importants. De plus, s’il manque des pilotes, le tracé propose d’inclure des pilotes non-joueurs, permettant ainsi de se fritter à l’IA. Un mode spectateur s’implante au multijoueur aux côtés de statistiques plus élaborées et plus détaillées, prouvant une fois de plus la volonté des développeurs de s’accrocher à l’eSport et à la scène compétitive.
De véritables sensations de conduite et l’on prend vraiment un énorme plaisir à conduire nos bolides
M’enfin, F1 2017, ce n’est pas juste quelques modes de jeu saupoudré de véhicules emblématiques, c’est avant tout un vrai jeu de course où la vitesse est clairement la composante la plus importante. Codemasters nous avait déjà fait parvenir un gameplay aux petits oignons avec l’itération 2016 et sans surprise, les mécaniques sont sublimées cette année encore. Qu’il est grisant de pousser un peu notre bolide dans ses derniers retranchements ou de ressentir les sensations des vibreurs à peine effleurés. La conduite est encore peaufinée et l’on ressent vraiment toutes les sensations que l’on pourrait éprouver en étant dans la voiture.
La conduite est pointilleuse et une sortie de virage trop rapide ou un vibreur mal négocié peut vite vous faire partir dans le décor. Bien sûr, il reste possible d’utiliser un flashback pour refaire son action mais les joueurs invétérés éviteront de l’utiliser ou bien même, le désactiveront avant d’entrer en course. Comme toujours, il y a toute une pléthore d’options et d’aides à gérer et il est possible de manier soigneusement l’utilisation de l’antipatinage, le blocage des roues et d’autres paramètres plus techniques comme la répartition du poids, l’inclinaison de son aileron et j’en passe. Si les nouveaux joueurs pourront vite prendre en main les mécaniques, les plus érudits pourront désactiver petit à petit les aides pour perfectionner leur conduite.
Qu’il est beau mon aileron
F1 2017 n’a pas grand chose à prouver du côté de ses mécaniques de gameplay. Tout est bien huilé et les fans seront incontestablement ravis de ce nouvel opus. Là où le bât blesse malheureusement, c’est du côté de son aspect visuel qui n’est pas en reste. Si l’on peut compter sur du HDR sur les appareils compatibles et sans aucun doute des patchs notamment à l’approche de la Xbox One X, F1 2017 est graphiquement inégal.
Une modélisation des véhicules assez bluffante
Les courbes de nos bolides en jettent et les effets de lumière sont artistiquement sublimes. Qu’il est jouissif de parcourir le tracé de Monaco en pleine nuit avec les lumières environnantes et le port au loin reflétant la démographie urbaine locale. C’est un pur régal et les effets météo en rajoutent une couche. Mais dès que l’on s’éloigne un peu et que l’on scrute les environnements aux alentours, cela reste vraiment limite. Les décors sont moyens et les textures ne sont pas affreuses mais ne sont clairement pas au niveau du reste. On ne compte pas non plus quelques couacs visuels avec parfois des collisions peu impressionnantes et des effets de fumée en deçà du reste.
Bande-son F1 2017
Les quelques musiques d’ambiance sont sympathiques sans pour autant être transcendantes mais la spatialisation des bruits environnants lors des courses est bien gérée et le sound-design est vraiment bon. Les bruits des moteurs sont fidèlement reproduits, même ceux des bolides de légende avec les classiques de 95, 2002, 2004 etc… Le soft est entièrement doublé en français avec une VF plutôt correcte.
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